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Les bos­quets de Versailles

Photo © Ludofoto Vues des bosquets des jardins de Versailles par Jean Cotelle, Pierre-Denis Martin et Étienne Allegrain. Ces représentations sont les canons historiques qui servent encore aujourd'hui à l'entretien des bosquets du château. Fortement théâtralisées,...

Nova Pal­mae

Le 7 octobre 1593, est fondée une ville pour commémorer la victoire de la République de Venise sur l'Empire Ottoman à la bataille de Lépante. Le 7 octobre est également le jour de la Sainte Justine, sous le patronage de laquelle la ville de Palmanova est placée . Son...

La seule sta­tue de Cheops

C'est un triste coup du coup du sort que de penser que celui qui fut le plus grand bâtisseur, c'est-à-dire celui qui fit bâtir la plus grande et la plus haute des pyramides du monde égyptien, connu sous le nom de Chéops (Khufu), dont on pense, sans certitude, que le...

Le vase Portland

Un des plus beaux objets qui nous soient arrivés depuis l'époque romaine est un tout petit vase sombre, nommé vase Portland. 24 centimètres de hauteur pour 56 de circonférence pour ses dimensions, il a ceci de particulier qu'il a été fabriqué en verre et selon la...

La tombe de Nebamon

Le British Museum expose depuis peu les fresques de la tombe de Nebamon. En parallèle, le musée a fait réaliser un module interactif permettant de visiter la tombe et de découvrir ces fresques peintes. La réalisation agréable et ludique appuie un discours informatif...

Yma Sumac, diva inca du mambo

J'ai connu Yma Sumac par un heureux hasard, en lisant un article sur Bernard Lavilliers (que je n'apprécie que moyennement). J'ai appris également que Vanessa Paradis en parlait dans son tube interplanétaire Jo le Taxi (et dire que j'ai manqué ça ! ). Yma Sumac, de...

Teseo

Teseo (Thésée - HWV 9) est un long opéra de Georg Friedrich Haendel (j'ai appris il y a peu que le compositeur allemand s'était fait naturaliser britannique). Long car en 5 actes, ce qui est exceptionnel pour l'époque. Il n'a été joué que peu de fois depuis que son...

La route vers l’Orient

Le célèbre missionnaire basque Saint François-Xavier (dont le vrai nom est tout de même Francisco de Jasso y Azpilicueta) a débarqué sur les côtés du Japon, en août 1549, à Kagoshima dans le but de convertir ces terres extrêmes au culte du Dieu unique (et...

Rada­mis­to

Delphine Galou ("Radamisto" (Xenobia) - Händelfestspiele Karlsruhe - 2009) Je poursuis ma quête des œuvres baroques les plus belles, les plus spectaculaires, et je trouve dans l'acte I de l'opéra de Haendel (dans l'acte II se trouve le très fameux Lascia ch'io pianga...

Eli­za­beth Sid­dal, le vam­pire de Highgate

Dans le Londres bru­meux du XIXe siècle, une étoile rousse allait enflam­mer l’i­ma­gi­na­tion des plus grands artistes de son époque. Eli­za­beth Sid­dal naquit le 25 juillet 1829, des­ti­née à deve­nir bien plus qu’un simple visage immor­ta­li­sé sur toile. Sa pas­sion pour la poé­sie s’é­veilla de la façon la plus roman­tique qui soit : en décou­vrant par hasard des vers de Ten­ny­son sur un vul­gaire bout de papier jour­nal enve­lop­pant une motte de beurre. Cette ren­contre for­tuite avec la beau­té cachée dans le banal devien­drait la par­faite méta­phore de sa propre existence.

