Blog

Archéo­lo­gie du quotidien
Le temps très lent des toutes petites choses #4

Le temps très lent des toutes petites choses #4

De l’A­frique, je n’ai rien, ni sou­ve­nir, ni envie. De nos ves­tiges colo­niaux, puisque plus rien ne nous appar­tient, puisque l’in­sup­por­table poli­tique nous a dépar­ti de nos pos­ses­sions, on se donne par­fois l’im­pres­sion que ce sont des pays à qui nous appar­te­nons, comme…

Le temps très lent des toutes petites choses #1

Le temps très lent des toutes petites choses #1

Une semaine longue comme s’il pleu­vait des jours, une semaine qui n’en finit pas de se col­ti­ner de l’im­pré­vu et pen­dant laquelle il se passe en réa­li­té tant de choses qu’on ne sait même plus de quelle manière il faut s’en sou­ve­nir. Des ren­dez-vous qui se succèdent,…

Kalkış

Kalkış 

Ce ne sont que quelques jours dif­fi­ciles à pas­ser ; une impres­sion de déjà vu, un petit air de nos­tal­gie dépla­cée, quelque chose d’un peu sur­an­né. Spring­time is coming… oui je dis un peu dif­fi­ciles à pas­ser parce qu’on ne sait pas encore trop sur quel pied danser,…

Minia­ture per­sane du same­di matin

Minia­ture per­sane du same­di matin 

L’im­pres­sion de mou­ve­ment est déter­mi­née par la capa­ci­té d’i­ner­tie de ce qui se trouve autour. Si l’on est soi-même en mou­ve­ment, c’est le reste du monde qui a ten­dance à stag­ner dans l’i­ner­tie, et a contra­rio, lors­qu’on est soi-même à l’ar­rêt, le monde se met en…

La porte des cent-mille songes

La porte des cent-mille songes 

Si j’a­vais été éle­vé dans le Sud-est asia­tique, j’au­rais dit, sur un ton presque déta­ché, un léger sou­rire au coin des lèvres et le goût de l’eu­phé­misme che­villé au corps, que cette année a res­sem­blé à l’an­née de toutes les décon­ve­nues. « Décon­ve­nue…» Voi­ci un mot…

Chro­niques des jours du vertige

Chro­niques des jours du vertige 

A l’ar­rêt. Allon­gé sur mon cana­pé, éti­ré comme un chat et le regard tour­né vers l’ex­té­rieur qui défile, la course des nuages heur­tant la mar­quise en verre grê­lé, les déli­cates fleurs de dias­cia cha­hu­tées par le vent et la lampe de tis­su qui ne cesse de se balancer,…

Chro­nique des jours à rebours

Chro­nique des jours à rebours 

Il n’y a pas de véri­té. Pas de bon­heur, pas de bons sen­ti­ments. Pas non plus de mots figés dans le temps, pas plus qu’il n’y a de secrets qui ne méritent d’être révé­lés. Il n’y a que le temps qui passe dans la dou­ceur, dans l’ex­trême flui­di­té des jours et des nuits…

Des ruines dans l’océan

Des ruines dans l’océan

Peu importe ce qui s’est pas­sé cette après-midi où tu as tout dépo­sé, où tu n’es pas retour­né au tra­vail après la mati­née de lun­di et où tu as pris ta voi­ture sans pré­ve­nir per­sonne pour par­tir, deux bonnes heures de route, l’as­phalte qui brûle sous tes pneus…

Chro­niques des jours du vagabondage

Chro­niques des jours du vagabondage 

J’ai déjà vécu quelques vies, mais comme je ne compte jamais, je ne sais plus vrai­ment où j’en suis, je ne sais plus com­bien il m’en reste à user. Peut-être trois ou quatre, peut-être plus qu’une seule, je ne sais pas, il fau­drait que je consulte mon solde. Depuis…

Jour­nal du sensible

Jour­nal du sensible 

Avant que la nuit ne tombe, avant que les portes ne se referment, avant que l’on ne se sente obli­gé de tirer le rideau métal­lique et de faire un peu le ménage par­mi ce qui a été et ne sera plus, je ras­semble mes affaires. Voi­ci quelques petites bribes écrites entre le…

