Voilà, Florence en 4 jours, 11 heures de train à l’aller, 1h30 au retour en avion… Je ne sais pas me poser quelque part et ne rien faire. Je ne sais pas aller à l’autre bout du monde pour simplement y respirer l’air et ne pas bouger, il faudrait que j’apprenne…
En attendant, ce voyage a ravivé en moi des souvenirs d’il y a 20 ans lorsque j’y suis allé en voyage d’études alors que j’étais en terminale artistique. L’hôtel se trouvait près de la gare, dans un quartier gris et crasseux… tous les jours nous passions devant Santa Maria Novella et je n’ai même plus en tête ce que j’y ai vu. Je sais que je suis allé au Bargello, aux Offices, à Santa Croce… En fait, tout ce que je n’ai pas pu faire cette fois-ci.
Tout de suite après ces quatre jours, j’ai eu comme une sensation d’inachevé, comme s’il me manquait quelque chose mais sans réellement savoir quoi.
Florence est une ville de province, une petite ville si l’on compte uniquement le cœur historique, on peut vite en appréhender les contours, y découvrir les recoins, une ville riche aussi, où fleurissent les magasins de luxe et comme je le disais tout au début, à l’image de ce qu’elle fut et de ce qu’elle a toujours été, une ville de seigneurs, de commerçants, d’artisans, de corporations, une ville citadelle, à cheval entre le Moyen-âge et la modernité. Mais par-dessus tout, Florence est une ville musée. Elle ne vit que grâce à l’image qu’en ont façonné les hommes du Quattrocento et de la Renaissance, elle n’est que cela, elle est douceur de vivre sur les berges de l’Arno. Ce que je regrette, c’est de n’avoir pu m’organiser suffisamment bien pour y voir les œuvres peintes à l’intérieur des musées, mais la ville ne facilite pas les choses : telle église n’est ouverte que le matin, telle autre l’après-midi et pas le samedi, tel monastère la matin et pas le week-end… Il faudrait presque faire un planning avant de partir, ce que je déteste faire.
Un jour, je retournerai à Florence, mais j’y resterai 10 jours et je sillonnerai toutes les églises, Ognissanti, Santa Croce, Santo Spirito, Santa Maria del Carmine, San Marco, Orsanmichele, mais aussi Oltrarno avec San Miniato et puis j’irai voir un jour aussi les jardins de Boboli, et les frasques du Palazzo Pitti et ses trésors de peinture, je retournerai aux Uffizi, je pense aussi que je montrai au sommet du beffroi du Palazzo Vecchio et je réserverai ma place longtemps à l’avance pour parcourir le corridor Vasari… Et puis allez, soyons fou, je ferai la queue pour aller à la Galleria dell’Accademia, je retournerai au Bargello puis au Museo dell’Opera del Duomo où l’on peut voir les originaux de nombreuses œuvres qu’on trouve dans la ville… Et évidemment, j’irai manger du prosciutto, de l’arrosto et du carpaccio avec un grand verre de spumante, du tiramisu maison et des cantucci au vin santo.
Bien sûr, je suis content de mon voyage, je suis heureux d’avoir pu déambuler à ma guise, mais je veux toujours plus, je n’ai jamais assez, et j’ai comme l’impression de ne pas avoir pu épuiser les lieux, comme si partout où je passais, il fallait que je vienne chercher à nouveau quelque chose que j’avais laissé sur place…
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