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La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 10 : Au pied de Sul­tan Ahmet Camii, la majes­tueuse Mos­quée Bleue

La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 10 : Au pied de Sul­tan Ahmet Camii, la majes­tueuse Mos­quée Bleue

Epi­sode pré­cé­dent : La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 9 : Yere­ba­tan Sarnıcı, domaine de Méduse

Istanbul - avril 2012 - jour 2 - 140 - Sultanahmet Camıı (Mosquée bleue)

Dif­fi­cile de pas­ser devant sans être frap­pé par sa majes­té, son immense sta­ture, ses six inter­mi­nables mina­rets qui semblent déchi­rer le ciel. La Mos­quée Bleue, qu’on appelle ain­si en rai­son des mil­liers de car­reaux de faïence pro­ve­nant d’Iz­nik qui en parent l’in­té­rieur et dont la domi­nante de cou­leur créé un ensemble bleu, se voit de loin et attire néces­sai­re­ment le regard. Ses façades sont de marbre, de ce marbre qu’on retrouve par­tout dans la ville sous de mul­tiples formes, dans tous les lieux publics, sur les places, les fon­taines, les pave­ments des maga­sins, et même jusque dans les toi­lettes publiques, à Beya­zit, où des dalles de marbre séparent les cabines des toi­lettes à la turque et à la Süley­ma­niye où le marbre occupe riche­ment le moindre espace dans les toi­lettes sou­ter­raines de la mos­quée. Ce marbre vei­née de gris et de bleu, d’une excep­tion­nelle finesse, n’est pas là par hasard. La région n’a pas l’air spé­cia­le­ment pour­vue en miné­raux, et il faut en réa­li­té aller du côté d’une île au nom étrange, Pro­con­nèse (île aux che­vreuils en grec), qu’en turc on appelle Mar­ma­ra Adası et qui don­na son nom à la mer qui borde Istan­bul. Mar­ma­ra, c’est tout sim­ple­ment le marbre, celui qui affleure et donne sa majes­té à l’Is­tan­bul otto­mane en la parant de blanc, un blanc qui éblouit et donne mal à la tête lorsque le soleil s’y réfléchit.
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La tolé­rance de Constantin

En ces temps trou­blés, il est bon de retour­ner aux fon­da­men­taux, comme cet édit qui amor­ça la nais­sance de l’Em­pire Romain d’O­rient. Un texte clair, simple, un édit de tolérance.

A par­tir de ce jour, que celui qui veut suivre la foi chré­tienne la suive libre­ment et sin­cè­re­ment, sans être inquié­té ou moles­té d’au­cune manière. Nous avons tenu à faire connaître cela à Ton Excel­lence [le pré­fet de Nico­mé­die] pour que tu n’i­gnores point que nous avons accor­dé aux chré­tiens la liber­té la plus com­plète, la plus abso­lue de pra­ti­quer leur culte. Et puisque nous l’a­vons accor­dée aux chré­tiens, il doit être clair à Ton Excel­lence qu’en même temps est accor­dée aus­si aux adeptes des autres reli­gions le droit plein et entier de suivre leur cou­tume et leur foi et d’u­ser de leur liber­té de véné­rer les dieux de leur choix, cela pour la paix et tran­quilli­té de notre temps.

Édit de Milan signé par Constan­tin Ier et Licinius,
empe­reurs romains en 313,
cité dans LAC­TANCE, De mor­ti­bus per­se­cu­to­rum, 48, 4–8.

