Les mer­veilles de Jean Pain­le­vé #9 — Com­ment naissent les méduses

Nous voi­ci trans­por­tés dans le Finis­tère, sur l’es­tran de Ros­coff où l’on trouve encore aujourd’­hui un aqua­rium un peu vieillot, quelques vieilles bâtisses évo­quant l’âge d’or d’Anne de Bre­tagne et le sou­ve­nir du col­por­tage de légumes avec les John­nies, les fameux ven­deurs d’oi­gnons. Mais là n’est pas la ques­tion, puisque nous sommes à la sta­tion bio­lo­gique, un haut-lieu scien­ti­fique où l’on forme les futurs scien­ti­fiques de l’I­FRE­MER et où Jean Pain­le­vé, en 1960, filme la nais­sance des méduses dans un bal­let de lumières tout à fait fascinant.

Com­ment naissent les méduses
de Jean Painlevé
France/1960/14’25” (more…)

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De nou­velles constructions

brocante-de-paimpol

Paim­pol, août 2011

Ce qu’on garde pour soi,
l’expérience nous prouve qu’on n’en fait rien.
Nico­las Bouvier

A quoi servent les nou­velles construc­tions ? Une construc­tion est un agen­ce­ment de savoir-faire et de connais­sances, d’aspirations et de dis­po­si­tions men­tales qui nous per­mettent de déve­lop­per des uni­vers dans les­quels on éprouve sa propre vie, en dehors de toute imma­nence. C’est cer­tai­ne­ment ce genre de choses qui, en ce qui me concerne, me per­met de me lever tous les matins et de conti­nuer à dési­rer pour ne pas me noyer dans le quo­ti­dien. Je ne sais plus quel écri­vain disait qu’il fal­lait per­pé­tuel­le­ment pla­cer son désir en toute chose, sans quoi notre bon­heur nous ren­dra mal­heu­reux, et c’est pré­ci­sé­ment ce qui main­tient en vie, rem­plir des manques, ne pas se lais­ser enva­hir par la frus­tra­tion de l’impossibilité d’agir ou d’accomplir.

Je suis tou­jours en recherche de ces dési­rs et lorsqu’un désir est com­blé, je fais tou­jours en sorte de main­te­nir quelque chose dans la visée de mon désir pour ne pas retom­ber dans l’apathie.
Aujourd’hui je com­mence à regret­ter un temps où ma pré­sence sur l’espace public d’internet au tra­vers de mon blog était forte et pré­gnante, une pré­sence au tra­vers de laquelle je pou­vais adop­ter une pos­ture qui rem­plis­sait cer­tains vides de mon exis­tence. Le déclin de ma pré­sence n’a pas pour autant signi­fié que ce vide était rem­pli par autre chose et dans une cer­taine mesure, j’en suis per­sua­dé de plus en plus a pos­te­rio­ri, cela m’a affec­té. J’ai essayé divers stra­ta­gèmes comme vider toute parole de ma pré­sence ou concen­trer mes recherches sur des sujets pour les­quels je ne mon­trais pas for­cé­ment un inté­rêt poin­tu, en vain.

Je me pose aujourd’hui une nou­velle fois la ques­tion de savoir com­ment mettre en forme mes petites construc­tions, sans copier l’existant, sans éla­bo­rer de grands axes de pro­gres­sion qui seront au final aus­si vide que le grand vide. Il y a fort à parier qu’on y enten­dra beau­coup par­ler de ce que je fais, de mon métier et des réflexions qui sont por­tées au sein de mon exer­cice, car si aujourd’hui je tra­vaille dans l’insertion pro­fes­sion­nelle, ce n’est pas un hasard ; apprendre et tou­jours se pas­sion­ner ne trouve pas de fina­li­té si l’on ne res­ti­tue pas, si on ne par­tage pas ses petites construc­tions pour que la trans­mis­sion se fasse, et donne nais­sance à de nou­velles autres petites constructions…

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Dans les lumières de Fer­nand-Marie Legout-Gerard

Ses sujets me sont fami­liers autant que son uni­vers, ses huiles res­pirent l’air iodé et les algues tendres et ses lumières sont autant de cieux qui ont un jour illu­mi­né les rivages de l’At­lan­tique. Fami­lier de l’école de Pont-Aven, il en fut un de ses plus dis­crets repré­sen­tants et un des moins carac­té­ris­tiques, un peu oublié certes, mais il est de ceux dont on aime retrou­ver la cha­leur lors­qu’au hasard des routes, on retrouve ses toiles accro­chées aux cimaises des gale­ries sur les ports ou dans les grandes villes humides, les jour où on ferait mieux de res­ter chez soi à boire du cho­co­lat chaud…

Sur les quais d’Audierne

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