“Sefer nameh” — Nāsir al Dīn ibn Khos­row, Abū Mu īn

Nasir Khos­rau (Nasi­ri Khus­ru, Nāsir al Dīn ibn Khos­row, Nas­si­ri Khos­rau) est un poète per­san, ori­gi­naire du Kho­ras­san, dont le nom de plume est Huj­jat. On sait peu de choses de lui, si ce n’est qu’il était cer­tai­ne­ment un peu por­té sur la bou­teille et qu’il était un grand éru­dit, connais­sant plu­sieurs langues et très ver­sé dans l’as­tro­no­mie et les sciences natu­relles. Il est de ces per­son­nages qui ont fait la jonc­tion entre le Moyen-Orient, l’Oc­ci­dent et l’Inde. On sait éga­le­ment de lui qu’il aban­don­na fina­le­ment les plai­sirs de la vie et qu’il se ren­dit à La Mecque et à Médi­na pour y trou­ver réponse à toutes les ques­tions qu’il se posait sur la reli­gion. Le récit de ce voyage, le Sefer nameh, est un témoi­gnage unique du monde musul­man au XIème siècle.

“Sefer nameh”, rela­tion du voyage de Nas­si­ri Khos­rau en Syrie, en Pales­tine, en Égypte, en Ara­bie et en Perse, pen­dant les années de l’hé­gire 437–444 (1035 1042) / Publié, tra­duit et anno­té par Charles Sche­fer. Paris — 1881

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La réa­li­té colo­rée de Ser­gei Mikhai­lo­vich Prokudin-Gorskii

Chi­miste de for­ma­tion, Ser­gei Mikhai­lo­vich Pro­ku­din-Gors­kii a œuvré en met­tant au ser­vice de cette nou­velle forme d’art qu’est la pho­to­gra­phie nais­sante ses connais­sances et le déve­lop­pe­ment de la recherche dans ce sec­teur. Il fait par­tie de ces hommes qui songent à mettre eux-mêmes en pra­tique leur science au cœur d’un art et Pro­ku­din-Gors­kii a été un pho­to­graphe for­mi­dable en se ren­dant sur le ter­rain pour tes­ter et tes­ter encore les pré­mices de la pho­to­gra­phie en cou­leur. L’auto­chrome, ancêtre de la pho­to­gra­phie en cou­leur était obte­nu par com­bi­nai­son de plaques fil­trant cha­cune des couches sépa­rées et addi­tives de lumière. Inven­té par les frères Lumière, le pro­cé­dé a été lar­ge­ment amé­lio­ré par le chi­miste russe. Ses cli­chés, témoins d’une époque et de la diver­si­té d’un ter­ri­toire gigan­tesque qu’il put tra­ver­ser avec la béné­dic­tion de l’empereur qui lui fit affré­ter un train et un bateau à vapeur, sont d’une qua­li­té par­fois un peu médiocre mais témoignent de début hési­tants. D’autre cli­chés sont de véri­tables joyaux, témoins colo­rés d’une autre époque don­nant l’im­pres­sion que tout ceci n’é­tait qu’­hier… comme ce por­trait d’A­lim Khan, émir de Bou­kha­ra ou ces pay­sannes qui posent pour le photographe.

Peasant girls, 1909

The railroad bridge over the river Shuya, 1915

Sur ce site, presque 2000 pho­tos de Ser­gei Mikhai­lo­vich Prokudin-Gorskii

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La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 13 : une mos­quée au-des­sus du monde, Rüs­tem Paşa Camii

La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 13 : une mos­quée au-des­sus du monde, Rüs­tem Paşa Camii

Épi­sode pré­cé­dent : La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 12 : Sur les toits du cara­van­sé­rail de la sul­tane Valide (Büyük Valide Han)

