Jan 2, 2012 | Arts |

Peintre connu pour ses aquarelles, le Suédois Carl Larsson s’est également illustré dans la décoration d’intérieur, passion qu’il fit partager en peignant des scènes de sa propre maison, la célèbre maison rouge de Sundborn. Sensuel et chaleureux, d’origine modeste, il fait partie de ces artistes professionnels dont les revenus de l’activité arrivaient à subvenir aux besoins de sa famille, ce qui fit de lui quelqu’un de profondément indépendant. Monument national en Suède, il incarne la douceur de vivre des jours de l’enfance, mais également le quotidien sous toutes ses formes et surtout les traditions populaires suédoises comme la fête de Sainte Lucie et Jul, le Noël suédois.
J’ai déposé en ligne une galerie de ses œuvres les plus représentatives sur ce site.

Portrait de sa fille Britta en costume d’Iðunn

- De très nombreuses œuvres de Larsson classées par thèmes
- Lisbeth et la neige (billet sur ce site)
- Madame Larsson (billet sur ce site)
- Localisation de la maison de Sundborn sur Google Maps
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Oct 31, 2011 | Histoires de gens |

Les légendes racontent parfois de belles histoires, à l’opposé des cinq mille versions qu’on peut entendre partout lors des matches de rugby… Le haka n’est pas du tout un chant guerrier, ni un chant de bienvenue comme on n’arrête pas de nous le rabâcher, ni non plus un chant qui remonte à des temps immémoriaux mais bien un chant de joie qui célèbre un sauveur, une histoire de gloire qui date du XIXè siècle… Version originale du ka mate :
On raconte que, vers 1820, le chef māori Te Rauparaha venait d’échapper à une tribu ennemie, le Ngati Tuwharetoa. Les guerriers du Ngati Tuwharetoa approchaient. Te Rauparaha entendait déjà leurs incantations, quand il rencontra Te Wharerangi, chef de la région Rotoaira, et lui demanda sa protection. Te Whareangi, d’abord hésitant, permit finalement à Te Rauparaha de se cacher dans son “kumara pit”, un genre de fosse où les Māoris stockaient leurs kumaras (patates douces).
La tribu ennemie se rapprochait encore et Te Rauparaha, bien que caché au fond de la fosse, était certain d’être découvert et tué ; il se répétait tout bas « je meurs, je meurs ».
Quand il se rendit compte que ses ennemis ne l’avaient pas trouvé, Te Rauparaha se mit à crier “Ka Ora, Ka Ora ! je vis, je vis ! L’homme « poilu » qui est allé chercher le soleil l’a fait briller à nouveau ! Le soleil brille”. (Te Rauparaha parlait de Te Wharerangi, qui était célèbre pour son corps très velu.)
Littéralement , “Upane” veut dire « marches ». Peut-être Te Rauparaha criait-il “upane” à chaque marche gravie pendant son retour vers le grand soleil et la liberté. Une fois sorti de la fosse, Te Rauparaha aurait dansé son Haka de joie devant les deux chefs, Te Wharerangi et Te Rangikoaea.
Voici les paroles du Ka mate en māori et en français : Paroles originales du haka Ka Mate :
Ringa Pakia Uma Tiraha
Turi whatia
Hope whai ake
Waeuwae takahia kia kino
Ka mate ! Ka mate !
Ka ora ! Ka ora !
Tenei te tangata puhuruhuru
Nana nei i tiki mai, whakawhiti te ra
A hupane ! A kaupane !
A hupane ! A kaupane !
Whiti te ra !
Hi !
Traduction des paroles du haka Ka Mate :
Frappez des mains sur les cuisses
Que vos poitrines soufflent
Pliez les genoux
Laissez vos hanches suivre le rythme
Tapez des pieds aussi fort que vous pouvez
C’est la mort ! C’est la mort !
C’est la vie ! C’est la vie !
Voici l’homme poilu
Qui est allé chercher le soleil, et l’a fait briller de nouveau
Faites face ! Faites face en rang !
Faites face ! Faites face en rang !
Soyez solides et rapides devant le soleil qui brille !”
Source Wikipedia
Haka dans les studios de la BBC
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Mar 26, 2010 | Livres et carnets |
Lorsque j’étais gamin et que j’étais en vacances en Bretagne, au 216 rue de la gare à Plouaret, je me suis longtemps demandé pourquoi cette étrange maison avait son rez-de-chaussée rue François-Marie Luzel (Fañch an Uhel) alors que quand on montait au premier étage, on était encore au rez-de-chaussée, mais rue de la gare. Par contre, je ne me suis demandé que très très tard qui était François-Marie Luzel. Dans ma famille, du côté de mon père, tradition bigote et bretonne oblige, tout le monde porte au moins quelque part le prénom de la Vierge Marie, hommes, femmes ou animaux, alors que celui-ci s’appelle François-Marie ne m’a jamais choqué. Luzel, on retrouve son buste sur la place de l’église de Plouaret, mais cela ne dit en rien sa qualité et son histoire. Luzel était un personnage notable, né en 1821 au Vieux-Marché, commune voisine de Plouaret, au manoir de Keramborgne-Bras que l’on peut encore voir aujourd’hui (en cherchant bien, il faut vraiment connaître le coin). Ami d’Ernest Renan, celui-ci lui fournira l’appui nécessaire pour mener à bien son travail de collecte des littératures orales en Basse-Bretagne. A cette époque, les traditions orales sont réputées faire partie du quotidien, les soirs d’hiver sont dédiées aux veillées, ces moments d’intimité familiale où les langues se délient, où l’imagination court comme un korrigan(1) sur la lande et surtout, où l’on perpétue la mémoire des anciens et les récits dans lesquels sont encapsulés la morale, la tradition, des structures structurantes qui sont à la fois de l’ordre du politique, du culturel, de l’histoire, du social, du religieux et du psychologique.
C’est dans ce contexte, en faisant connaissance avec la fierté locale plouaretaise que plus globalement tout naturellement je me suis intéressé aux traditions orales.
Tout ceci tient du paradoxe: les littératures dites orales n’en sont en fait pas tant qu’elles ne sont pas écrites, auquel cas elles ne sont plus orales. Elles constituent un patrimoine énorme mais en rapide voie d’extinction, qui heureusement a été en partie sauvé et continue de l’être jour après jour grâce aux collecteurs qui battent la campagne aux quatre coins du monde.

