Jun 13, 2012 | Histoires de gens, Livres et carnets |
A la suite d’Irène l’Athénienne, écartée du pouvoir, viendra son logothète (surintendant des finances) qui régnera sous le nom de Nicéphore Ier et qui restera sur le trône pendant neuf. La fin de son règne s’acheva brusquement à la bataille de Pliska lorsque son rival, le khan bulgare Krum lui coupa lui-même la tête et avait l’habitude de se servir du crâne de son ennemi comme d’un calice… Son successeur, Michel Ier Rhangabé ne règne que deux ans. Personnage sans envergure aux prises de décisions contradictoires, il engage une bataille contre les Bulgares où son futur successeur, Léon, se désengage avec son bataillon. L’armée byzantine est massacrée, Michel revient à Constantinople défait et abdique en 813. Il se retire dans un monastère et meurt un an plus tard. Léon V est alors couronné. (more…)
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May 22, 2012 | Histoires de gens, Livres et carnets |
Constantin VI, Irène l’Athénienne, Léon III, Constantin V et Léon IV
Léon IV le Khazar, qui fut emporté par son amour immodéré des richesses dorées et des breloques et en particulier de sa couronne fétiche, était le père d’un des empereurs les plus malchanceux de l’histoire de Constantinople, Constantin VI, fils d’Irène l’Athénienne. A la mort de son père, n’ayant que 9 ans, sa mère prit la régence de l’Empire, rétablissant et permettant pour un temps le culte des icônes qui fut à cette époque un des enjeux majeurs de la politique religieuse (concile de Nicée II). Personnage des plus effacés, sans réel pouvoir, complètement étouffé par une mère qui de régente se fait nommer basilissa (βασίλισσα, reine) à la suite du succès de ce concile, Constantin, jaloux de son pouvoir, s’allie aux iconoclastes pour reprendre les rênes de l’Empire, sans réel succès. Ses défaites face aux Bulgares qui poussent aux portes de Constantinople et son image désastreuse liée au fait qu’il ait divorcé puis se soit remarié avec une inconnue, Théodora, que le peuple même appelait son auguste putain, en firent un empereur détesté du peuple autant que de sa cour, qu’il a réussi à se mettre à dos par une savante manœuvre particulièrement éclairante sur sa couardise : (more…)
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May 9, 2012 | Histoires de gens |
En ces temps troublés, il est bon de retourner aux fondamentaux, comme cet édit qui amorça la naissance de l’Empire Romain d’Orient. Un texte clair, simple, un édit de tolérance.
A partir de ce jour, que celui qui veut suivre la foi chrétienne la suive librement et sincèrement, sans être inquiété ou molesté d’aucune manière. Nous avons tenu à faire connaître cela à Ton Excellence [le préfet de Nicomédie] pour que tu n’ignores point que nous avons accordé aux chrétiens la liberté la plus complète, la plus absolue de pratiquer leur culte. Et puisque nous l’avons accordée aux chrétiens, il doit être clair à Ton Excellence qu’en même temps est accordée aussi aux adeptes des autres religions le droit plein et entier de suivre leur coutume et leur foi et d’user de leur liberté de vénérer les dieux de leur choix, cela pour la paix et tranquillité de notre temps.
Édit de Milan signé par Constantin Ier et Licinius,
empereurs romains en 313,
cité dans LACTANCE, De mortibus persecutorum, 48, 4–8.
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May 7, 2012 | Histoires de gens, Livres et carnets |
Monnaie byzantine représentant l’Empereur Léon IV le Khazar
et son père Constantin V Copronyme
Parmi les personnages hautement sympathiques qui régnèrent sur Constantinople, on en trouve quelques uns d’une même lignée qui furent directement impliqués dans la querelle iconoclaste. Petit fils de Léon III l’Isaurien, fils de Constantin V Copronyme, Léon IV le Khazar fut investi co-empereur par son père à l’âge de 1 an, et gouverna réellement en 775 à la mort de son père alors qu’il venait d’atteindre l’âge de 25 ans. Corrompu, sans réel charisme, Léon IV a une telle bonne image et une telle présence qu’on le surnomme le Khazar en raison des origines… de sa mère. Personnage sans grand intérêt, il tenta de continuer mollement la politique de persécution des adorateurs de saintes images qu’avait initié son grand-père, sans grande conviction. En revanche, il apparaît comme particulièrement amateur de richesse et de grandeur, au point d’en devenir complètement malade. Il meurt à l’âge de 30 ans d’avoir trop aimé l’or. En témoigne cet extrait de L’iconoclaste d’Alain Nadaud : (more…)
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