Jun 18, 2012 | Livres et carnets, Sur les portulans |
Nasir Khosrau (Nasiri Khusru, Nāsir al Dīn ibn Khosrow, Nassiri Khosrau) est un poète persan, originaire du Khorassan, dont le nom de plume est Hujjat. On sait peu de choses de lui, si ce n’est qu’il était certainement un peu porté sur la bouteille et qu’il était un grand érudit, connaissant plusieurs langues et très versé dans l’astronomie et les sciences naturelles. Il est de ces personnages qui ont fait la jonction entre le Moyen-Orient, l’Occident et l’Inde. On sait également de lui qu’il abandonna finalement les plaisirs de la vie et qu’il se rendit à La Mecque et à Médina pour y trouver réponse à toutes les questions qu’il se posait sur la religion. Le récit de ce voyage, le Sefer nameh, est un témoignage unique du monde musulman au XIème siècle.
“Sefer nameh”, relation du voyage de Nassiri Khosrau en Syrie, en Palestine, en Égypte, en Arabie et en Perse, pendant les années de l’hégire 437–444 (1035 1042) / Publié, traduit et annoté par Charles Schefer. Paris — 1881
Disponible au format PDF sur Gallica et Archive.org. Lire en ligne sur Archive.org.
Read more
Jun 17, 2012 | Arts, Photo |
Chimiste de formation, Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii a œuvré en mettant au service de cette nouvelle forme d’art qu’est la photographie naissante ses connaissances et le développement de la recherche dans ce secteur. Il fait partie de ces hommes qui songent à mettre eux-mêmes en pratique leur science au cœur d’un art et Prokudin-Gorskii a été un photographe formidable en se rendant sur le terrain pour tester et tester encore les prémices de la photographie en couleur. L’autochrome, ancêtre de la photographie en couleur était obtenu par combinaison de plaques filtrant chacune des couches séparées et additives de lumière. Inventé par les frères Lumière, le procédé a été largement amélioré par le chimiste russe. Ses clichés, témoins d’une époque et de la diversité d’un territoire gigantesque qu’il put traverser avec la bénédiction de l’empereur qui lui fit affréter un train et un bateau à vapeur, sont d’une qualité parfois un peu médiocre mais témoignent de début hésitants. D’autre clichés sont de véritables joyaux, témoins colorés d’une autre époque donnant l’impression que tout ceci n’était qu’hier… comme ce portrait d’Alim Khan, émir de Boukhara ou ces paysannes qui posent pour le photographe.
Sur ce site, presque 2000 photos de Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii
Read more
Jun 16, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent : La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 12 : Sur les toits du caravansérail de la sultane Valide (Büyük Valide Han)
Construite en plein cœur du quartier d’Eminönü, la mosquée de Rüstem Paşa ne se laisse pas approcher facilement. En fait, rien ne distingue son entrée de l’entrée de n’importe quel autre bâtiment et il faut lever les yeux, dans ces rues étroites, bouillonnantes de monde et aux étals débordant, pour se repérer et comprendre qu’on est au pied de la mosquée, située dans Hasırcılar Caddesi. Il faut repérer une arche de pierre suffisamment basse pour y entrer en courbant l’échine. A première vue, rien ne laisse supposer qu’on soit autorisé à y pénétrer, mais un vieil homme assis à côté de la porte me fit signe en souriant qu’il y avait nécessité impérieuse de passer par ce chemin. Après une volée de marches hautes en pierre, on se retrouve dans le péristyle, un instant coupé du brouhaha de la rue qui en bas continue pourtant de prétendre à la vie. Les colonnes donnent sur une cour dégagée et mènent à l’entrée qui se trouve sur le côté. Une fois déchaussé, on entre dans une petite mosquée qui a cependant un quelque chose qui attire immédiatement l’œil ; le bleu d’Iznik. (more…)
Read more
Jun 15, 2012 | Arts |
Jésus vit en passant, assis au bureau des taxes, un homme qui s’appelait Mathieu. Il lui dit “Suis-moi”.
La vocation de Saint-Matthieu est un des plus beaux tableaux, peint entre 1599 et 1600, du peintre Michelangelo Merisi da Caravaggio, plus connu sous le nom de Le Caravage. Première commande officielle du peintre par le Cardinal Matthieu Contarelli, le tableau est aujourd’hui exposé à son emplacement d’origine, dans la chapelle Contarelli de l’église Saint-Louis-des-Français de Rome et fait partie des toiles monumentales de l’artiste par ses dimensions (322 x 340 cm). La toile est la première d’une série de trois illustrant la vie de l’apôtre Matthieu, suivie de Saint-Matthieu et l’ange et du Martyre de Saint-Matthieu et raconte en extension l’appel de Matthieu par le Christ, décrit dans l’évangile éponyme(1), scène qu’on nomme vocation (latin vocare, appeler).
La toile décrit une situation dans laquelle on voit le Christ désignant le publicain (percepteur d’impôts) Matthieu(2) Levi assis à la table de son bureau de percepteur. Le Christ est accompagné de son compagnon de la première heure, Pierre. Matthieu, lui, est entouré de quatre personnages ; deux sont tournés vers les protagonistes qui viennent d’entrer et deux autres restent occupés à leurs affaires comptant des pièces de monnaie. Celui qui se trouve le plus à gauche est directement inspiré d’une scène que le peintre Hans Holbein a gravé à Bâle en 1522 au cœur de sa danse macabre et que l’on retrouve copiée par nombre d’autres peintres. Clin d’œil du peintre italien ; sur l’original de Holbein se trouve cité un passage de l’évangile de… Matthieu. (more…)
Read more
Jun 13, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent : La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 11 : Sainte-Sophie (Ayasofya)…
Sorti du Grand Bazar grisé par le monde, assommé par le bruit, l’estomac rempli d’un kebap de poulet pris à la va-vite assis sur le bord du trottoir, je me suis dirigé vers un lieu que les guides touristiques indiquent mais ne recommandent pas forcément. Il s’agit du caravansérail de la sultane Valide. Intrigué par ce bâtiment que la carte indique comme étant d’une taille respectable, j’ai tenté de savoir avant de partir à quoi cela pouvait ressembler. J’avoue que j’ai été assez surpris, mais sans me laisser guider par un a priori négatif, je me suis laissé porter jusqu’au détour de Tarakçılar Caddesi, et je me suis engouffré dans le passage du Valide Han. (more…)
Read more