Pour en finir avec 2012

2012 reste der­rière moi, sans regrets, sans amer­tume, mais je ne me retourne pas pour la regar­der. Ce fut une bonne année, pour ses voyages, pour sa richesse, pour ses sur­prises, mais ce qui m’at­tend en 2013 risque d’être mieux encore. Je suis pas­sé du côté de l’op­ti­misme radi­cal. Il y aura d’autres voyages, c’est cer­tain, c’est même en cours de pré­pa­ra­tion, il y aura aus­si des images, des pein­tures, des cro­quis et des aqua­relles, des pho­tos, des visages, des sil­houettes, des objets, de très beaux objets, des lieux fan­tas­tiques parce que la terre en regorge. Il y aura des sur­prises et des choses heu­reuses, mais demeure la question…
Est-ce que je retour­ne­rai en Tur­quie pour revoir Sadık et Adbul­lah, Sar­pi et Dor­muş ? L’an­née pro­chaine, vous ferez la connais­sance de ces personnages.

D'Antalya à Nevşehir, sur la route vers la Cappadoce

D’An­ta­lya à Nevşehir,
sur la route vers la Cappadoce,
13 août 2012 au petit matin.

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Le regard d’une prin­cesse sur les bords du Lac Turkana

Princess Loingalani, El Molo Bay, Lake Rudolf, Kenya, 1967

Tout ce qu’on peut lire dans le regard d’une prin­cesse… une femme qui n’est pas comme les autres, une femme qui porte en elle la fier­té et la noblesse de son rang et qui pour­tant n’en est pas moins ni plus femme que n’im­porte quelle autre.
Cette femme est une prin­cesse Loin­ga­la­ni pho­to­gra­phiée en 1967 sur les bords du Lac Tur­ka­na (ancien­ne­ment LacRu­dolf) au Kenya par le docu­men­ta­riste et pho­to­graphe Peter Beard.
Cli­quez des­sus pour la voir en grand. Pho­to trou­vée chez Le Clown Lyrique.

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Arvo Pärt : Fes­ti­na lente (1988)

Voi­ci une com­po­si­tion musi­cale pour orchestre à cordes et harpe de la part d’un com­po­si­teur esto­nien que j’aime beau­coup : Arvo Pärt. Pärt est un mon­sieur dont j’a­vais déjà par­lé en 2010 et pour lequel je res­sens une grande affec­tion de par son his­toire, de par sa sen­si­bi­li­té musi­cale et peut-être un peu aus­si parce qu’il fait par­tie de ces gens qui ont le goût du sacré si che­villé au corps qu’ils savent en tirer les œuvres les plus pures, les plus dés­in­té­res­sées, les plus sen­sibles qui soient. Comme je le disais dans l’autre billet, Pärt est ins­pi­ré par la musique mini­ma­liste et arrive à trou­ver un com­pro­mis avec la reli­gion dans une forme de mys­ti­cisme dépouillé.
Fes­ti­na lente est une œuvre datant de 1988, durant 5 minutes et 45 secondes, uti­li­sant des tech­niques musi­cales issues du Moyen-âge, com­po­sée avec très peu de notes, créant ain­si un ensemble expri­mant tout une palette d’é­mo­tions dra­ma­tiques (pas­sion, amour, désir, etc.). A écou­ter avec ce beau jour lumi­neux qui arrive ce matin.

