May 2, 2022 | Passerelle |
Parfois,
il est question de Dieu
Parfois non…
Le hasard n’existe pas, m’a-t-on déjà dit plusieurs fois. Il n’existe pas, n’existent que des correspondances. Le monde entier ne peut être que le fait du hasard, d’un chaos sans ordre régi par des lois pré-établies, pas plus qu’il ne peut être fait d’une détermination originelle qui prétendrait que tout est prévu, organisé, et donc se prévaudrait d’un commencement et d’une fin qui sont déterminables par avance, mêmes si les critères qui le constituent sont éminemment complexes.
Seulement des correspondances. C’est ainsi qu’au fil de mes lectures, je récolte les fils d’une seule et même bobine, et même si parfois je suis le seul à établir des rapports, le principal c’est que, pour moi, cela garde sa cohérence.
Photo © Fusion of horizons
Eglise de la Theotokos Pammakaristos (Θεοτόκος ἡ Παμμακάριστος, — Très sainte mère de Dieu, en turc : Fethiye Camii – mosquée de la conquête)
Parmi toutes les célébrités que le Pera Palas peut s’enorgueillir d’avoir hébergées, deux figurent émergent, par leur renommée autant que par la marque qu’elles ont laissées à l’hôtel, chacune nimbée de mystère. La première est bien sûr Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la Turquie moderne. Il avait ses habitudes à la chambre 101, lorsque, avant la guerre d’indépendance, au moment où la Turquie était occupée, il se sentait plus protégé dans la foule d’un hôtel que chez lui. Sa chambre, aujourd’hui baptisée « Musée Atatürk », est ouverte aux visiteurs et permet d’admirer trente-sept de ses objets personnels, parmi lesquels du linge, des lunettes de soleil, des pantoufles et un tapis de prière en soie brodé de fil d’or, d’origine indienne, offert par un maharadjah de passage. A la mort d’Atatürk, le tapis attira toutes les attentions, non seulement parce qu’il constituait un objet de qualité, mais parce que sa composition apparaissait comme une prédiction. Sur le tapis est tissée une montre, dont l’heure indique neuf heures sept. Or, le 10 novembre 1938, au palais Dolmabahçe, Atatürk est mort à neuf heures cinq. Il y a plus : le tapis représente dix chrysanthèmes. Et voilà que deux autres indices apparaissent. « Chrysanthème », en turc, se dit kasımpatı , et kasım veut dire « novembre »… Il y en avait dix… et Atatürk est mort le 10 novembre. A neuf heures cinq plutôt que neuf heures sept. Comment expliquer ce mystère ? A mon sens, (il ne s’agit là que de simples hypothèses), de deux choses l’une : soit le tout constitue un extraordinaire ensemble de coïncidences, ce qui peut arriver, soit le maharadjah aurait dû commander son tapis en Suisse (ou dans le Jura français, soyons ouverts) et l’heure aurait été exacte.
