Aqui­le­gia

Albrecht Dürer — Anco­lie — 1526

J’ai lais­sé sur le seuil de la porte un pied d’ancolie,
un bou­quet de fleurs en trompes,
belles comme une mati­née d’été,
dont le bleu est une invi­ta­tion au voyage.

Je reviens le 19 août…

Read more
La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 17 : Eyüp Sul­tan Camii, Eyüp Sul­tan Mezarlığı et Haliç, la Corne d’Or

La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 17 : Eyüp Sul­tan Camii, Eyüp Sul­tan Mezarlığı et Haliç, la Corne d’Or

Epi­sode pré­cé­dent : La rose et la tulipe, car­net de voyage à Istan­bul 16 : Le pas­sage du boeuf, reflets sur le sombre Bosphore…

Hors les murs de Théo­dose se trou­vait autre­fois une petite ville deve­nue aujourd’­hui un des quar­tiers d’Is­tan­bul et un haut-lieu de l’Is­lam tra­di­tion­nel. Cette ville d’Eyüp a vu tom­ber le com­pa­gnon du Pro­phète Abu Ayyub al-Ansa­ri lors du pre­mier siège de Constan­ti­nople en 670. Enter­ré sur place, il repose aujourd’­hui en bonne place dans le mau­so­lée au cœur de la cour de la mos­quée por­tant son nom. La mos­quée en elle-même n’a rien d’ex­cep­tion­nel, si ce n’est qu’elle est très élé­gante et s’é­lève fiè­re­ment au pied de la col­line sur laquelle sont sau­pou­drées les sépul­tures blanches en marbre de Mar­ma­ra, et sur les­quelles les habi­tants d’Is­tan­bul viennent ici en nombre pour prier et se recueillir. On est ici bien loin de l’Is­tan­bul moderne et pleine de vie. Le temps s’est arrê­té, on vit au rythme des adhan, loin du tumulte.

Istanbul - avril 2012 - jour 4 - 084a - Eyüp - Teleferık Silahtarağa Caddesi (more…)

Read more

Tra­fic de reliques

Le trésor de Cluny

« On cite des cas ou les chré­tiens auraient mis en pièce des mar­tyrs encore pan­te­lants, tan­dis que l’er­mite Saint Romuald aurait failli mou­rir dans une embus­cade des­ti­née à le trans­for­mer en reliques. On ne man­geait pas véri­ta­ble­ment les saints dont les restes étaient bien trop pré­cieux pour qu’on les détrui­sit ain­si, mais on pou­vait consom­mer leurs sécré­tions, comme l’huile s’é­cou­lant du corps de Saint Nico­las ou la manne de Saint André, une sorte de farine issue de son corps. Le sang de Saint Tho­mas Beckett, recueilli après son assas­si­nat, était bu par les pèle­rins sous le nom de vinaigre saint Tho­mas et pos­sé­dait des ver­tus cura­tives. On le diluait au fur et à mesure pour évi­ter la déperdition. »

Jean Wirth, Vierge et martyr(e) : la vic­time dans le chris­tia­nisme médiéval
in
Vic­times au fémi­nin, sous la direc­tion de Fran­ces­ca Pres­cen­di et Agnès Nagy,
édi­tions Georg.

Read more

Maîtres du cla­ve­cin fran­çais — A French Col­lec­tion, par Skip Sempé

 

Le cla­ve­ci­niste amé­ri­cain Skip Sem­pé a déter­ré des archives des petits tré­sors com­po­sés par cer­tains des com­po­si­teurs les plus en vogue au XVIIIème siècle, des orga­nistes ou cla­ve­ci­nistes qui res­tent aujourd’­hui confi­den­tiels, éclip­sés par Bach ou Haen­del. Par­mi ceux-ci, on trou­ve­ra Michel Cor­rette, un com­po­si­teur fécond et grand péda­gogue qui fut proche de la culture popu­laire, mais aus­si Claude-Bénigne Bal­bastre, proche de la famille royale et qui fini­ra oublié de tous, et enfin Joseph-Nico­las-Pan­crace Royer dont la vie mys­té­rieuse fit par­ler autant que son style par­fois consi­dé­ré comme mièvre et ampoulé.

[audio:etoiles.xol]

Michel Cor­rette, les Etoiles (légè­re­ment et modérément)
A l’é­coute, cette pièce me fait pen­ser à quelques choses de beau­coup plus moderne, les Yeux Revol­ver de Marc Lavoine… Pièce légère, tout en finesse.

[audio:scythes.xol]

Joseph-Nico­las-Pan­crace Royer, la Marche des Scythes (Fiè­re­ment)
Une pièce qui n’a rien de mièvre, assez brouillonne à l’é­coute mais qui est foi­son­nante de notes cachées, quelque chose de très tonique…

A French Col­lec­tion, Skip Sempé
Label: PARADIZO

Read more

Le manus­crit Sloane 4016, her­bier lom­bard datant de 1440

Le manus­crit Sloane 4016 est une somme consi­dé­rable manus­crite et enlu­mi­née datant du XVIème siècle et conser­vée à la Bri­tish Libra­ry. Véri­table trai­té visuel des plantes, on y trouve aus­si toutes sortes de com­men­taires sur la chasse, la récolte du miel ain­si que toutes sortes d’a­ni­maux étranges que l’on trou­vait d’or­di­naire bien loin du lieu où ce codex a été réa­li­sé, la Lom­bar­die ; élé­phants, scor­pions ou fla­mants roses. On y trouve éga­le­ment des des­crip­tions très pré­cises d’arts appli­qués comme par exemple la fabri­ca­tion du verre. Le tout est écrit en latin dans une écri­ture gothique très soi­gnée qui rend le texte par­fai­te­ment intelligible.

Read more