Oct 12, 2012 | Livres et carnets |
Rien de tel que de se laisser emmener en voyage avec un homme tel qu’Amin Maalouf pour se laisser conter l’origine des mots, surtout lorsque ceux-ci viennent de l’arabe. Quatorze mots à l’histoire passionnante. Pour ceux que ça intéresse, on retrouve quelques unes de ces étymologies dans son livre Les croisades vues par les Arabes, édité en 1983. Les mots voyageurs.
Photo © Matthijs
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Oct 10, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent: La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 20 : Visages de Stambouliotes
J’ai quand-même hésité. J’étais parti pour retourner au Caire, sur les traces de mon passé, mais la situation n’était peut-être pas la plus sereine pour y aller avec un petit garçon de neuf ans. Alors je me suis dit pourquoi pas Istanbul, je ne connais pas, ce n’est pas trop loin mais je suis parti très négatif, pas du tout mon genre ; je pensais ne pas pouvoir me laisser surprendre et surtout, bien m’en a pris, je ne savais absolument pas où je mettais les pieds. Bien sûr, j’ai préparé mon séjour, j’ai sillonné les cartes et les guides touristiques pour ne pas arriver complètement déboussolé là-bas. Mais autant être honnête, rien ne m’attirait vraiment dans le fait de me dire que j’allais atterrir dans la capitale de la Turquie, un pays qui fut traversé, plus peut-être que n’importe quel autre, par tant de civilisations. D’abord sous influence grecque, ce qui est aujourd’hui la Turquie fut dominée par les Romains qui en firent l’épicentre de leur empire au point de détrôner Rome, puis vécut des heures aussi fastueuses que sombres sous la période byzantine avant d’être envahie et par les Ottomans en 1453. Depuis, la ville s’est stabilisée dans son histoire, même si elle fut au cours de son histoire, surtout récente, souillée par des taches indélébiles : le génocide arménien et la collaboration avec le régime nazi. Autant dire que ce n’est même pas peine d’évoquer ces choses-là en public, ni même minimiser l’influence de Mustafa Kemal Atatürk, ce qui est carrément passible de prison. S’il est bien une institution dont il faut se méfier en Turquie, c’est la Police. Infiltrée jusque dans les moindres recoins de la vie de la cité, elle est insidieuse, pernicieuse et cachée. On vous demandera, en tant que touriste, si vous avez le moindre problème, la moindre plainte à formuler, d’envoyer un mail au ministère du tourisme qui se chargera de faire le nécessaire pour que cela ne se reproduise pas. Ça finit par faire froid dans le dos. Tout ceci a ses inconvénients, mais également ses avantages. La Turquie qui il y a encore quelques années avaient le triste record du nombre d’homicides le plus élevé en 2005, devant les États-Unis, est aujourd’hui une destination relativement sure. Il va sans dire que le fait que ce soit un pays musulman évite passablement la possibilité de se retrouver face à des bandes de jeunes alcoolisés. Toutefois, l’alcool n’y est nullement interdit et il n’est pas rare de voir des hommes se cacher pour boire… Comme quoi. Bref, je n’ai pas pour but de faire une étude sociologique du pays.
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Oct 7, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), Histoires de gens, La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent : La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 19 : Visages des rues autrement qu’à pied…
Toutes mes photos, jusqu’à présent, pouvait paraître quelque peu déshumanisées. J’aime la pureté des ensembles, j’aime quand une personne se trouve dans le champ qu’elle participe de l’enchantement du lieu, qu’elle s’y fonde, pas qu’elle soit en plus. J’aime aussi lorsque les gens occupent l’intégralité de l’image, qu’ils en soient le sujet principal.
Pendant toute cette semaine à Istanbul, j’ai l’impression d’avoir croisé des visages plein de sincérité, d’un accès facile, des traits souvent marqués par une existence beaucoup moins confortable que la nôtre, mais aux bonheurs simples, sans démesure.
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Oct 6, 2012 | Arts, Histoires de gens |
Le portrait de Baldassare Castiglione peint par Raphaël est considéré, à juste titre, comme un des plus beaux tableaux de la Renaissance. Pourquoi ? Plusieurs raisons à cela que nous allons étudier : d’abord parce que c’est le tableau d’une époque, mais parce que c’est aussi un tableau qui raconte une très belle histoire d’amitié, entre autres choses… Sans rentrer dans le détail et au premier coup d’œil, il est évident qu’on est en présence d’un tableau tout à fait exceptionnel, simplement parce qu’il fait appel à notre sens de l’esthétique. (more…)
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Oct 4, 2012 | Arts, Histoires de gens |
Voici un tableau qui a fait couler beaucoup d’encre. J’ai lu beaucoup de choses à peu près toutes en opposition sur ce tableau. Ce qui est certain, c’est que c’est un autoportrait de Raphaël (Raffaello Sanzio) qu’on trouve sur la gauche du tableau. L’identité de l’autre personnage prête à caution et sur ce sujet, entres autres, on trouve plusieurs hypothèses. Je ne vais pas m’amuser à tout lister, mais il semblerait que les deux hypothèses les plus probables soient d’un côté son ami Giulio Romano (Giulio Pippi de’ Jannuzzi), peintre affilié à son atelier et ami proche, de l’autre son maître d’arme ou alors son exécuteur testamentaire.
Peu importe à vrai dire qui est l’autre personnage. A mon sens. J’en reparlerai.
Le tableau est exécuté sur toile, contrairement à la plupart de ses œuvres commanditées qui sont peintes sur des panneaux de bois, ce qui est une marque de noblesse étant donné le coût occasionné par un tel support. Les spécialistes de Raphaël disent que c’est le tableau le plus vénitien du peintre, car peint à la fin de sa vie, il fait partie des œuvres les plus dynamique et les plus dansantes. Ceux qui connaissent le peintre reconnaîtront que le reste de son œuvre est passablement plus lourd. (more…)
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