Café du matin #13

Saint-Denis. Un air de revenez‑y. Je n’ai pas mis les pieds ici depuis une éter­ni­té, cer­tai­ne­ment depuis que je fai­sais mes études à l’u­ni­ver­si­té. J’a­vais oublié à quel point la sta­tion de métro Basi­lique était étri­quée et le quai peu large. L’embouteillage pour sor­tir, tout le monde se diri­geant vers l’es­ca­la­tor qui a du mal à absor­ber le flux. Un avant-goût de ce joyeux bor­del qui m’at­tend dehors. A peine sor­ti de la sta­tion du métro, je suis assailli par une dizaine de ven­deurs de ciga­rettes de contre­fa­çon qui tentent d’é­clu­ser leur car­gai­son en toute impunité…

Chro­nique du neu­vième mois

Ceci n’est pas une his­toire comme une autre. C’est l’histoire d’une expé­rience nou­velle pour moi, un nou­veau para­digme, une plon­gée à moi­tié immer­sive dans quelque chose que je connais déjà et dont je ne n’ai jamais eu l’expérience intime. Neu­vième mois du calen­drier de l’hégire, Rama­dan (رَمَضَان) est le mois sacré par excel­lence pour tous les Musul­mans du monde.

Café du matin #12

Le café a un goût amer. Je n’ai jamais vrai­ment aimé les pre­miers jours de l’année, et encore moins les pre­miers jours de reprise du tra­vail, et cer­tai­ne­ment encore moins le jour de la ren­trée, une fois que les fêtes sont pas­sées, que la lumière s’est éteinte et qu’on retrouve les éclai­rages crus et imper­son­nels des chambres d’hôpital que sont nos bureaux, quand on n’en prend pas réel­le­ment soin.

N’at­tends pas la nuit pour dire que le jour a été beau

Prendre son temps. Prendre le temps pour soi comme s’il n’existait per­sonne d’autre au monde. His­toire de se recen­trer, d’évaluer pour­quoi on est là, pour­quoi on est au monde, se sen­tir un peu utile à l’ordre des choses et ne pas se dire qu’on ne fait que subir ce qui se passe. Après tout, nos actes ne sont-ils pas une part infime, mais réelle, de tout ce qui se pro­duit chaque jour dans le monde ?

Café stam­bou­liote #11

Istan­bul est une ville qui confine à la mélan­co­lie, le fameux hüzün dont parle Orhan Pamuk. Dans la mys­tique sou­fie, le hüzün trouve son ori­gine dans un sen­ti­ment de manque dû à notre trop grand éloi­gne­ment de Dieu. On retrouve quelque chose de proche du hüzün dans la culture japo­naise, asso­cié à la noblesse de l’échec.

Der­nier café avant le pro­chain #10

C’est mar­rant, les absents, ceux qui par lâche­té ne viennent pas. J’essaie d’en ana­ly­ser la rai­son. A part la lâche­té, je ne vois pas. La peur de ne pas assu­mer, peut-être ? Oui eh bien on en revient au même, c’est de la lâcheté.

Café thaï #9

De là où je suis, j’en­tends l’an­gé­lus élec­trique entre mes oreilles. La cha­leur de cette douce soi­rée au bord de la Chao Phraya me donne des fris­sons de fièvre. Un Mai Tai à la main, une ciga­rette coin­cée entre les doigts, j’é­coute les vedettes rapides décou­per l’onde tour­men­tée du fleuve magis­tral, empor­tant avec eux les jacinthes d’eau qui en recouvre la surface.

Café bleu et blanc #8

Ambiance élec­trique, fié­vreuse, sous un ciel char­gé d’humidité froide qui n’arrête pas de se déver­ser en fines couches, les yeux grands ouverts, l’odeur gla­cée de la pluie sur le bitume d’une ville frai­che­ment sor­tie de terre, là où avant ne se trou­vaient que des entre­pôts d’usines mortes depuis une bonne décennie.

Café de rêves #7

Mes nuits sont faites de rêves dont je ne me sou­viens plus au petit matin. Par­fois, tou­te­fois, je m’en sou­viens. Alors que je pré­fé­re­rais ne pas. Je rêve sou­vent de situa­tions dans des mai­sons que j’attribue à une connais­sance, situa­tion sou­vent impro­bable, avec des per­sonnes dont le lien lui-même semble impro­bable, et sou­vent, ça se ter­mine dans une débauche de sexe, impro­bable aussi.