On connait Jean Sibe­lius (Johan Chris­tian Julius Sibe­lius) pour ses sept sym­pho­nies, mais Ă©ga­le­ment pour une pièce superbe, la Valse Triste, extraite de Kuo­le­ma (la Mort), un bal­let Ă©crit par Arvid Jär­ne­felt. Sym­bole de l’i­den­ti­tĂ© fin­noise et de la rĂ©sis­tance face Ă  l’Em­pire Russe, Sibe­lius vivra mal l’ar­ri­vĂ©e du dodé­ca­pho­nisme et on le taxe­ra par­fois de rĂ©ac­tion­naire ou mĂŞme de Â« plus ennuyeux des musi­ciens sĂ©rieux Â» alors que sous ses dehors ascé­tiques, il est un des meilleurs sym­pho­nistes qui soit, une grande âme qui n’ex­prime rien des Ă©lans natio­na­listes qu’on lui prê­ta. Bru­lĂ© par la dĂ©pres­sion, il dĂ©trui­ra sa hui­tième sym­pho­nie puis som­bre­ra dans l’al­coo­lisme avant de s’é­teindre Ă  92 ans.
Valse triste, une pièce sin­gu­liè­re­ment émou­vante et simple.

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Valse triste, Op.44, diri­gé par Her­bert von Karajan

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