Dictionnaire amoureux d’Istanbul, Metin Arditi
Plon, Grasset, 2022
J’ai cette sale habitude de toujours lire plusieurs livres en même temps, de lire tout ce qui me passe sous la main, de surjouer mon propre univers, et dans cet autre livre que je suis en train de lire, Pourquoi Byzance ?, du grand médiéviste français, spécialiste du monde byzantin, Michel Kaplan, je trouve ce texte qui fait appel à l’actualité avec une force frappante (le livre a été publié en 2016). Je n’ai gardé qu’une petite partie de cette longue démonstration qui démontre que l’histoire de la Russie est émaillée de l’émergence d’autocrates, qui, tous autant qu’ils sont, que ce soit Ivan IV le Terrible, Pierre le Grand, Nicolas II, ou même Poutine, représentent tous les héritiers d’un pouvoir byzantin qui a laissé des traces aussi bien dans les manières de s’imposer et de gouverner que dans cette posture en tant que représentant de Dieu sur terre. Le mot Tsar, ou Czar, celui qui est lieutenant de Dieu sur terre, vient directement du latin par l’intermédiaire du grec, du mot César, qui a également donné le terme allemand Kaiser. Sa démonstration est édifiante, mais cette révélation l’est encore plus et sonne aujourd’hui précisément comme un revers de l’histoire qui devrait… rendre à César…
Au début du XIè siècle, les relations politiques et commerciales se distendent entre Constantinople et Kiev, car le commerce de Constantinople se tourne de plus en plus vers l’Occident. Mais les relations intellectuelles et surtout religieuses restent intenses entre Kiev et Constantinople. Jusqu’au milieu du XIè siècle, les titulaires de la métropole de Kiev, créée peu après le baptême collectif, sont envoyés de Constantinople ; par la suite, ils sont de plus en plus souvent russes, mais l’Empereur byzantin gardait la possibilité de pourvoir le poste. La Russie est donc née à Kiev et faisait alors non pas partie de l’Empire byzantin, qui ne prétendait pas contrôler la principauté, mais de l’
oikoumène byzantin, cette communauté à vocation universelle qui était l’un des fondements idéologiques de la puissance byzantine. La cathédrale de Kiev, dont la dénomination de Sainte-Sophie ne doit évidemment rien au hasard, fut construite à partir de 1037 sur un plan byzantin aménagé (cinq nefs et treize coupoles) ; elle est décorée de mosaïques byzantines, fabriquées à Constantinople et montées sur place. Elle échappa de peu à la destruction que lui promettait Staline, qui céda à l’instante demande de Romain Rolland de conserver ce chef‑d’œuvre, témoignage de la première splendeur russe. […]
Quant aux relations de l’Église russe actuelle avec Vladimir Vladimirovitch Poutine, chacun jugera et l’Histoire ensuite ; mais il semble bien que la même idéologie de l’autocratie soit à l’œuvre. En matière d’absolutisme et d’arbitraire, Basile II apparaît en comparaison comme un amateur.
Michel Kaplan, Pourquoi Byzance ?
Gallimard, 2016
Et pour en terminer avec Dieu (tiens, ça me rappelle quelque chose), je viens de lire cet article de Télérama sur un reporter de guerre dont j’aime le style, Omar Ouahmane, qu’on entend fréquemment sur les radios de Radio France :
Je suis 100% athée ! Une fois qu’on a réglé la question de Dieu, on peut se concentrer sur les hommes. J’ai vu trop de guerre, trop de sang. Comment croire que Dieu existe ? Il est parti en RTT ? Moi, je ne fais pas le même pari que Pascal. Ça doit être mon côté prise de risque.
Télérama n°3772 du 27 avril 2022
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Nov 30, 2013 | Livres et carnets |
Ce manuscrit grec (Gr. Vitr.26–2) sur parchemin datant du XIè siècle est l’un des manuscrits les plus précieux de la Bibliothèque nationale d’Espagne, précieux pour la richesse de son enluminure. Le travail réalisé par Ioannes Scylitza (Jean Skylitzès, Ἰωάννης ὁ Σκυλίτζης), est l’histoire des empereurs byzantins entre 811 et 1057, couvrant les événements du couronnement de Michel Ier Rhangabé (Μιχαήλ Α΄ Ραγκαβέ) en 811 jusqu’au règne de Michel VI en 1056–1057. Le manuscrit contient 577 miniatures réalisées par plusieurs artistes. La plupart des scènes sont accompagnées d’une légende qui explique leur signification et les miniatures illustrent les passages dans le texte, et offrent une vision des forteresses, de scènes de guerre, de scènes de vie à la cour, des descriptions des châtiments corporels (et Dieu sait que les Byzantins étaient raffinés dans ce domaine), ainsi que d’autres scènes plus élégantes de nature religieuse, telles que les baptêmes et l’ordination des patriarches. Les premières enluminures, dans des tons clairs, se distinguent par leur simplicité et leur réalisme. Elles sont suivies par des scènes plus complexes dessinés avec des lignes dures, parfois avec les traits grotesques du naturalisme, puis par de grandes compositions de conception vigoureuse et vivante, avec des costumes simples, des corps bien modelés, et un réalisme populaire. Le manuscrit a probablement été écrit à Palerme, en Sicile. Il appartenait au monastère de San Salvador de Faro de Messine jusqu’à la fin du XVIè siècle, puis a été déplacé à la cathédrale de Messine. En 1690, il devint la propriété des ducs de Uceda, jusqu’à ce que Philippe V confisque le contenu de la riche bibliothèque ducale, avant d’entrer à Bibliothèque nationale de Madrid.