Chro­nique des jours du reboisement

Chro­nique des jours du reboisement 

Lors­qu’en 2010, le vol­can indo­né­sien Méra­pi, sur l’île de Java, est entré en érup­tion, les nuées ardentes ont tout détruit aux alen­tours du vol­can. Champs de riz détruits, air irres­pi­rable, popu­la­tions dépla­cées, bêtes asphyxiées, aéro­ports fer­més et vols annulés ;…

Moka au Silent Bar

Moka au Silent Bar 

Entrer dans un café, au Moka bar café* et deman­der un moka à l’a­mer­tume noble et sau­vage, s’as­seoir sur la ban­quette du fond, sur le cuir fati­gué par tous ceux qui sont pas­sés là et regar­der ce qui se passe dans la rue pen­dant que la cha­leur du café me brûle la gorge…

Latente

Latente 

Assis sur le bord de l’océan en haut de la dune cou­verte d’oyats et de camo­milles sau­vages, face aux bri­sants en ce jour de grandes marées, face contre soleil et vent dans les oreilles, il y a quelque chose qui me revient en mémoire ; j’ai une vie là-bas alors que…

نباتات

نباتات 

J’au­rais sim­ple­ment pu appe­ler cette nou­velle sec­tion “mes semaines au jar­din”… mais j’ai pré­fé­ré un titre qui me rap­proche de mon enfance. نباتات c’est un jar­din, plus pré­ci­sé­ment un jar­din qu’on trouve sur les bords du Nil, un jar­din plein de sou­ve­nirs, d’odeurs…

L’au­tomne en ville

L’au­tomne en ville 

L’au­tomne est bien là, il prend ses quar­tiers, s’ins­talle tran­quille­ment sans rien deman­der à per­sonne. Les petits matins se rem­plissent d’une brume humide mas­quant l’ho­ri­zon de mar­ron­niers se déplu­mant comme des poules prêtes à pas­ser au pot ; l’air me sca­ri­fie la…

Une odeur de cuir ou de thé noir

Une odeur de cuir ou de thé noir 

Recol­ler les mor­ceaux de sou­ve­nirs pour recons­truire une réa­li­té qui m’é­chappe au fur et à mesure que le temps passe, se rem­plit de nou­veaux évé­ne­ments, incon­trô­lables, chas­sant petit à petit mon enfance dans les recoins de mon esprit. En écri­vant, j’es­père retrouver…

Moka au bar dans les petites rues sombres de Hong-Kong, sous le regard tendre d’un homme triste. Une femme de Thong Sala perd son regard dans la foule (semaine #1)

Moka au bar dans les petites rues sombres de Hong-Kong, sous le regard tendre d’un homme triste. Une femme de Thong Sala perd son regard dans la foule (semaine #1)

Regarde le matin se lever… On dirait un matin d’A­sie sous ses voiles de brumes, sous un ciel trem­pé. Tu retrouves tes marques dans ces matins savants où tu passes ton temps à dévo­rer les pages des écri­vains voya­geurs, où ton rem­plis ton car­net rouge de notes de…

En reve­nant, j’ai écrit un livre…

En reve­nant, j’ai écrit un livre… 

J’ai écrit un livre sans m’en rendre compte. Tout était là, sous mes yeux, com­pi­lé au fur et à mesure du temps ; c’est à peine si je m’en suis aper­çu. Trois ans après être reve­nu de Tur­quie, j’ai écrit des cen­taines de lignes sur mes car­nets et dans mes cahiers, je…

Timbres-poste #1

Timbres-poste #1

Same­di 29 août Au petit matin, au grand matin, la houle déferle entre mes deux oreilles. Une migraine tout ce qu’il y a de plus sym­pa­thique me sai­sit au pied du lit. Ces der­niers temps, j’ai l’im­pres­sion que le corps ne suit plus tout à fait, un peu comme si le poids…