Un sou­hait iakoute

the night is near

S’il fal­lait dire mer­ci dans la taï­ga, il fau­drait le dire à chaque pas,
À ces arbres, à cet air, à cette rivière, à ces ani­maux, à ces poissons…
Il faut dire mer­ci à tous, du fond de l’âme.

Ser­geï S. Alek­seev, Tiania

november's

Ne tré­buche d’au­cun pied,
Jouis d’un bon­heur grand comme une neige épaisse sur un dense buis­son de sapin!
Puisse la chance veiller der­rière toi et le bon­heur venir par-devant à ta rencontre!
Puissent tes yeux regar­der sans ciller!
Ne laisse pas filer ce que tu as attrapé,
Ne courbe pas la jambe tendue,
Que de mau­vaises langues n’aient pas à par­ler de toi!
Que des yeux de feu ne te regardent pas en face!
Sois un homme, fais par­tie des humains!
Que les esprits des monts, des bois et des eaux t’ac­com­pagnent de béné­dic­tions, et de pré­dic­tions fastes!
Qu’ils abaissent les hau­teurs, et repoussent les obstacles!
Que la neige, la pluie, le vent, modèrent contre toi leurs bourrasques!
Que le soleil tem­père ses rayons!
Passe comme sur un genou velu,
Marche comme sur le bord d’une paume argentée!

Sou­hait iakoute à quel­qu’un qui part

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Visions sou­ter­raines de Steve Dun­can et autres cir­con­vo­lu­tions fluviales

Steve Dun­can est un doux dingue qui adorent trai­ner ses guêtres dans les sou­ter­rains les plus sor­dides à la recherche de la lumière des pro­fon­deurs. Col­lec­teurs d’é­gouts, rivières sou­ter­raines, pipe­lines et autres tuyaux et cou­loirs désaf­fec­tés n’ont pas de secret pour ce pho­to­graphe des longues expo­si­tions. Un uni­vers suin­tant et magique au creux de nos villes, un rien angoissant…
L’ar­ticle de Paul Hond sur Colum­bia Maga­zine.

A l’autre extré­mi­té des laby­rinthes de pierre creu­sés dans le sol meuble de nos villes, on voit se des­si­ner dans la nature les cir­con­vo­lu­tions des grands fleuves. En l’oc­cur­rence ici sur Pru­ned le fleuve Yukon et la Por­cu­pine River. J’ai sui­vi ain­si sur Google maps plu­sieurs des plus grands fleuves de la Terre. Tous suivent un par­cours qui n’est en rien du au hasard et en ceci la construc­tion des canaux sou­ter­rains s’en rap­proche énor­mé­ment. Si les seconds sont arti­fi­ciels et géné­ra­le­ment rec­ti­lignes ils imitent les rivières et sou­vent les cana­lisent, tentent de les diri­ger et d’en inflé­chir le cours, sou­vent pour des besoins liés au réseau de dis­tri­bu­tion ou d’é­va­cua­tion des eaux usées, et son par­cours a des rai­sons bien par­ti­cu­lières, tout comme le fleuve qui suit les acci­dents de son par­cours en par­tant du point le plus haut et se sou­met­tant par la force des choses à la gra­vi­té, tom­bant vers le point le plus bas, la mer.
L’Homme, en mai­tri­sant le flux des cours d’eau, en le rete­nant pour ses bar­rages, en le déviant pour ses besoins d’ir­ri­ga­tion ou de consom­ma­tion, imite la nature et s’y conforme.
Les caprices de la nature et le catas­tro­phisme qu’elle ins­pire ont don­né lieu à une nou­velle forme de tou­risme : la chasse aux inon­da­tions, une pra­tique éprou­vante pour les nerfs qui consiste à visi­ter les sites les plus tou­chés par le débor­de­ments des lits de rivières. Tou­risme, sport ou voyeurisme ?

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À la faveur des jours pas­sés au jardin

Un jar­din n’est pas qu’un simple car­ré de ver­dure coin­cé entre les murs d’une ville. Cloi­son­né à la cam­pagne, il perd de son charme et méri­te­rait de vivre à l’ex­té­rieur de ses bar­rières, de pro­lon­ger les lignes des val­lon­ne­ments alen­tour, de se fondre dans la même matière que celle dont il vient, la terre. Dans la ville, il a du mal à vivre, se trouve for­cé­ment confi­né dans des espaces res­treints, bor­né par des clô­tures, murs de par­paings ou treillages ser­rés. J’ai pas­sé beau­coup de temps dans le jar­din de mes grands-parents, entre les arbres frui­tiers pas tou­jours très pro­li­fiques et tous les petits arbustes que mon grand-père pre­nait un malin plai­sir à nom­mer par leur nom latin ; Coto­neas­ter, Vibur­num ou Ker­ria japo­ni­ca dont j’ai fait de mul­tiples bou­tures, et le très majes­tueux Jas­mi­num nudi­flo­rum qu’il avait plan­té pour moi et qui cou­rait sur la treille du grand mur blanc.

Jardin Albert Kahn

La jar­din est l’âme d’une mai­son, il lui donne sa vie et son carac­tère, sa sub­stance et la beau­té de son port. Mais c’est aus­si une lieu de flâ­ne­rie dans lequel on peut se plaire à se perdre lors­qu’il est suf­fi­sam­ment grand pour cela. Les jar­dins du musée Albert Kahn, per­dus près des grands axes de cir­cu­la­tion à Bou­logne-Billan­court, pré­sentent plu­sieurs jar­dins façon­nés avec goût, un jar­din et un vil­lage japo­nais, un jar­din anglais, un fran­çais et plu­sieurs autres par­ties très arbo­rées comme la forêt des Vosges, dont l’an­cien pro­prié­taire des lieux était originaire.

Jardin Albert Kahn

Un lieu de paix et d’har­mo­nie, où il fait bon se poser quelques ins­tants pour écou­ter le vent dans les saules, se poser sur un banc, vaciller quelques ins­tants ou s’en­dor­mir au chant des merles… Où j’ai emme­né mon fils et ma grand-mère, pour une balade comme au bon vieux temps.
Toutes les autres pho­tos des jar­dins sur Fli­ckr.

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Estuaire de Jade

Il existe en Alle­magne un endroit qui s’ap­pelle Jade­bu­sen, l’es­tuaire de Jade ou Jahde, une baie appa­rue après l’é­ro­sion des bar­rières côtières après les tem­pêtes entre le XIIIè et le XVIè siècle et au bord de laquelle se trouve la ville de Wil­helm­sha­ven. Plus de 140Km² encer­clés par la terre, un acci­dent de la nature…

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Nivose entre ombre et lumière

Quelques jours à la mon­tagne sur la com­mune de Bel­le­vaux (Haute-Savoie), des jours pleins d’une saine fatigue et par­fois d’ins­tants de panique dans la neige tom­bant par paquets entiers, bat­tue par le vent. Sur les ver­sants de ces contre­forts des Alpes avec en toile de fond les char­pentes du Mont-Blanc et les Alpes Suisses le soleil s’est mon­tré cabot, jouant avec les crêtes rocheuses et se déro­bant à l’en­vi, tra­çant sur la neige vierge des routes à mi-che­min entre rêve et réalité.

Bellevaux

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