Apr 25, 2011 | Passerelle |
Oceandots

Ocean dots est une encyclopédie des îles qui manque peut-être un peu de profondeur, mais qui permet de faire de belles découvertes et surtout de fonctionner en réponse aux systèmes globaux de positionnement et notamment Google Earth ; une idée qui pourrait donner des idées à certains, histoire d’étoffer l’outil…
Codex XCIX est un blog sur les arts visuels à travers les âges. Les articles ne sont pas nombreux, mais de bonne qualité et surtout, diversifiés. Pour les amateurs de belles choses à voir.

Le voyage de Lapérouse
Présenté par le très bon blog Bibliodyssey, on peut trouver le livre et les illustrations d’origine sur le site de l’université de Harvard(et téléchargeable). Un superbe document issu d’une époque où la représentation passait par de véritables artistes souvent également ethnologues ou géographes.




Discover Islamic art
Discover Islamic art est un site de musées sans frontières (MWNF), présentant une immense base de données d’œuvres disséminées aux quatre coins de la planète. On peut y faire des visites virtuelles de musées ou d’expositions, comme de monuments plus ou moins inaccessibles, comme par exemple le palais Qasr al-Khayr al-Gharbi. (Existe aussi en version discover baroque art)

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Nov 11, 2010 | Livres et carnets |
Le matin se lève sur un ciel fou, bariolé d’oranges qu’on ne connait pas. J’ouvre les rideaux pour me repaître de ces lumières qui me réchauffent et je m’assoupis dans un rêve marin aux allures rayonnantes de voyage immobile, ne me répétant les mots de ce poème qu’une fois déjà loin…

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, — heureux comme avec une femme.
Sensation, Arthur Rimbaud, 1870
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Nov 6, 2010 | Livres et carnets |
Trouvés chez Urban Sketchers…
Teo Cheng Huat

René Fijten

Gérard Michel

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Oct 20, 2010 | Livres et carnets, Sur les portulans |
Lorsqu’en 1948 Jean Malaurie apprend qu’il peut enfin partir au Groenland, il le raconte à la manière d’un de ces écrivains presque lyrique du dix-neuvième siècle. Il vient de recevoir un télégramme de l’ambassadeur de France à Copenhague et s’il veut embarquer, il doit quitter sa mission hivernale dans le Hoggar. Il nous raconte ici avec couleurs son départ et ce qui ressemblerait presque à une croisière… parfois même, on se croirait dans un roman d’Agatha Christie.
Jean Malaurie est un gentleman explorateur, il est de ces hommes qu’on aime écouter parler de n’importe quoi, car ce sont des raconteurs d’histoires.

Une paisible vie de croisière nous attendait. C’est confortablement étendu que l’on se prépare à affronter, en effet, les « sauvages mers boréales ». Monotonie d’un voyage trois fois répété. Des mouettes agitées criaillent autour des déchets que vomit la coque. Du mess-hall montent à contre-temps des airs de polka qu’un piano au rythme mécanique s’efforce d’accorder au martèlement sourd des machines.
« Heures sans contenu ni contours. »
La matin, dès huit heures, des stewardesses empressées parcourent d’un pas élastique les coursives. Les dizaines de gisants que nous sommes s’ébrouent dans le ventre du navire. Belle matinée en vérité. Sur le pont, comme surgies des profondeurs, de jeunes Danoises dorées, aux seins triomphants, s’étirent au soleil et achèvent de donner au cargo un air de vacances.
Laconique, le capitaine, d’une punaise, pointe la position sur la carte du fumoir. Bientôt, nous prenons place à table, une vraie table scandinave surchargée de plats de crevettes roses, de poissons crus et de charcuterie, de verts condiments, de bouteilles, de fleurs et de drapeaux, le tout dominé par les effigies benoîtes et polychromes de souverains.

Skoll ! skoll ! A se bien regarder, c’est un étrange spectacle. Un instituteur groenlandais, maigre et renfrogné, « voisine » l’épouse plantureuse d’un petit fonctionnaire, boudinée dans une robe à fleurs. Nous sommes entourés d’enfants, d’ouvriers en chemises à carreaux, le col ouvert.
Cinq alpinistes écossais se mêlent à des Esquimaux métissés, gauches et souriants, qui s’efforcent d’imiter les manières de leurs grands voisins. Propos amers de comptables. Désœuvrement général.
Quatorze heures, la sieste. Le long d’une banquette du fumoir, sous la clarté blanche d’une lampe électrique, un mécanicien affalé ronfle, la bouche ouverte. Près de lui, une femme de lettres, en mal de sensations, sourit à son livre d’aventures. Le regard lassé s’accroche, par-delà une eau noire et plate, à quelques icebergs malpropres. Lentement à la cadence de nos huit nœuds, ils défilent. Au loin, très au loin, dans une brume laiteuse, sous un ciel de violet et de garance, une poussière d’îles et de montagnes gris-blanc, une côte fauve, coiffé d’un immense glacier tout en longueur. Pas un arbre ; du rocher, rien que du rocher : The friendly Arctic ?

J’ai échangé ce matin, contre de la monnaie locale, mes dernières couronnes, une centaine de livres et des dollars. Nous approchons de la seule grande île du globe où l’on s’efforce farouchement encore d’ignorer la banque et dont la monnaie locale est inchangeable en dehors de l’île. Il y a huit jours que nous sommes en route ; quatre que mon voisin de cabine, un vénérable pasteur d’Oslo, gît sur sa couchette, nauséeux et désabusé. Il en reste environ quinze avant d’atteindre le but. Nous sommes au bord du S/S Disko, doyen des cargos de la ligne Copenhague-Disko, en vue du Groenland.
Jean Malaurie, Les derniers rois de Thulé
(édition de 1989)
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Oct 15, 2010 | Histoires de gens, Sur les portulans |

Voici un site qui a le mérite de nous emmener voyager dans un écrin luxueux dans une sorte de joie entrainante. Pour un peu on sentirait presque l’odeur de cuir d’une couchette de train ou l’odeur des bulles d’une bière hollandaise, un jour de pluie. D’Helsinki à Sumatra en passant par Amsterdam, voici un carnet de voyage plein de charme. Carnets de traverse.

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