Le Maga­sin pit­to­resque / publié… sous la direc­tion de M. Édouard Char­ton, direc­teur de publi­ca­tion (1833–1938)

Publié de manière inin­ter­rom­pue pen­dant cent-cinq ans entre 1833 et 1938, le Maga­sin Pit­to­resque avait pour voca­tion de faire connaître les ves­tiges du pas­sé par un décor­ti­cage de l’ar­chéo­lo­gie et l’art, en n’o­met­tant pas de s’at­ta­cher aux décou­vertes tech­no­lo­giques de l’é­poque comme la pho­to­gra­phie, avec pour prin­cipe d’illus­trer le pro­pos de gra­vures. D’une grande ver­tu péda­go­gique, la revue se ven­dra d’a­bord heb­do­ma­dai­re­ment puis men­suel­le­ment en attei­gnant rapi­de­ment un tirage de 100 000 exem­plaires et ver­ra pas­ser par ses lignes cer­tains noms deve­nus célèbres par la suite, comme George Sand, Camille Flam­ma­rion ou Eugène Delacroix.
Sur le site de la BNF sont dis­po­nibles les 94 numé­ros de la revue.

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Émile Prisse d’A­vesnes — L’art arabe d’a­près les monu­ments du Kaire, depuis le VIIe siècle jus­qu’à la fin du XVIIe siècle, Paris, 1869–1877

Émile Prisse d’A­vesnes (ou Avennes) a pas­sé sa vie à faire connaître en France et plus lar­ge­ment dans l’Eu­rope du XIXè siècle l’art arabe et son prin­cipe d’or­ne­men­ta­tion à la fois com­plexe et d’une sim­pli­ci­té révol­tante. Immer­gé dans une Égypte mil­lé­naire durant deux longs séjours, il ramè­ne­ra en France pour conser­va­tion la fameuse « chambre des ancêtres » trou­vée sur les parois du temple de Thout­mô­sis III dédié à Amon-Rê à Kar­nak, aujourd’­hui expo­sée dans une petite salle du dépar­te­ment des anti­qui­tés égyp­tiennes du Louvre, et il s’ap­pli­que­ra à ordon­ner des rele­vés d’ornementation de toute beau­té, com­pi­lée dans la somme de L’art arabe, écrit et mis en page entre 1869 et 1877.

Liens :

  1. Listes royales égyptiennes
  2. L’Art arabe d’a­près les monu­ments du Kaire depuis le VIIe siècle jus­qu’à la fin du XVIIIe par Prisse d’A­venne, inté­gra­le­ment dis­po­nible sur le site de la NYPL digi­tal gallery.
  3. L’é­mis­sion d’Ab­del­wa­hab Med­deb (Cultures d’is­lam) sur Prisse d’A­vennes sur le site de France Culture, dont l’in­vi­tée est Mer­cedes Volait, direc­trice de recherche au CNRS.

 

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Les Quatre Livres de l’Ar­chi­tec­ture d’An­drea Palladio

L’art ita­lien de la Renais­sance prend son envol à par­tir des ver­ge­tures du pas­sé exhu­mé de la terre, là où les Antiques ont pros­pé­ré jus­qu’à la chute de l’empire romain. On a presque ten­dance à oublier que Rome a décli­né bien avant la chute de l’empire romain et que la capi­tale de l’empire change deux fois avant que la civi­li­sa­tion romaine soit rasée de près par les hordes de bar­bares qui ravagent l’oc­ci­dent connu en quelques années. Rome est aban­don­née comme rési­dence impé­riale et le pou­voir éclate entre plu­sieurs villes comme Milan, Nico­mé­die ou Trèves. Constan­tin dépla­ce­ra la capi­tale de l’empire à Byzance et ain­si Rome fini­ra secouée par les trem­ble­ment de terre, enfouie sous la terre, la végé­ta­tion et les détri­tus, déman­te­lée pierre après pierre, sac­ca­gée, pro­fa­née jus­qu’à sa redé­cou­verte. Les cours ita­liennes par­ti­ront à la recherche de ce pas­sé pres­ti­gieux oublié en amor­çant les pre­mières fouilles archéo­lo­giques in situ. C’est d’ailleurs à la fin du XVème siècle qu’on retrouve les ves­tiges de la Mai­son Dorée (domus aurea) de Néron dans des cir­cons­tances rocambolesques.

Un jeune Romain tom­ba dans un trou sur les pentes de l’Oppius et se retrou­va dans une sorte de grotte cou­verte de pein­tures sur­pre­nantes. D’autres jeunes artistes explo­rèrent à leur tour ces salles éton­nantes. Les fresques ain­si décou­vertes ins­pi­rèrent un nou­veau style de déco­ra­tion plein de fan­tai­sie, que l’on bap­ti­sa «gro­tesques». Les célèbres artistes Dome­ni­co Ghir­lan­daio, Raphaël et Michel-Ange des­cen­dus à leur tour eurent la révé­la­tion de ce qu’était l’art antique oublié. On pense que Raphaël en tira une par­tie de son ins­pi­ra­tion pour la déco­ra­tion des fameuses Loges du Vati­can. (Wiki­pe­dia)

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Fische der Süd­see (Jour­nal des Museum Godeffroy)‎

Le Museum Godef­froy, autre­fois ins­tal­lé à Ham­bourg entre 1861 et 1876, était une petite entre­prise fami­liale née du com­merce avec l’A­mé­rique cen­trale, les Caraïbes et plus tard l’A­mé­rique du Sud. D’o­ri­gine fran­çaise, les Rochel­lois hugue­nots de la famille Godef­froy se sont ins­tal­lés en Alle­magne au bord de la mer, suite à la révo­ca­tion de l’Édit de Nantes et ont consti­tué une flotte qui attein­dra vite 27 bateaux. Le sieur Johann Cesar IV Godef­froy deman­dait à ses capi­taines de vais­seaux de rame­ner de cha­cun de ses voyages tout ce qui pou­vait consti­tuer la base d’une connais­sance en his­toire natu­relle et eth­no­lo­gique. La somme des objets rame­nés ser­vit en 1876 à sol­der les comptes de l’en­tre­prise lors de la ban­que­route de celle-ci et les col­lec­tions furent épar­pillées entre plu­sieurs musées alle­mands. Il en reste aujourd’­hui ce fameux Jour­nal des Museum Godef­froy, riche de table d’illus­tra­tions des­si­nées par les frères Sem­per ou l’ex­plo­ra­teur Andrew Gar­rett, dont voi­ci 86 planches super­be­ment illus­trées, colo­rées, autour des pois­sons des mers du sud. Les planches ont été regrou­pées dans une gale­rie visible en cli­quant sur ce lien, accom­pa­gnée par Por­ti­co Quar­tet, avec le mor­ceau Knee-Deep In The North Sea.
Un peu plus tard, seront regrou­pées ici les planches d’illus­tra­tion des six tomes com­pi­lant les actes du Museum.

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De Sala­man­drae Ter­res­tris Vita, Evo­lu­tione, For­ma­tione Trac­ta­tus [Adolph Frie­drich Funk — 1802–1830]

De vita salamandrae terrestris

Voi­ci à nou­veau un livre écrit en latin — De Sala­man­drae Ter­res­tris Vita, Evo­lu­tione, For­ma­tione Trac­ta­tus — par le natu­ra­liste Adolph Frie­drich Funk, datant de 1827 dans lequel sur les trois der­nières pages s’é­tendent de superbes planches d’illus­tra­tions repré­sen­tant la sala­mandre ter­restre (sala­man­dra sala­man­dra) sous toutes ses cou­tures. Une rare qua­li­té de représentation…

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