Le texte en grec ancien, agrémenté des 577 miniatures de toute beauté (même si certaines sont abîmées et souvent violentes dans les représentations), est disponible en ligne sur World Digital Library ou sur le site de la BNE (Biblioteca Digital Hispánica). Outre sa grande valeur, c’est un document inestimable concernant la vie à Byzance à cette époque. C’est généralement cette référence que l’on utilise pour illustrer le feu grégeois, ce mélange incendiaire qui fit trembler toux ceux qui daignaient approcher Constantinople par voie de mer, notamment pendant les guerres arabo-byzantines.
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Aug 26, 2012 | Histoires de gens, Livres et carnets |
Afin de boucler le chapitre sur les empereurs de Constantinople et de jeter un voile sur cette période trouble qui n’eut presque que pour unique objet ce qu’on appela la querelle des images, nous allons terminer avec l’un des pires artistes de l’iconoclasme, l’empereur Théophile (qui, selon l’étymologie, veut tout de même dire qui aime Dieu, ou qui est aimé de Dieu — ça n’aide en rien à comprendre, c’est juste pour préciser). Celui-ci est mort dans son lit après avoir été blessé lors de la prise de sa ville natale par le calife, calmement, loin du tumulte des choses politiques et des complots ourdis, et l’histoire retiendra de lui qu’il œuvra pour tenter de réduire la corruption dans son empire.
Deux poètes venus de Palestine à la demande du patriarche de Jérusalem afin de le convaincre de cesser de persécuter les chrétiens adorateurs des images firent les frais de sa cruauté ; Théophane et Théodore, particulièrement virulents dans leurs poèmes et dans leurs propos finirent attachés dans une cellule où le bourreau se chargea de leur laisser un joli souvenir. (more…)
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Jul 16, 2012 | Histoires de gens, Livres et carnets |
Avant-dernier volet avant de conclure avec le sujet ; voici un retour en arrière avec le père du précédent. Second siège de Constantinople, 717–718. Les Sarrazins du calife omeyyade tentent de prendre d’assaut la ville, protégée par la muraille de Théodose sur la terre et par la chaîne de Galata interdisant l’entrée dans la Corne d’Or. L’hiver 717 est considéré comme un des pires dans l’histoire des sièges pour les assaillants. Pataugeant dans la boue froide et la neige, les Sarrazins affamés furent obligés de dévorer leurs chevaux pour survivre, jusqu’au déroulement des combats.