Istanbul - avril 2012 - jour 4 - 145 - Rüstem Paşa Camii

Construite en plein cœur du quar­tier d’E­minönü, la mos­quée de Rüs­tem Paşa ne se laisse pas appro­cher faci­le­ment. En fait, rien ne dis­tingue son entrée de l’en­trée de n’im­porte quel autre bâti­ment et il faut lever les yeux, dans ces rues étroites, bouillon­nantes de monde et aux étals débor­dant, pour se repé­rer et com­prendre qu’on est au pied de la mos­quée, située dans Hasırcı­lar Cad­de­si. Il faut repé­rer une arche de pierre suf­fi­sam­ment basse pour y entrer en cour­bant l’é­chine. A pre­mière vue, rien ne laisse sup­po­ser qu’on soit auto­ri­sé à y péné­trer, mais un vieil homme assis à côté de la porte me fit signe en sou­riant qu’il y avait néces­si­té impé­rieuse de pas­ser par ce che­min. Après une volée de marches hautes en pierre, on se retrouve dans le péri­style, un ins­tant cou­pé du brou­ha­ha de la rue qui en bas conti­nue pour­tant de pré­tendre à la vie. Les colonnes donnent sur une cour déga­gée et mènent à l’en­trée qui se trouve sur le côté. Une fois déchaus­sé, on entre dans une petite mos­quée qui a cepen­dant un quelque chose qui attire immé­dia­te­ment l’œil ; le bleu d’Iz­nik. (more…)

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Miche­lan­ge­lo Meri­si da Cara­vag­gio, la voca­tion de Saint-Matthieu

Jésus vit en pas­sant, assis au bureau des taxes, un homme qui s’appelait Mathieu. Il lui dit “Suis-moi”.

La voca­tion de Saint-Mat­thieu est un des plus beaux tableaux, peint entre 1599 et 1600, du peintre Miche­lan­ge­lo Meri­si da Cara­vag­gio, plus connu sous le nom de Le Cara­vage. Pre­mière com­mande offi­cielle du peintre par le Car­di­nal Mat­thieu Conta­rel­li, le tableau est aujourd’­hui expo­sé à son empla­ce­ment d’o­ri­gine, dans la cha­pelle Conta­rel­li de l’église Saint-Louis-des-Fran­çais de Rome et fait par­tie des toiles monu­men­tales de l’ar­tiste par ses dimen­sions (322 x 340 cm). La toile est la pre­mière d’une série de trois illus­trant la vie de l’a­pôtre Mat­thieu, sui­vie de Saint-Mat­thieu et l’ange et du Mar­tyre de Saint-Mat­thieu et raconte en exten­sion l’ap­pel de Mat­thieu par le Christ, décrit dans l’é­van­gile épo­nyme(1), scène qu’on nomme voca­tion (latin vocare, appe­ler).

La toile décrit une situa­tion dans laquelle on voit le Christ dési­gnant le publi­cain (per­cep­teur d’im­pôts) Mat­thieu(2) Levi assis à la table de son bureau de per­cep­teur. Le Christ est accom­pa­gné de son com­pa­gnon de la pre­mière heure, Pierre. Mat­thieu, lui, est entou­ré de quatre per­son­nages ; deux sont tour­nés vers les pro­ta­go­nistes qui viennent d’en­trer et deux autres res­tent occu­pés à leurs affaires comp­tant des pièces de mon­naie. Celui qui se trouve le plus à gauche est direc­te­ment ins­pi­ré d’une scène que le peintre Hans Hol­bein a gra­vé à Bâle en 1522 au cœur de sa danse macabre et que l’on retrouve copiée par nombre d’autres peintres. Clin d’œil du peintre ita­lien ; sur l’o­ri­gi­nal de Hol­bein se trouve cité un pas­sage de l’é­van­gile de… Mat­thieu. (more…)

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La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 12 : Sur les toits du cara­van­sé­rail de la sul­tane Valide (Büyük Valide Han)

La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 12 : Sur les toits du cara­van­sé­rail de la sul­tane Valide (Büyük Valide Han)

Épi­sode pré­cé­dent : La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 11 : Sainte-Sophie (Aya­so­fya)…

Istanbul - avril 2012 - jour 3 - 072 - Valide Han (Çakmakçılar Yokuşu Tarakçılar Cad) - Tour de Galata

Sor­ti du Grand Bazar gri­sé par le monde, assom­mé par le bruit, l’es­to­mac rem­pli d’un kebap de pou­let pris à la va-vite assis sur le bord du trot­toir, je me suis diri­gé vers un lieu que les guides tou­ris­tiques indiquent mais ne recom­mandent pas for­cé­ment. Il s’a­git du cara­van­sé­rail de la sul­tane Valide. Intri­gué par ce bâti­ment que la carte indique comme étant d’une taille res­pec­table, j’ai ten­té de savoir avant de par­tir à quoi cela pou­vait res­sem­bler. J’a­voue que j’ai été assez sur­pris, mais sans me lais­ser gui­der par un a prio­ri néga­tif, je me suis lais­sé por­ter jus­qu’au détour de Tarak­çı­lar Cad­de­si, et je me suis engouf­fré dans le pas­sage du Valide Han. (more…)

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