نباتات

نباتات

J'aurais simplement pu appeler cette nouvelle section "mes semaines au jardin"... mais j'ai préféré un titre qui me rapproche de mon enfance. نباتات c'est un jardin, plus précisément un jardin qu'on trouve sur les bords du Nil, un jardin plein de souvenirs, d'odeurs...

L’au­tomne en ville

L’au­tomne en ville

L'automne est bien là, il prend ses quartiers, s'installe tranquillement sans rien demander à personne. Les petits matins se remplissent d'une brume humide masquant l'horizon de marronniers se déplumant comme des poules prêtes à passer au pot ; l'air me scarifie la...

Moka au bar dans les petites rues sombres de Hong-Kong, sous le regard tendre d’un homme triste. Une femme de Thong Sala perd son regard dans la foule (semaine #1)

Moka au bar dans les petites rues sombres de Hong-Kong, sous le regard tendre d’un homme triste. Une femme de Thong Sala perd son regard dans la foule (semaine #1)

Regarde le matin se lever... On dirait un matin d'Asie sous ses voiles de brumes, sous un ciel trempé. Tu retrouves tes marques dans ces matins savants où tu passes ton temps à dévorer les pages des écrivains voyageurs, où ton remplis ton carnet rouge de notes de...

Timbres-poste #1

Timbres-poste #1

Samedi 29 août Au petit matin, au grand matin, la houle déferle entre mes deux oreilles. Une migraine tout ce qu'il y a de plus sympathique me saisit au pied du lit. Ces derniers temps, j'ai l'impression que le corps ne suit plus tout à fait, un peu comme si le poids...

Le silence et la fureur

Le silence et la fureur

Voici déjà trois jours que je suis en congés et que je suis comme vidé de tout, au repos complet. Trois jours pendant lesquels il ne s'est pas passé grand-chose si ce n'est que j'ai passé toute une journée à embrasser la pelouse un peu sèche au bord d'un étang que...

Café thaï #9

De là où je suis, j’en­tends l’an­gé­lus élec­trique entre mes oreilles. La cha­leur de cette douce soi­rée au bord de la Chao Phraya me donne des fris­sons de fièvre. Un Mai Tai à la main, une ciga­rette coin­cée entre les doigts, j’é­coute les vedettes rapides décou­per l’onde tour­men­tée du fleuve magis­tral, empor­tant avec eux les jacinthes d’eau qui en recouvre la surface.

Café bleu et blanc #8

Ambiance élec­trique, fié­vreuse, sous un ciel char­gé d’humidité froide qui n’arrête pas de se déver­ser en fines couches, les yeux grands ouverts, l’odeur gla­cée de la pluie sur le bitume d’une ville frai­che­ment sor­tie de terre, là où avant ne se trou­vaient que des entre­pôts d’usines mortes depuis une bonne décennie.

Café de rêves #7

Mes nuits sont faites de rêves dont je ne me sou­viens plus au petit matin. Par­fois, tou­te­fois, je m’en sou­viens. Alors que je pré­fé­re­rais ne pas. Je rêve sou­vent de situa­tions dans des mai­sons que j’attribue à une connais­sance, situa­tion sou­vent impro­bable, avec des per­sonnes dont le lien lui-même semble impro­bable, et sou­vent, ça se ter­mine dans une débauche de sexe, impro­bable aussi.

Café du matin #6

Sur­pris par l’ennui d’un same­di froid et gris, j’ai cher­ché sur mes éta­gères quelque chose qui pour­rait m’exciter un peu l’esprit. Je suis même allé jusqu’au gre­nier pour retrou­ver ce livre d’André Gra­bar que j’ai ache­té il n’y a pas si long­temps que ça : L’iconoclasme byzan­tin. J’ai aus­si des­cen­du les deux tomes de l’Enquête, d’Hérodote, mon livre sur Mimar Sinan, celui sur l’art de Constan­ti­nople de Sté­phane Yéra­si­mos et enfin l’Art seld­jou­kide et otto­man de Gio­van­ni Curatola.

Café du matin #5

Le rêve de soleil et de cha­leur me reprend. Il est là, il me taraude. Il va de pair avec la fin de l’hi­ver, de cet hiver hor­rible, humide, triste, long inter­mi­nable, qui même une fois le prin­temps arri­vé conti­nue de sévir.

Café du matin #4

Sor­did details fol­lo­wing… Qu’est ce qui peut bien me mettre de bonne humeur comme ça ? Le sale gosse est de sor­tie, avec son tee-shirt sur lequel une gei­sha fait un doigt d’hon­neur, chaus­sures et jeans de punk, il faut vous faire un des­sin ? J’ai tou­jours rêvé d’être une gei­sha, et sur­tout de faire un doigt d’hon­neur en étant une geisha.

Café du matin #3

Qua­rante-cinq degrés à l’ombre de ton corps fris­son­nant. J’ai les doigts rouges et gon­flés sur mon cla­vier, gourds d’être res­té trop long­temps dehors par quelques degrés en-des­sous de zéro, res­té trop long­temps à lire et à te cher­cher alors que tu n’étais pas là. Les pieds humides et froids, l’âme déchi­rée comme la glace qui fond et s’écrase sur le sol gelé, avec le même bruit, la même lourdeur.

Café du matin #2

Café du matin, je ne sais plus com­bien. Une crême oran­gée, mous­seuse, qui reste sur les parois de la tasse tan­dis que je bois la der­nière goutte dans un léger bruit de bouche qui me per­met d’aspirer tout ce qui peut res­ter dans la tasse.

Café du matin #1

Alors voi­là, on boit son café tran­quille, pre­mier café du matin… la jour­née risque d’être belle, légè­re­ment voi­lée mais belle, la pre­mière vraie jour­née chaude de la sai­son, il va cer­tai­ne­ment faire chaud, du moins de quoi sor­tir en tee-shirt sans risque d’avoir le moindre fris­son sur les tétons sous le tis­su. Encore une occa­sion de ratée de s’exprimer avec pudeur.

Petit réper­toire des rêves d’un long été

J’ai tou­jours aimé les jour­nées chaudes, brû­lantes, pen­dant les­quelles je m’esquinte la peau au soleil brû­lant, tou­jours avec excès, jamais avec modé­ra­tion, jusqu’à la nau­sée, aux trem­ble­ments fébriles. Une jour­née passe et je suis à nou­veau sur pied. J’ai des sou­ve­nirs de jour­nées tor­rides, cloî­tré der­rière les stores bais­sés, dans une semi-obs­cu­ri­té d’où on ne voit per­cer que quelques fins rayons de soleil sur le tapis.