Jul 22, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), Histoires de gens, La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Episode précédent : La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 16 : Le passage du boeuf, reflets sur le sombre Bosphore…
Hors les murs de Théodose se trouvait autrefois une petite ville devenue aujourd’hui un des quartiers d’Istanbul et un haut-lieu de l’Islam traditionnel. Cette ville d’Eyüp a vu tomber le compagnon du Prophète Abu Ayyub al-Ansari lors du premier siège de Constantinople en 670. Enterré sur place, il repose aujourd’hui en bonne place dans le mausolée au cœur de la cour de la mosquée portant son nom. La mosquée en elle-même n’a rien d’exceptionnel, si ce n’est qu’elle est très élégante et s’élève fièrement au pied de la colline sur laquelle sont saupoudrées les sépultures blanches en marbre de Marmara, et sur lesquelles les habitants d’Istanbul viennent ici en nombre pour prier et se recueillir. On est ici bien loin de l’Istanbul moderne et pleine de vie. Le temps s’est arrêté, on vit au rythme des adhan, loin du tumulte.
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Jul 19, 2012 | Histoires de gens |

« On cite des cas ou les chrétiens auraient mis en pièce des martyrs encore pantelants, tandis que l’ermite Saint Romuald aurait failli mourir dans une embuscade destinée à le transformer en reliques. On ne mangeait pas véritablement les saints dont les restes étaient bien trop précieux pour qu’on les détruisit ainsi, mais on pouvait consommer leurs sécrétions, comme l’huile s’écoulant du corps de Saint Nicolas ou la manne de Saint André, une sorte de farine issue de son corps. Le sang de Saint Thomas Beckett, recueilli après son assassinat, était bu par les pèlerins sous le nom de vinaigre saint Thomas et possédait des vertus curatives. On le diluait au fur et à mesure pour éviter la déperdition. »
Jean Wirth, Vierge et martyr(e) : la victime dans le christianisme médiéval
in Victimes au féminin, sous la direction de Francesca Prescendi et Agnès Nagy,
éditions Georg.
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Jan 25, 2012 | Arts |

Cong* en néphrite
Le jade est une pierre semi-précieuse connue surtout au travers de la variété verte qui a fait sa renommée, mais la plupart des jades sont blancs. Pierre très dure, elle est généralement difficile à tailler et depuis les Incas, on lui prête des vertus médicinales censées guérir les maladies liées au rein et les coliques néphrétiques, à tel point qu’on a attribué à une de ses variétés le nom de néphrite. Les couleurs du jade varient du blanc au vert avec plus ou moins d’intensité, mais peuvent également être bleutés, noirs ou roses. (more…)
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Jan 24, 2012 | Arts |
Attention, ce billet contient des images pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes.

Parmi les découvertes surprenantes faites en Chine, celles qui sont sorties de terre du site de Mawangdui (馬王堆) entre 1972 et 1974 sont particulièrement étonnantes. Sous deux tumuli datant de la dynastie des Han de l’ouest se trouvait un trésor exceptionnel ; celui du Marquis de Dai (軼侯), enterré avec sa femme (Xin Zhui — 辛追) et son fils. Malheureusement, les tombes du père et du fils n’étaient pas dans un très bon état de conservation, mais en revanche, celle la Marquise était remarquablement conservée. Enchâssé dans une structure en bois ajustée, se trouvaient un cercueil en laque d’une facture exceptionnelle, dans lequel se trouvaient deux autres cercueils gigognes ainsi qu’une très belle bannière en forme de T, longue de 205 centimètres, réputée comme étant la plus ancienne peinture sur soie conservée. Retenu par neuf ceintures, le corps de la Marquise a été retrouvé enveloppé d’une vingtaine d’épaisseurs de voiles de soie d’une finesse exceptionnelle, dont le plus léger pèse à peine trente grammes. A l’intérieur, un corps momifié conservé comme aucun autre… (more…)
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Jan 22, 2012 | Arts |

Le masque taotie a cette particularité de se confondre avec la décoration de certains types de récipients, notamment les ding, des tripodes massifs originellement en céramique mais généralement en bronze censés recueillir les offrandes et placés à l’entrée des temples, équipés de deux poignées opposées. La discrétion de ces décorations permet d’apporter une symétrie douce et de creuser des figures en bas-relief, plus facile à figurer sur des objets en bronze. On retrouve la plupart du temps ces motifs enchâssés au creux de spirales carrées et de crochets enroulés. (more…)
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