Feb 3, 2010 | Histoires de gens |

C’est un bateau immense qui pendant des années est resté en cale sèche à pourrir dans une vasière des côtes britanniques, après avoir frôlé le succès sur mer lors de l’America’s Cup entre 1934 et 1937. Sorti des chantiers navals Camper & Nicholsons à Gosport aux côtés de deux autres monstres des mers, le Shamrock et le Velsheda, il a flambé sur les mers mais n’a jamais réussi à battre ses deux challengers, le Rainbow et le Ranger pendant la célèbre course. Endeavour (nom de voile J‑K4), c’est un peu le roi des mers, un cotre bermudien au pont entièrement recouvert de pin du Canada dont on se souvient comme étant le plus beau des yachts jamais construits. Grâce à la navigatrice Elizabeth Meyer, Endeavour sortira de sa vasière une fois restauré sur place, pour le plus grand bonheur des amateurs de voile.
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Oct 21, 2009 | Eclairs de génie |
Un rêve d’Arizona, de polaroids, de ciel bleu, de mer, de panneaux, de palmiers, de Holga et de Kodak Instamatic… Toute l’Amérique telle qu’on peut l’imaginer dans les livres de John Fante.

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Oct 20, 2009 | Sur les portulans |

Photo © slimmer_jimmer
Que sont ces tours plantées dans l’estuaire de la Tamise ? Construites en 1942, elles avaient pour vocation la surveillance maritime de Londres. Chaque fort est constitué de 7 tours reliées entre elles par des pontons sur un schéma identiques, une tour principale, une de contrôle, une tour phare, quatre tours armées et une canonnière, le tout arrimé à 30 mètres de profondeur. Le Nore Army Fort, après avoir subi de graves dommages (suite à une tempête et une collision avec un navire) a été démantelé en 1959, et aujourd’hui, ne restent que les forts de Red Sands et Shivering Sands. Aujourd’hui, ils ne sont plus guère utilisés, sont à l’abandon et fermés au public, mais ils restent une curiosité pour les nombreux plaisanciers passant à proximité.
Les Maunsell sea forts sur Undergroundkent.com via l’excellent BLDGBLOG.
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Sep 20, 2009 | Sur les portulans |

C’est une petite ville comme ça posée sur une plage au bord de la France, dans l’hiver sombre d’un automne fatigué. C’est une petite ville à la splendeur passée où l’on sent le flottement d’une certaine noblesse décatie, et qui, dans un intervalle de temps révolu a dû connaître la désertion, l’abandon, période désormais terminée.
Cabourg, c’est une longue promenade sur des briques posées en quinconce, les planches, c’est bon pour Deauville et ses cabines de bain. Un peu plus loin c’est Trouville, avec son drôle de nom et ses petites rues discrètes, l’hôtel Saint-James, Rue de la Plage, avec ses dessus de lit brodés et ses baignoires aux pieds de lion. Au bout de la Rue des Bains, Houlgate et son mini-golf sur lequel je lorgnais depuis les larges baies vitrées de la location.
Cabourg c’est une ville un peu désuète mais qui a le charme et le caractère de ces endroits qu’on aime à tous les coups, sans réellement savoir pourquoi. La café Hastings, les jardins du Casino, la promenade Marcel Proust évidemment et le Grand Hôtel de Balbec.
Avant tout, ce que j’ai en moi de Cabourg, ce n’est même pas Cabourg, mais le long de ces plages immenses au sable fin, battues par l’eau froide de la Manche un peu plus vers l’ouest, au bout de la rue Malhène, et face à Brighton, la petite plage du Home ; un nom anglais au bord de la Normandie, le souvenir des soirées passées à arpenter le chemin où l’on sent l’odeur des plantes des dunes et surtout la plage à perte de vue vers le Havre, la baie de Seine et le Cotentin.
La douceur de vivre, les années douces, Marcel Proust dans son ensemble assis sur le bord de l’étagère me regarde effrontément, je te lorgne mon petit avec ta moustache tombante et tes joues roses.
Laissez-moi retourner à Cabourg et lire Proust n’importe où.

Photo © Ol.v!er [H2vPk] et Mateoone
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Sep 11, 2009 | Arts, Photo |
Syoin Kajii est un jeune moine bouddhiste vivant sur l’île de Sado, au Japon, et Nami est une série de photo prise soit depuis le rivage, soit depuis l’eau. Comme il le dit lui-même, il peut lui arriver de rester 5 ou 6 heures pour obtenir ces clichés. Plutôt que d’y voir simplement un représentant moderniste d’Hokusai, il y a quelque chose dans les mouvements de cette mer tourmentée d’à la fois profondément expressiviste et de fondamentalement shintô.
Un panorama de Nami sur Lens Culture.

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