Oct 7, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), Histoires de gens, La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent : La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 19 : Visages des rues autrement qu’à pied…

Toutes mes photos, jusqu’à présent, pouvait paraître quelque peu déshumanisées. J’aime la pureté des ensembles, j’aime quand une personne se trouve dans le champ qu’elle participe de l’enchantement du lieu, qu’elle s’y fonde, pas qu’elle soit en plus. J’aime aussi lorsque les gens occupent l’intégralité de l’image, qu’ils en soient le sujet principal.
Pendant toute cette semaine à Istanbul, j’ai l’impression d’avoir croisé des visages plein de sincérité, d’un accès facile, des traits souvent marqués par une existence beaucoup moins confortable que la nôtre, mais aux bonheurs simples, sans démesure.

(more…)
Read more
Sep 23, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent : La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 18 : Visages des rues banales d’Istanbul
Istanbul est une grande ville. Même si l’on se contente de ne visiter que la vieille ville, il faut bien à un moment donné, histoire de ne pas toujours tourner autour des mêmes lieux, prendre les transports en commun, ou même le taxi. Je n’ai pas essayé le métro parce que je n’avais besoin de le prendre, mais j’ai pris le tramway plusieurs fois, une ligne qui transperce la vieille ville et ébranle les pavés de son tremblement maladif, à Eminönü, qui passe devant la gare de Sirkeci, remonte une rue très commerçante jusqu’à Gülhane, le jardin de Topkapi et poursuit devant Sultanahmet, Çemberlitaş, passe devant l’Université, Laleli, puis s’engouffre dans les profondeurs d’une ville inconnue. De l’autre côté de la Mosquée Nouvelle, le tramway fait trembler le pont de Galata, passe à Karaköy puis remonte jusqu’à Kabataş au bord du Bosphore en s’étant frayé un chemin entre quelques mosquées d’un intérêt assez vague. Le tramway est moderne, climatisé et confortable. Par tous, il est couru et fonctionne jusqu’aux environs d’une heure du matin.
(more…)
Read more
Sep 19, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent : La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 17 : Eyüp Sultan Camii, Eyüp Sultan Mezarlığı et Haliç, la Corne d’Or
Rien n’est à la fois plus agréable, plus ludique et plus riche que de déambuler dans les rues sans y chercher quoi que ce soit, juste pour le simple plaisir de se laisser attraper par l’environnement le plus commun, le plus simple et le plus quotidien des lieux ; la rue, celles où passent les gens qui se rendent d’un point à un autre et où les flâneurs aiment à trainer sans but particulier.
(more…)
Read more
Sep 6, 2012 | Livres et carnets |

On ne voyage pas pour se garnir d’exotisme et d’anecdotes comme un sapin de Noël, mais pour que la route vous plume, vous rince, vous essore, vous rende comme ces serviettes élimées par les lessives qu’on vous tend avec un éclat de savon dans les bordels.
Nicolas Bouvier, Le poisson-scorpion
Read more
Aug 26, 2012 | Histoires de gens, Livres et carnets |
Afin de boucler le chapitre sur les empereurs de Constantinople et de jeter un voile sur cette période trouble qui n’eut presque que pour unique objet ce qu’on appela la querelle des images, nous allons terminer avec l’un des pires artistes de l’iconoclasme, l’empereur Théophile (qui, selon l’étymologie, veut tout de même dire qui aime Dieu, ou qui est aimé de Dieu — ça n’aide en rien à comprendre, c’est juste pour préciser). Celui-ci est mort dans son lit après avoir été blessé lors de la prise de sa ville natale par le calife, calmement, loin du tumulte des choses politiques et des complots ourdis, et l’histoire retiendra de lui qu’il œuvra pour tenter de réduire la corruption dans son empire.

Deux poètes venus de Palestine à la demande du patriarche de Jérusalem afin de le convaincre de cesser de persécuter les chrétiens adorateurs des images firent les frais de sa cruauté ; Théophane et Théodore, particulièrement virulents dans leurs poèmes et dans leurs propos finirent attachés dans une cellule où le bourreau se chargea de leur laisser un joli souvenir. (more…)
Read more