Léon III l’Isaurien et son fils Constantin V Copronyme
La bataille fait rage et sous les coups de boutoir de l’armée des Sarrazins, les Chrétiens sortent les grands moyens : une icône… Selon la légende, c’est en partie le point de départ de la guerre déclarée aux images dans l’empire byzantin…
A chaque instant il fallait s’attendre à une ruée générale sur les premiers murs de défense que, plusieurs fois submergés sous le nombre, nous finîmes par leur abandonner. Il fallait dès lors veiller à tenir leurs béliers loin des portes et surtout empêcher leurs machines de siège d’être hissées sur le glacis. En l’un des points de la muraille, insuffisamment fortifiée et sur lequel les Arabes semblaient vouloir concentrer leurs coups, la population du quartier voisin vint en procession faire don d’un portrait du Christ trônant. Les fidèles étaient persuadés que cela seul suffirait à déjouer les entreprises des Sarrazins et rendrait la porte invulnérable. Et chacun de citer des cas où les assaillants avaient été repoussés ou jetés au sol comme sous l’effet d’une puissance invincible. A peine eut-on le temps de disposer l’icône, bien en évidence à l’emplacement convenu, qu’une pluie de traits s’abattit sur le rempart. Cela n’avait fait au contraire qu’exciter la fureur des Musulmans ; et des quartiers de roche, propulsés par la détente brève et sèche des catapultes, vinrent mordre la surface lisse de la pierre qui grinçait affreusement sous le choc, se fendait en deux au point d’impact, étoilant sa surface en une multitude d’éclats tranchants. Aucun n’atteignait son but. Mais les secousses brutales, imprimées toujours au même endroit de la muraille, et qui la faisait vaciller, eurent pour résultat que l’icône se décrocha et, à la stupeur générale, tomba au pied du mur d’enceinte. De plus la maçonnerie ayant été ébréchée, la terre et les pierres qui y avaient été bourrées à la hâte se répandirent au-dehors, comme d’une outre crevée. Cette accumulation de débris formait pour l’assaillant une rampe d’accès par où il lui devenait plus facile de s’élancer. Et au lieu de réparer au plus vite, d’évacuer cette terre et de remettre le contrefort d’aplomb, la garnison n’eut plus qu’une idée : entrouvrir un instant la porte pour sortir récupérer à tout prix l’icône qui gisait en contrebas, parmi les pierres et les gravats. […] L’icône fut perdue dans la bataille, brûla peut-être quand s’effondra la tour, ne put jamais être récupérée. Voilà en tout cas à quels périls la fureur idolâtrique de certains avaient exposé la ville et jusqu’à l’existence même de l’empereur. Léon III retint la leçon et sans doute ce jour-là se jura-t-il d’y porter remède à la première occasion.
Extrait de la « Vie de Léon III », rédigée par Hilarion, historiographe à la cour, pour servir à l’édification de l’empereur Léon V l’Arménien.
Quelques temps après, la flotte pourtant robuste du calife fut littéralement broyée par l’utilisation d’une technique absolument nouvelle et parfaitement maîtrisée: le feu grégeois. La substance projetée contre les navires prenait feu instantanément et continuait de brûler sur l’eau, interdisant tout espoir de survie pour ceux qui se jetaient à l’eau pour tenter d’échapper au feu qui dévorait leur embarcation. De l’événement apparemment sans conséquence de l’icône perdue découla une averse de haine sur un Empire qui commençait déjà à se déliter.
Texte extrait de l’Iconoclaste, d’Alain Nadaud
Editions Quai Voltaire, 1989
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Jul 14, 2012 | Histoires de gens, Livres et carnets |
Revenons un peu en arrière. Constantin V fut l’un des empereurs les plus craints de la période byzantine. Résolument iconoclaste, il persécuta moines et moniales de la pire façon qui soit, missionnant des expéditions punitives au sein même des monastères, obligeant les gens d’église à toutes sortes d’exactions qui font froid dans le dos. Nous sommes dans une époque sombre. Léon III l’Isaurien, son père, fut celui qui amena en terre de Constantinople l’idéologie iconoclaste et en fit une nouvelle politique théologique, au terme du siège qui opposa le Califat Omeyyade à la Nouvelle Rome et qui se termina dans un bain de sang. Son esprit radical le portant à soutenir les idées de son père, il se fit très rapidement des ennemis dans le camp des chrétiens, générant de nombreuses réactions et des sobriquets lui tombèrent vite sur le dos. La légende reste tenace, mais on ne sait réellement si les événements qui lui valurent le surnom de « Copronyme » (Κοπρώνυμος), ce qui veut dire littéralement « nom de merde », ont réellement eu lieu. Voici la relation des faits intervenus le jour de son baptême par le Minsourator Léontios.