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Les piliers d’Ashoka

Pilier d’A­sho­ka de Lau­riya Nandangarh

Asho­ka (ou Aço­ka, अशोक en hin­di), troi­sième empe­reur de la dynas­tie Mau­rya qui s’est ins­tal­lée en Inde juste après le retrait des armées d’A­lexandre le Grand, est un des per­son­nages les plus impor­tants de l’his­toire de l’Inde car il est consi­dé­ré comme le pre­mier fédé­ra­teur de l’é­tat, autre­fois com­po­sé de petites prin­ci­pau­tés. Au IVème siècle av. J.-C., il réus­sit à ins­tau­rer une cer­taine sta­bi­li­té dans le royaume et fait gra­ver sur des rochers et des piliers dis­sé­mi­nés dans le pays les lois qui gou­vernent son pays, ain­si que des récits de conver­sion au boud­dhisme dont il est un des grands pro­sé­lytes. Asho­ka a lais­sé son empreinte dans le ter­ri­toire au point que son emblème se trouve aujourd’­hui au cœur du dra­peau du pays, dans le sym­bole du dhar­ma­ca­kra (धर्मचक्र en sans­krit), un des huit sym­boles aus­pi­cieux, repré­sen­té par une roue de cha­riot sym­bo­li­sant l’enseignement de Boud­dha sur le che­min de l’é­veil. Le plus célèbre des piliers d’A­sho­ka est celui de Sārnāth (hin­dî : सारनाथ), dont il ne reste plus aujourd’­hui que le cha­pi­teau, sur­mon­té d’une fleur de lotus ren­ver­sée (sym­bole de le vie nais­sante et fer­tile) sur lequel repose un abaque ornée de quatre dhar­ma­ca­kra espa­cés par des petits ani­maux repré­sen­tant les quatre points car­di­naux. Au-des­sus de cet abaque se trouvent quatre lions repré­sen­tant les quatre ver­tus du bouddhisme.
Tous les piliers ne sont pas déco­rés avec autant de détails et pour cer­tains, les (ou le) lions sont man­quants. Le plus étrange est assu­ré­ment celui de Meh­rau­li qui, mal­gré sa com­po­si­tion en fer, ne porte aucune trace de cor­ro­sion. (more…)

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Tombes secrètes (Cléo­pâtre, Marc-Antoine, Alexandre III de Macé­doine et Saint-Philippe)

Des fouilles menées entre 2008 et 2009 sur le site d’A­bou­sir, autre­fois Tapo­si­ris Magna, non loin d’A­lexan­drie, ont révé­lé la pré­sence d’une sta­tue de gra­nit noir repré­sen­tant cer­tai­ne­ment le roi grec d’Égypte Pto­lé­mée IV. Si le temple était consi­dé­rée comme de peu d’im­por­tance, les fouilles récentes ont démon­tré l’exis­tence d’un cime­tière dans lequel une dou­zaine de momies ont été mises au jour, ain­si qu’une ving­taine de tombes et près de deux cents sque­lettes. Le carac­tère sacré du lieu ain­si que l’é­poque d’en­se­ve­lis­se­ment laissent pré­sa­ger que ces tombes pour­raient avoir accueilli les corps de la très célèbre reine Cléo­pâtre VII Thea Phi­lo­pa­tôr ain­si que celle de son amant, le géné­ral romain Marc-Antoine. Ils auraient été enter­rés dans cet endroit pour évi­ter le van­da­lisme et conser­ver le lieu sacré dans une période de troubles poli­tiques impor­tants. La décou­verte dans ces tombes taillées dans le cal­caire d’un petit buste en albâtre de toute beau­té ain­si que d’un masque funé­raire d’homme et de vingt-deux pièces à l’ef­fi­gie de la reine laissent pen­ser qu’il s’a­gi­rait bien de ces deux tombes. Voir l’ar­ticle du Natio­nal Geo­gra­phic.

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don Pie­tro Gnoc­chi, sonates IX et XIII

Voi­ci un com­po­si­teur abso­lu­ment confi­den­tiel, un de ceux qui res­tent dans l’ombre des grandes tra­vées d’é­glises baroques, der­rière les para­vents des chambres dans les­quelles on ne joue qu’une cer­taine musique, une musique pour l’âme, une musique qui réchauffe les corps et qui ne fait jamais de mal. A une époque où l’on ne peut se conten­ter d’une seule acti­vi­té, don Pie­tro Gnoc­chi, non content d’a­voir com­po­sé une soixan­taine de messes, dont cer­tains requiem, était éga­le­ment his­to­rien et géo­graphe, à la tête d’une volu­mi­neuse his­toire des colo­nies de la Grèce ancienne en 25 tomes.

Voi­ci deux extraits de très belles sonates, réédi­tés récem­ment et inter­pré­tées par Brixia Musi­ca­lis (Sonate a tre) :

Pho­to © Uqbar

[audio:SonataXIII.xol]

Sona­ta XIII in re minore — Grave
(oboe, vio­li­no, vio­lon­cel­lo, arci­liu­to & clavicembalo)

[audio:SonataIX.xol]

Sona­ta IX in mi minore — Lar­go, Arcate distese
(vio­li­no I e II, vio­lon­cel­lo, arci­liu­to & organo)

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