Sep 19, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent : La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 17 : Eyüp Sultan Camii, Eyüp Sultan Mezarlığı et Haliç, la Corne d’Or
Rien n’est à la fois plus agréable, plus ludique et plus riche que de déambuler dans les rues sans y chercher quoi que ce soit, juste pour le simple plaisir de se laisser attraper par l’environnement le plus commun, le plus simple et le plus quotidien des lieux ; la rue, celles où passent les gens qui se rendent d’un point à un autre et où les flâneurs aiment à trainer sans but particulier.
(more…)
Read more
May 12, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent : La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 4 : Kadırga Meydanı et Emir Sinan Mahallesi
Où que l’on soit à Istanbul, d’où qu’on vienne et où qu’on aille, il est difficile de ne pas passer par Divan Yolu Caddesi. Cette artère qui traverse la ville d’est en ouest et qui sur une bonne partie est interdite à la circulation (sauf au tramway et à quelques taxis) est en réalité l’antique Mésè, une route commençant au Milion, autrefois matérialisé par un arc et qui marquait le point de référence à partir duquel toutes les distances étaient calculées (dont il ne reste aujourd’hui plus qu’un fragment discret non loin de la citerne basilique) et qui rejoignait aux limites de la muraille de Théodose la porte dorée donnant accès à la route vers Rome. Cette route traversait alors le forum de Constantin, dont il ne reste plus aujourd’hui qu’une colonne au sommet de laquelle l’Empereur était représenté sous la forme d’Apollon-Hélios, colonne qu’on appelle aujourd’hui en turc Çemberlitaş ou colonne cerclée. (more…)
Read more
May 11, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Carnet de voyage à Istanbul 4 : Kadırga Meydanı et Emir Sinan Mahallesi
Nous sommes entrés dans Istanbul sous une pluie battante, et la première image qui nous est apparue au travers des vitres sales et embuées du taxi orange dont les essuie-glaces semblent ne fonctionner que sur le mode intermittent, c’est la longue avenue qui borde la mer de Marmara, avec ses restaurants de poisson, les marchés aux étalages généreux où reposent, la gueule ouverte, des bêtes impressionnantes ; raies, turbots, flétans. Nous traversons la muraille de Théodose, puis la gare maritime de Yenikapı dont les vedettes rapides filent vers l’Asie, Bursa ou les îles des Princes, et toujours en continuant Kennedy Caddesi vers le cœur de la ville, le chauffeur qui semble bloqué du cou essaie par des mouvements brusques de se décoincer, mais sans succès. C’est un homme d’une trentaine d’années, engoncé dans un pardessus en laine trop petit pour lui, mal rasé et dont le regard par dessous en raison de son cou bloqué peut sembler menaçant. Il ne décroche pas un mot de tout le voyage, me laissant une impression un peu froide pour un premier contact. Nous nous enfonçons dans la vieille ville en passant sous la voie de chemin de fer : c’est un autre univers ici, petites rues pavées dégoulinantes de pluie et de boue, maisons de bois s’avançant sur la rue, des quidams traversent dans tous les sens devant le taxi qui ne s’embarrasse pas de la présence des autres. Le taxi s’arrête pour demander son chemin à un jeune homme portant chemise blanche et gilet blasonné ; je le retrouverai plus loin puisque c’est lui qui portera les valises jusque dans la chambre. Juste avant d’arriver là, nous arrivons sur une grande place verdoyante, aux massifs plantés de tulipes qui ont souffert de la pluie et du vent. Je me dis que c’est le quartier que je vais avoir pour hôte pendant quelques jours, tout va graviter autour ce petit quartier populaire animé, ce café des sports où les hommes sont entre eux à boire du thé ou à regarder les matches de foot endiablés la nuit tombée, ces petites rues qui ne paient pas de mine partant en étoile depuis la place et où pourtant siège la vraie vie stambouliote, loin du tumulte du centre de la ville.
Kadırga Meydanı
(more…)
Read more
Jan 8, 2010 | Arts, Livres et carnets |
Ils sont disséminés aux quatre coins du monde et ils ont la particularité de s’arrêter quelques instants avec leurs outils, parfois simplement une feuille et un stylo, et ils croquent la vie telle qu’ils la voient, avec talent, avec passion, pour mon plus grand bonheur.
Read more