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J class Endeavour

C’est un bateau immense qui pen­dant des années est res­té en cale sèche à pour­rir dans une vasière des côtes bri­tan­niques, après avoir frô­lé le suc­cès sur mer lors de l’A­me­ri­ca’s Cup entre 1934 et 1937. Sor­ti des chan­tiers navals Cam­per & Nichol­sons à Gosport aux côtés de deux autres monstres des mers, le Sham­rock et le Vel­she­da, il a flam­bé sur les mers mais n’a jamais réus­si à battre ses deux chal­len­gers, le Rain­bow et le Ran­ger pen­dant la célèbre course. Endea­vour (nom de voile J‑K4), c’est un peu le roi des mers, un cotre ber­mu­dien au pont entiè­re­ment recou­vert de pin du Cana­da dont on se sou­vient comme étant le plus beau des yachts jamais construits. Grâce à la navi­ga­trice Eli­za­beth Meyer, Endea­vour sor­ti­ra de sa vasière une fois res­tau­ré sur place, pour le plus grand bon­heur des ama­teurs de voile.

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Les Maun­sell sea forts

Pho­to © slimmer_jimmer

Que sont ces tours plan­tées dans l’estuaire de la Tamise ? Construites en 1942, elles avaient pour voca­tion la sur­veillance mari­time de Londres. Chaque fort est consti­tué de 7 tours reliées entre elles par des pon­tons sur un sché­ma iden­tiques, une tour prin­ci­pale, une de contrôle, une tour phare, quatre tours armées et une canon­nière, le tout arri­mé à 30 mètres de pro­fon­deur. Le Nore Army Fort, après avoir subi de graves dom­mages (suite à une tem­pête et une col­li­sion avec un navire) a été déman­te­lé en 1959, et aujourd’­hui, ne res­tent que les forts de Red Sands et Shi­ve­ring Sands. Aujourd’­hui, ils ne sont plus guère uti­li­sés, sont à l’a­ban­don et fer­més au public, mais ils res­tent une curio­si­té pour les nom­breux plai­san­ciers pas­sant à proximité.

Les Maun­sell sea forts sur Undergroundkent.com via l’ex­cellent BLDG­BLOG.

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Retour­ner à Cabourg et lire Proust

C’est une petite ville comme ça posée sur une plage au bord de la France, dans l’hi­ver sombre d’un automne fati­gué. C’est une petite ville à la splen­deur pas­sée où l’on sent le flot­te­ment d’une cer­taine noblesse déca­tie, et qui, dans un inter­valle de temps révo­lu a dû connaître la déser­tion, l’a­ban­don, période désor­mais terminée.
Cabourg, c’est une longue pro­me­nade sur des briques posées en quin­conce, les planches, c’est bon pour Deau­ville et ses cabines de bain. Un peu plus loin c’est Trou­ville, avec son drôle de nom et ses petites rues dis­crètes, l’hô­tel Saint-James, Rue de la Plage, avec ses des­sus de lit bro­dés et ses bai­gnoires aux pieds de lion. Au bout de la Rue des Bains, Houl­gate et son mini-golf sur lequel je lor­gnais depuis les larges baies vitrées de la location.
Cabourg c’est une ville un peu désuète mais qui a le charme et le carac­tère de ces endroits qu’on aime à tous les coups, sans réel­le­ment savoir pour­quoi. La café Has­tings, les jar­dins du Casi­no, la pro­me­nade Mar­cel Proust évi­dem­ment et le Grand Hôtel de Balbec.
Avant tout, ce que j’ai en moi de Cabourg, ce n’est même pas Cabourg, mais le long de ces plages immenses au sable fin, bat­tues par l’eau froide de la Manche un peu plus vers l’ouest, au bout de la rue Mal­hène, et face à Brigh­ton, la petite plage du Home ; un nom anglais au bord de la Nor­man­die, le sou­ve­nir des soi­rées pas­sées à arpen­ter le che­min où l’on sent l’o­deur des plantes des dunes et sur­tout la plage à perte de vue vers le Havre, la baie de Seine et le Cotentin.
La dou­ceur de vivre, les années douces, Mar­cel Proust dans son ensemble assis sur le bord de l’é­ta­gère me regarde effron­té­ment, je te lorgne mon petit avec ta mous­tache tom­bante et tes joues roses.
Lais­sez-moi retour­ner à Cabourg et lire Proust n’im­porte où.

Pho­to © Ol.v!er [H2vPk] et Mateoone

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Nami par Syoin Kajii

Syoin Kajii est un jeune moine boud­dhiste vivant sur l’île de Sado, au Japon, et Nami est une série de pho­to prise soit depuis le rivage, soit depuis l’eau. Comme il le dit lui-même, il peut lui arri­ver de res­ter 5 ou 6 heures pour obte­nir ces cli­chés. Plu­tôt que d’y voir sim­ple­ment un repré­sen­tant moder­niste d’Hoku­sai, il y a quelque chose dans les mou­ve­ments de cette mer tour­men­tée d’à la fois pro­fon­dé­ment expres­si­viste et de fon­da­men­ta­le­ment shintô.
Un pano­ra­ma de Nami sur Lens Culture.

Syoin Kajii

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