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“Sefer nameh” — Nāsir al Dīn ibn Khos­row, Abū Mu īn

Nasir Khos­rau (Nasi­ri Khus­ru, Nāsir al Dīn ibn Khos­row, Nas­si­ri Khos­rau) est un poète per­san, ori­gi­naire du Kho­ras­san, dont le nom de plume est Huj­jat. On sait peu de choses de lui, si ce n’est qu’il était cer­tai­ne­ment un peu por­té sur la bou­teille et qu’il était un grand éru­dit, connais­sant plu­sieurs langues et très ver­sé dans l’as­tro­no­mie et les sciences natu­relles. Il est de ces per­son­nages qui ont fait la jonc­tion entre le Moyen-Orient, l’Oc­ci­dent et l’Inde. On sait éga­le­ment de lui qu’il aban­don­na fina­le­ment les plai­sirs de la vie et qu’il se ren­dit à La Mecque et à Médi­na pour y trou­ver réponse à toutes les ques­tions qu’il se posait sur la reli­gion. Le récit de ce voyage, le Sefer nameh, est un témoi­gnage unique du monde musul­man au XIème siècle.

“Sefer nameh”, rela­tion du voyage de Nas­si­ri Khos­rau en Syrie, en Pales­tine, en Égypte, en Ara­bie et en Perse, pen­dant les années de l’hé­gire 437–444 (1035 1042) / Publié, tra­duit et anno­té par Charles Sche­fer. Paris — 1881

Dis­po­nible au for­mat PDF sur Gal­li­ca et Archive.org. Lire en ligne sur Archive.org.

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La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 10 : Au pied de Sul­tan Ahmet Camii, la majes­tueuse Mos­quée Bleue

La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 10 : Au pied de Sul­tan Ahmet Camii, la majes­tueuse Mos­quée Bleue

Epi­sode pré­cé­dent : La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 9 : Yere­ba­tan Sarnıcı, domaine de Méduse

Istanbul - avril 2012 - jour 2 - 140 - Sultanahmet Camıı (Mosquée bleue)

Dif­fi­cile de pas­ser devant sans être frap­pé par sa majes­té, son immense sta­ture, ses six inter­mi­nables mina­rets qui semblent déchi­rer le ciel. La Mos­quée Bleue, qu’on appelle ain­si en rai­son des mil­liers de car­reaux de faïence pro­ve­nant d’Iz­nik qui en parent l’in­té­rieur et dont la domi­nante de cou­leur créé un ensemble bleu, se voit de loin et attire néces­sai­re­ment le regard. Ses façades sont de marbre, de ce marbre qu’on retrouve par­tout dans la ville sous de mul­tiples formes, dans tous les lieux publics, sur les places, les fon­taines, les pave­ments des maga­sins, et même jusque dans les toi­lettes publiques, à Beya­zit, où des dalles de marbre séparent les cabines des toi­lettes à la turque et à la Süley­ma­niye où le marbre occupe riche­ment le moindre espace dans les toi­lettes sou­ter­raines de la mos­quée. Ce marbre vei­née de gris et de bleu, d’une excep­tion­nelle finesse, n’est pas là par hasard. La région n’a pas l’air spé­cia­le­ment pour­vue en miné­raux, et il faut en réa­li­té aller du côté d’une île au nom étrange, Pro­con­nèse (île aux che­vreuils en grec), qu’en turc on appelle Mar­ma­ra Adası et qui don­na son nom à la mer qui borde Istan­bul. Mar­ma­ra, c’est tout sim­ple­ment le marbre, celui qui affleure et donne sa majes­té à l’Is­tan­bul otto­mane en la parant de blanc, un blanc qui éblouit et donne mal à la tête lorsque le soleil s’y réfléchit.
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Émile Prisse d’A­vesnes — L’art arabe d’a­près les monu­ments du Kaire, depuis le VIIe siècle jus­qu’à la fin du XVIIe siècle, Paris, 1869–1877

Émile Prisse d’A­vesnes (ou Avennes) a pas­sé sa vie à faire connaître en France et plus lar­ge­ment dans l’Eu­rope du XIXè siècle l’art arabe et son prin­cipe d’or­ne­men­ta­tion à la fois com­plexe et d’une sim­pli­ci­té révol­tante. Immer­gé dans une Égypte mil­lé­naire durant deux longs séjours, il ramè­ne­ra en France pour conser­va­tion la fameuse « chambre des ancêtres » trou­vée sur les parois du temple de Thout­mô­sis III dédié à Amon-Rê à Kar­nak, aujourd’­hui expo­sée dans une petite salle du dépar­te­ment des anti­qui­tés égyp­tiennes du Louvre, et il s’ap­pli­que­ra à ordon­ner des rele­vés d’ornementation de toute beau­té, com­pi­lée dans la somme de L’art arabe, écrit et mis en page entre 1869 et 1877.