Constantin V Copronyme et son père Léon III l’Isaurien
[…] Enfin, on m’apporta un encensoir tout fumant. Le prince impérial fut alors plongé dans l’eau glacée de son baptême, continuant comme un forcené à se convulser et à éclabousser de partout, au risque d’échapper aux mains qui le tenaient. L’hymne sacré s’éleva d’une seule voix du Baptistère :
Tu es baptisé au nom du Seigneur,
Sois notre frère en Jésus-Christ…
A peine ces premières paroles eurent-elles été prononcées, et alors qu’elles nous revenaient, reprises comme en écho, par toute la Grande-Église, qu’on vit le patriarche se reculer, ses traits défigurés par l’épouvante. Aussitôt après avoir sorti l’enfant de l’eau, il ne le portait plus à bout de bras qu’avec dégoût. On aurait dit que d’un instant à l’autre il allait le lâcher. Il se tourna d’abord vers l’empereur sans cesser sa grimace, puis vers l’assistance dans le but d’en réclamer une aide ou de la prendre à témoin, suppliant qu’on l’en débarrassât. Seuls quelques-uns l’entendirent murmurer, pour lui-même : « Mon Dieu, quelle horreur ! Satan a fait son œuvre. Voilà qui présage les plus grands maux pour les chrétiens ! Cet enfant souillera l’Église ! »
Intrigué, et sans qu’on eût compris sur-le-champ les raisons de ce désarroi, chacun à son tour se pencha, inclinant sa lampe au-dessus de la conque de marbre. A la surface de l’eau noire flottaient de minuscules étrons. L’enfant venait de déféquer dans les fonts baptismaux. Qui put imaginer une chose pareille ? […]
Réfutation par le Minsourator Léontios, chef des thuriféraires, des accusations diverses dont il fut l’objet à la suite des incidents qui marquèrent le baptême de Constantin, dit « le Copronyme ».
Le règne de l’empereur, pourtant fin stratège et chef militaire hors pair au point que l’on prêta à son fantôme certaines victoires contre les Bulgares, fut passablement tourmenté. La personne de l’empereur fut elle-même soumise à l’attribution d’un autre surnom ; « Caballinos », c’est-à-dire à peu de choses près, le chevallin. Amateur de courses de chevaux dans l’Hippodrome, il aimait également s’adonner à divers plaisirs dans les écuries… Un de ses passe-temps, dit-on, était de s’asperger le corps de l’urine de ses juments et de s’enduire de leurs excréments… Respectant peu les préceptes de la religion, il convertit l’église Sainte-Euphémie en dépôt de fumier et y installa certains de ses chevaux, et il était de notoriété publique que s’engageait fréquemment des courses poursuites entre les stalles, qui se terminaient dans la litière souillée et puante des animaux, le corps maigre de l’empereur enfourchant celui du premier palefrenier qu’il trouvait…
Atteint du charbon, une plaie béante lui dévorant la cuisse, il finit sa vie tourmentée en campagne et dans un état de délabrement et de folie terrible.
Le simple contact d’une jambière de métal ou d’une étoffe lui était comme un fer rouge appliqué sur sa plaie. Il allait donc à demi nu, ce qui n’était pas, disait-on, tout à fait pour lui déplaire. […] La poussière noire qui tombait de ses pustules emplissait à la fois d’horreur et de compassion les soldats que ses faits d’arme continuaient à lui garder fidèles et qui le vénéraient à l’égal d’un dieu. […] Consumé par une fièvre ardente, Constantin de temps à autre se prenait à hurler : « Je suis brûlé vivant par un feu inextinguible. »
Fragment de « vie, mort et légendes de Constantin V » par un anonyme du XIIème siècle.
Constantin mourut dans d’atroces souffrances le 14 septembre 775, soit disant en serrant contre son cœur l’icône de la Vierge Théotokos qu’il avait passé sa vie à persécuter.
Tous les textes sont extraits de l’Iconoclaste, d’Alain Nadaud
Editions Quai Voltaire, 1989
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