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Bar­na­ba da Mode­na — La vierge et l’enfant

C’est un magni­fique tableau de 109 cm de haut sur 72 peint vers 1370, dans cette période qu’on appelle le Tre­cen­to ita­lien, ou pré-Renais­sance, par un homme dont il ne reste que peu d’œuvres à tra­vers le monde, Bar­na­ba Agoc­chia­ri, plus connu sous le nom de Bar­na­ba da Mode­na. Cette vierge allai­tant tout à fait auda­cieuse marque le tour­nant entre les restes d’une forte tech­nique byzan­tine et la Renais­sance. On y voit un dra­pé marial bleu sou­li­gné dans ses plis par des fils d’or (tech­nique de la chry­so­gra­phie) et toutes les règles de la com­po­si­tion de l’art byzan­tin ; cadre en ogive, auréole et fond dorés, para­pet rouge pour sou­li­gner la charge, lignes en tri­angle d’un clas­si­cisme for­mel. En outre, le cadre montre les traces de colonnes autre­fois pré­sentes et qui laissent pen­ser que le tableau est en réa­li­té l’élé­ment cen­tral d’un triptyque.

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Les Quatre Livres de l’Ar­chi­tec­ture d’An­drea Palladio

L’art ita­lien de la Renais­sance prend son envol à par­tir des ver­ge­tures du pas­sé exhu­mé de la terre, là où les Antiques ont pros­pé­ré jus­qu’à la chute de l’empire romain. On a presque ten­dance à oublier que Rome a décli­né bien avant la chute de l’empire romain et que la capi­tale de l’empire change deux fois avant que la civi­li­sa­tion romaine soit rasée de près par les hordes de bar­bares qui ravagent l’oc­ci­dent connu en quelques années. Rome est aban­don­née comme rési­dence impé­riale et le pou­voir éclate entre plu­sieurs villes comme Milan, Nico­mé­die ou Trèves. Constan­tin dépla­ce­ra la capi­tale de l’empire à Byzance et ain­si Rome fini­ra secouée par les trem­ble­ment de terre, enfouie sous la terre, la végé­ta­tion et les détri­tus, déman­te­lée pierre après pierre, sac­ca­gée, pro­fa­née jus­qu’à sa redé­cou­verte. Les cours ita­liennes par­ti­ront à la recherche de ce pas­sé pres­ti­gieux oublié en amor­çant les pre­mières fouilles archéo­lo­giques in situ. C’est d’ailleurs à la fin du XVème siècle qu’on retrouve les ves­tiges de la Mai­son Dorée (domus aurea) de Néron dans des cir­cons­tances rocambolesques.

Un jeune Romain tom­ba dans un trou sur les pentes de l’Oppius et se retrou­va dans une sorte de grotte cou­verte de pein­tures sur­pre­nantes. D’autres jeunes artistes explo­rèrent à leur tour ces salles éton­nantes. Les fresques ain­si décou­vertes ins­pi­rèrent un nou­veau style de déco­ra­tion plein de fan­tai­sie, que l’on bap­ti­sa «gro­tesques». Les célèbres artistes Dome­ni­co Ghir­lan­daio, Raphaël et Michel-Ange des­cen­dus à leur tour eurent la révé­la­tion de ce qu’était l’art antique oublié. On pense que Raphaël en tira une par­tie de son ins­pi­ra­tion pour la déco­ra­tion des fameuses Loges du Vati­can. (Wiki­pe­dia)

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Les bronzes de Riace

Ils sont moins connus que leurs col­lègue, l’aurige de Delphes et le dieu du Cap Arté­mi­sion, mais ils font par­tie de la même famille (dont il ne reste que quatre membres) des grands bronzes arri­vés jus­qu’à nous dans leur inté­gra­li­té. Le guer­rier A et le B ont été retrou­vés au large de Riace, en Calabre, en 1972 par un plon­geur ama­teur, sur le lieu d’un appa­rent nau­frage, et sont conser­vés au Museo Nazio­nale del­la Magna Gre­cia (ou musée de Reg­gio di Cala­bria). (more…)

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don Pie­tro Gnoc­chi, sonates IX et XIII

Voi­ci un com­po­si­teur abso­lu­ment confi­den­tiel, un de ceux qui res­tent dans l’ombre des grandes tra­vées d’é­glises baroques, der­rière les para­vents des chambres dans les­quelles on ne joue qu’une cer­taine musique, une musique pour l’âme, une musique qui réchauffe les corps et qui ne fait jamais de mal. A une époque où l’on ne peut se conten­ter d’une seule acti­vi­té, don Pie­tro Gnoc­chi, non content d’a­voir com­po­sé une soixan­taine de messes, dont cer­tains requiem, était éga­le­ment his­to­rien et géo­graphe, à la tête d’une volu­mi­neuse his­toire des colo­nies de la Grèce ancienne en 25 tomes.

Voi­ci deux extraits de très belles sonates, réédi­tés récem­ment et inter­pré­tées par Brixia Musi­ca­lis (Sonate a tre) :

Pho­to © Uqbar

[audio:SonataXIII.xol]

Sona­ta XIII in re minore — Grave
(oboe, vio­li­no, vio­lon­cel­lo, arci­liu­to & clavicembalo)

[audio:SonataIX.xol]

Sona­ta IX in mi minore — Lar­go, Arcate distese
(vio­li­no I e II, vio­lon­cel­lo, arci­liu­to & organo)

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Nova Pal­mae

Le 7 octobre 1593, est fon­dée une ville pour com­mé­mo­rer la vic­toire de la Répu­blique de Venise sur l’Em­pire Otto­man à la bataille de Lépante. Le 7 octobre est éga­le­ment le jour de la Sainte Jus­tine, sous le patro­nage de laquelle la ville de Pal­ma­no­va est placée .

Son plan en étoile à neuf branches, cal­qué sur le modèle bas­tion­né du tra­cé de for­ti­fi­ca­tions à l’i­ta­lienne, uti­lise les der­nières inno­va­tions en matière d’ar­chi­tec­ture mili­taire et ins­pi­re­ra bon nombre de construc­tions ulté­rieures, et nombre d’ar­chi­tectes, dont un cer­tain Vau­ban. L’au­teur de cette perle qui, vu du ciel, est un pur témoi­gnage d’har­mo­nie archi­tec­tu­rale est un cer­tain Vin­cen­zo Sca­moz­zi (por­trait d’une excep­tion­nelle beau­té peint par Vero­nese ci-des­sus), qui en plus de son acti­vi­té d’ar­chi­tecte était éga­le­ment scé­no­graphe pour le théâtre. Une de ses plus belles créa­tions est le Tea­tro all’An­ti­ca de Sab­bio­ne­ta.
Aujourd’­hui, la ville n’a qua­si­ment pas chan­gé de physionomie.


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