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La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 17 : Eyüp Sul­tan Camii, Eyüp Sul­tan Mezarlığı et Haliç, la Corne d’Or

La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 17 : Eyüp Sul­tan Camii, Eyüp Sul­tan Mezarlığı et Haliç, la Corne d’Or

Epi­sode pré­cé­dent : La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 16 : Le pas­sage du boeuf, reflets sur le sombre Bosphore…

Hors les murs de Théo­dose se trou­vait autre­fois une petite ville deve­nue aujourd’­hui un des quar­tiers d’Is­tan­bul et un haut-lieu de l’Is­lam tra­di­tion­nel. Cette ville d’Eyüp a vu tom­ber le com­pa­gnon du Pro­phète Abu Ayyub al-Ansa­ri lors du pre­mier siège de Constan­ti­nople en 670. Enter­ré sur place, il repose aujourd’­hui en bonne place dans le mau­so­lée au cœur de la cour de la mos­quée por­tant son nom. La mos­quée en elle-même n’a rien d’ex­cep­tion­nel, si ce n’est qu’elle est très élé­gante et s’é­lève fiè­re­ment au pied de la col­line sur laquelle sont sau­pou­drées les sépul­tures blanches en marbre de Mar­ma­ra, et sur les­quelles les habi­tants d’Is­tan­bul viennent ici en nombre pour prier et se recueillir. On est ici bien loin de l’Is­tan­bul moderne et pleine de vie. Le temps s’est arrê­té, on vit au rythme des adhan, loin du tumulte.

Istanbul - avril 2012 - jour 4 - 084a - Eyüp - Teleferık Silahtarağa Caddesi (more…)

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Tra­fic de reliques

Le trésor de Cluny

« On cite des cas ou les chré­tiens auraient mis en pièce des mar­tyrs encore pan­te­lants, tan­dis que l’er­mite Saint Romuald aurait failli mou­rir dans une embus­cade des­ti­née à le trans­for­mer en reliques. On ne man­geait pas véri­ta­ble­ment les saints dont les restes étaient bien trop pré­cieux pour qu’on les détrui­sit ain­si, mais on pou­vait consom­mer leurs sécré­tions, comme l’huile s’é­cou­lant du corps de Saint Nico­las ou la manne de Saint André, une sorte de farine issue de son corps. Le sang de Saint Tho­mas Beckett, recueilli après son assas­si­nat, était bu par les pèle­rins sous le nom de vinaigre saint Tho­mas et pos­sé­dait des ver­tus cura­tives. On le diluait au fur et à mesure pour évi­ter la déperdition. »

Jean Wirth, Vierge et martyr(e) : la vic­time dans le chris­tia­nisme médiéval
in
Vic­times au fémi­nin, sous la direc­tion de Fran­ces­ca Pres­cen­di et Agnès Nagy,
édi­tions Georg.

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Tra­di­tions funé­raires des Han de l’ouest (2) : les lin­ceuls (ou armures) de jade

Cong* en néphrite

Le jade est une pierre semi-pré­cieuse connue sur­tout au tra­vers de la varié­té verte qui a fait sa renom­mée, mais la plu­part des jades sont blancs. Pierre très dure, elle est géné­ra­le­ment dif­fi­cile à tailler et depuis les Incas, on lui prête des ver­tus médi­ci­nales cen­sées gué­rir les mala­dies liées au rein et les coliques néphré­tiques, à tel point qu’on a attri­bué à une de ses varié­tés le nom de néphrite. Les cou­leurs du jade varient du blanc au vert avec plus ou moins d’in­ten­si­té, mais peuvent éga­le­ment être bleu­tés, noirs ou roses. (more…)

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Tra­di­tions funé­raires des Han de l’ouest (1) : la Mar­quise de Dai

Atten­tion, ce billet contient des images pou­vant heur­ter la sen­si­bi­li­té de cer­taines personnes.

Par­mi les décou­vertes sur­pre­nantes faites en Chine, celles qui sont sor­ties de terre du site de Mawang­dui (馬王堆) entre 1972 et 1974 sont par­ti­cu­liè­re­ment éton­nantes. Sous deux tumu­li datant de la dynas­tie des Han de l’ouest se trou­vait un tré­sor excep­tion­nel ; celui du Mar­quis de Dai (軼侯), enter­ré avec sa femme (Xin Zhui — 辛追) et son fils. Mal­heu­reu­se­ment, les tombes du père et du fils n’é­taient pas dans un très bon état de conser­va­tion, mais en revanche, celle la Mar­quise était remar­qua­ble­ment conser­vée. Enchâs­sé dans une struc­ture en bois ajus­tée, se trou­vaient un cer­cueil en laque d’une fac­ture excep­tion­nelle, dans lequel se trou­vaient deux autres cer­cueils gigognes ain­si qu’une très belle ban­nière en forme de T, longue de 205 cen­ti­mètres, répu­tée comme étant la plus ancienne pein­ture sur soie conser­vée. Rete­nu par neuf cein­tures, le corps de la Mar­quise a été retrou­vé enve­lop­pé d’une ving­taine d’é­pais­seurs de voiles de soie d’une finesse excep­tion­nelle, dont le plus léger pèse à peine trente grammes. A l’in­té­rieur, un corps momi­fié conser­vé comme aucun autre… (more…)

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Le masque tao­tie (tao tie wen)

Masque taotie sur la couverte d'un ding en bronze de la dynastie Shang

Le masque tao­tie a cette par­ti­cu­la­ri­té de se confondre avec la déco­ra­tion de cer­tains types de réci­pients, notam­ment les ding, des tri­podes mas­sifs ori­gi­nel­le­ment en céra­mique mais géné­ra­le­ment en bronze cen­sés recueillir les offrandes et pla­cés à l’en­trée des temples, équi­pés de deux poi­gnées oppo­sées. La dis­cré­tion de ces déco­ra­tions per­met d’ap­por­ter une symé­trie douce et de creu­ser des figures en bas-relief, plus facile à figu­rer sur des objets en bronze. On retrouve la plu­part du temps ces motifs enchâs­sés au creux de spi­rales car­rées et de cro­chets enrou­lés. (more…)

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