[audio:festinalente.xol] Read more
Reflets du Danube: car­net de voyage à Buda­pest (jour 2)

Reflets du Danube: car­net de voyage à Buda­pest (jour 2)

Épi­sode pré­cé­dent : Reflets du Danube: car­net de voyage à Buda­pest (jour 1)

Au petit matin, je me réveille repo­sé. Je file dans la douche qui est grande comme une pièce à elle toute seule et je me m’at­tarde sous ce jet chaud pen­dant une bonne demi-heure. Je sais qu’en bas m’at­tend un petit déjeu­ner comme jamais je n’en ai eu. Déjà par la fenêtre de la chambre qui donne sur la ver­rière, j’ai pu entendre les gens baf­frer puisque la salle se trouve ici, juste en bas.
Je prends mon temps, le pro­gramme de la jour­née n’est pas vrai­ment éta­bli. Je des­cends jus­qu’au rez-de-chaus­sée et j’entre dans la salle qui donne elle-même sur une autre salle où se trouve le buf­fet, je prends place à la pre­mière table que je trouve sous ce ciel de verre et ins­tan­ta­né­ment, une jeune fille en jupe noire, che­mise blanche et gilet lie-de-vin m’a­pos­trophe sur mes sou­haits. Café noir. Sa coif­fure relève du défi, elle porte des tresses blondes rele­vées, impec­ca­ble­ment dis­po­sées, sa peau est claire comme l’eau limpide…

Budapest - jour 2 - 03 - Corinthia Hotel

Le buf­fet n’en finit pas d’of­frir des choses incon­ve­nantes, des vien­noi­se­ries à ne plus savoir que faire, des confi­tures, des œufs, de la char­cu­te­rie, je trouve même un pois­son éti­que­té pois­son-chat. Le décor de la salle à man­ger est splen­dide avec ses meubles mas­sifs, ses ver­re­ries art-nou­veau et ses lustres en pâte de verre, le tout dans les tons jaunes et verts. Une fois ava­lé mon petit déjeu­ner (j’ai dû reprendre du café quatre fois tel­le­ment il était clai­ret), j’ai visi­té l’hô­tel, ses salons aux moquettes épaisses, ses esca­liers ornés de sta­tues por­tant des lumi­naires, les marches recou­vertes d’un tapis impec­cable, les marbres des sols, le blanc imma­cu­lé des façades inté­rieures, le goût har­mo­ni­sé et indis­cu­table de ces fau­teuils ornés de cous­sins aux formes géo­mé­triques par­faites… (more…)

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Un artiste de la lumière mécon­nu: Arkhip Iva­no­vich Kuindzhi

Portrait d'Arkhip Ivanovich Kuindzhi par Ivan Nikolaïevitch Kramskoï - 1870

Por­trait d’Ar­khip Iva­no­vich Kuindz­hi par Ivan Niko­laïe­vitch Kram­skoï — 1870

Arkhip Iva­no­vich Kuindz­hi est né pauvre en 1841 dans la cam­pagne ukrai­nienne, à Mariou­pol, dans une famille d’o­ri­gine grecque-pon­tine, c’est-à-dire ori­gi­naire des bords de la Mer Noire. Il acquit une noto­rié­té crois­sante dans les années 1880 et se refu­sa à expo­ser publi­que­ment à par­tir de 1882. Il finit sa vie dans la bour­geoi­sie de Saint-Peters­bourg où il pro­fes­sait à l’Aca­dé­mie Impé­riale des Beaux Arts.
Sa pein­ture pay­sa­giste est colo­rée et riche, mon­trant une véri­table maî­trise de la lumière expri­mant les heures les plus belles du jour mais aus­si de la nuit, les ambiances natu­relles les plus incroyables, dans une sorte de jouis­sance pic­tu­rale réel­le­ment exal­tée. Ses études de l’El­brouz ou de ses pay­sages ennei­gées sont des véri­tables tours de force de la pein­ture. Ses nuages, ses pay­sages marins et ses com­po­si­tions par­fois dépouillées à l’ex­trême sont à l’op­po­sé de la pein­ture roman­tique et tour­men­tée d’un Cas­par David Frie­drich ; les pay­sages de clair de lune et noc­turnes sont de toute beau­té et res­pirent la quié­tude. Tout dans sa pein­ture est un hymne au silence et à la tran­quilli­té de la nature.
Ci-des­sous, une gale­rie de 87 de ses plus belles pein­tures. (more…)

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