Liens :

  1. Listes royales égyptiennes
  2. L’Art arabe d’a­près les monu­ments du Kaire depuis le VIIe siècle jus­qu’à la fin du XVIIIe par Prisse d’A­venne, inté­gra­le­ment dis­po­nible sur le site de la NYPL digi­tal gallery.
  3. L’é­mis­sion d’Ab­del­wa­hab Med­deb (Cultures d’is­lam) sur Prisse d’A­vennes sur le site de France Culture, dont l’in­vi­tée est Mer­cedes Volait, direc­trice de recherche au CNRS.

 

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Choses gla­nées I

Ocean­dots

Ocean dots Atlantic Ocean  Navassa

Ocean dots est une ency­clo­pé­die des îles qui manque peut-être un peu de pro­fon­deur, mais qui per­met de faire de belles décou­vertes et sur­tout de fonc­tion­ner en réponse aux sys­tèmes glo­baux de posi­tion­ne­ment et notam­ment Google Earth ; une idée qui pour­rait don­ner des idées à cer­tains, his­toire d’é­tof­fer l’outil…

Codex xcix

Codex XCIX est un blog sur les arts visuels à tra­vers les âges. Les articles ne sont pas nom­breux, mais de bonne qua­li­té et sur­tout, diver­si­fiés. Pour les ama­teurs de belles choses à voir.

Le voyage de Lapérouse

Pré­sen­té par le très bon blog Biblio­dys­sey, on peut trou­ver le livre et les illus­tra­tions d’o­ri­gine sur le site de l’u­ni­ver­si­té de Har­vard(et télé­char­geable). Un superbe docu­ment issu d’une époque où la repré­sen­ta­tion pas­sait par de véri­tables artistes sou­vent éga­le­ment eth­no­logues ou géographes.

Dis­co­ver Isla­mic art

Dis­co­ver Isla­mic art est un site de musées sans fron­tières (MWNF), pré­sen­tant une immense base de don­nées d’œuvres dis­sé­mi­nées aux quatre coins de la pla­nète. On peut y faire des visites vir­tuelles de musées ou d’ex­po­si­tions, comme de monu­ments plus ou moins inac­ces­sibles, comme par exemple le palais Qasr al-Khayr al-Ghar­bi. (Existe aus­si en ver­sion dis­co­ver baroque art)

MWNF

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Der­rière les jalis du mau­so­lée d’Itimâd-ud-Daulâ

Dans la ville d’Agrâ, connue pour abri­ter sur son ter­ri­toire le superbe Taj Mahal, se trouve un élé­gant bâti­ment de marbre blanc flan­qué de quatre tours hexa­go­nales d’en­vi­ron treize mètres de haut, bâti sur un socle car­ré posé sur la rive gauche de la rivière Yamu­nâ. Ce mau­so­lée, construit par la fille de Mîrzâ Ghiyâs Beg (grand-père de Arju­mand Bânu Begam, plus connue sous le nom de Mum­tâz Mahal), qui avait pris le titre de pilier de l’é­tat (Iti­mâd-ud-Dau­lâ — اعتماد الدولہ کا مقبرہ) au dix-sep­tième siècle, est consi­dé­ré comme le pre­mier exemple d’ar­chi­tec­ture moghole(1). On estime sou­vent qu’il est le brouillon du Taj Mahal dans richesse orne­men­tale et la beau­té du bâti­ment est sou­te­nue par les jalis(2), des écrans de marbre fine­ment cise­lés confé­rant à l’in­té­rieur une ambiance fan­to­ma­tique lorsque la lumière y pénètre et par l’in­clu­sion de pierre semi-pré­cieuses dans les pan­neaux de marbre blanc à la finesse remarquable.

Itimad-ud-Daulah's Tomb - detail
Jali screen and decorated spandrels. IMG_7999
Itimad-ud-daulah's Tomb
Itimad Ud Daulah

Loca­li­sa­tion du mau­so­lée d’I­ti­mâd-ud-Dau­lâ sur Google Maps.

Notes:
1 — Le peuple moghol des­cend de Tamer­lan, de tra­di­tion tur­co-mon­gole et per­sa­ni­sé
2 — Le jali le plus célèbre est celui de la mos­quée Sid­di Saiyyed à Ahme­da­bad, au Guja­rat. C’est une ver­sion indienne du mou­cha­ra­bieh (maš­rabīya, مشربية) arabe.

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