Voici deux sources qui permettront de découvrir une multitude de textes, le premier site pour les textes sacrés mais qui reprend également des textes de William Jenkyn Thomas par exemple et nombre de recueils de légendes de tous les pays et de toutes les civilisations, le second est un site que je connais depuis longtemps, tenu par le Dr Ashliman est un index de bon nombre de textes mythologiques fondateurs et de contes traditionnels, classés selon les types du système Aarne-Thompson-Uther (à ma connaissance, c’est le seul site qui soit aussi complet au regard de cette classification) . Une mine d’or (uniquement en anglais).
- Sacred texts
- Folklore and Mythology Electronic Texts
Notes:
(1) Je viens d’apprendre le mot hypocoristique
J’ai également retrouvé un lien qui recense diverses histoires du Hodja cité dans un billet précédent.
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Feb 18, 2010 | Arts, Chambre acoustique |

[audio:tomora.xol]
Ballaké Sissoko est un musicien malien, joueur de kora, instrument traditionnel composé d’une énorme demi-calebasse surmontée d’un manche sur lequel sont tendues 21 cordes. Instrument à la sonorité profonde et franche, c’est l’instrument de prédilection des ethnies Mandingues (Afrique de l’Ouest).
Le musique de Sissoko est purement traditionnelle et plonge ses racines dans les plus anciennes mélodies rythmiques des petits villages maliens. L’extrait proposé ici provient de l’album Tomara (2005) et dernièrement, on a pu entendre Sissoko avec Vincent Segal sur l’album Chamber Music, une pure merveille.
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Nov 15, 2009 | Eclairs de génie |
Des femmes, du Japon, du sexe, du sexe au Japon, du Japon traditionnel, du noir et blanc et beaucoup d’autres choses encore, dans une ambiance à la fois torride et intimiste. Tokyo Undressed. Tout est dans le titre.

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