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Sobek à Kom Ombo

Tou­jours c’est quelque temple enfoui dans les sables jus­qu’aux épaules et qu’on voit en par­tie, comme un vieux sque­lette déter­ré. Des dieux à tête de cro­co­dile et d’i­bis sont peints sur la muraille blan­chie par les fientes des oiseaux de proie qui nichent entre les inter­valles des pierres. Nous nous pro­me­nons entre les colonnes. Avec nos bâtons de pal­mier et nos son­ge­ries, nous remuons toute cette pous­sière. Nous  regar­dons à tra­vers les brèches des temples le ciel qui cas­se­pète de bleu. Le Nil cou­lant à pleins bords ser­pente au milieu du désert, ayant une frange de ver­dure à chaque rive. C’est toute l’Égypte.

Gus­tave Flau­bert, in Cor­res­pon­dance

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Voyage aux régions équi­noxiales du Nou­veau Continent

Alexan­der von Hum­boldt est un des plus grands per­son­nages que l’Al­le­magne des Lumières a por­té en son sein. Natu­ra­liste et géo­graphe, il est avant tout explo­ra­teur et a sillon­né l’A­mé­rique avec Aimé Bon­pland (c’est pra­tique pour voya­ger tran­quille…) pour en rap­por­ter 30 ouvrages fas­ci­nants de des­crip­tion du Nou­veau Continent.

Voyage de Hum­boldt et Bon­pland ; 1–3. Voyage aux régions équi­noxiales du Nou­veau Conti­nent : fait en 1799, 1800, 1801, 1803 et 1804. Tome 1 / par Al. de Hum­boldt et A. Bon­pland ; rédi­gé par Al. de Humboldt
Voyage de Hum­boldt et Bon­pland ; 1–3. Voyage aux régions équi­noxiales du Nou­veau Conti­nent : fait en 1799, 1800, 1801, 1803 et 1804. Tome 2 / par Al. de Hum­boldt et A. Bon­pland ; rédi­gé par Al. de Humboldt
Voyage de Hum­boldt et Bon­pland ; 1–3.Voyage aux régions équi­noxiales du Nou­veau Conti­nent : fait en 1799, 1800, 1801, 1803 et 1804. Tome 3 / par Al. de Hum­boldt et A. Bon­pland ; rédi­gé par Al. de Humboldt
Voyage aux régions équi­noxiales du nou­veau conti­nent, fait en 1799, 1800, 1801, 1802, 1803 et 1804, par Al. de Hum­boldt et A. Bon­pland. Tome 2 / réd. par Alexandre de Humboldt
Voyage aux régions équi­noxiales du Nou­veau Conti­nent : fait en 1799, 1800, 1801, 1803 et 1804. Tome 3 / par Al. de Hum­boldt et A. Bon­pland ; rédi­gé par Al. de Humboldt
Voyage de Hum­boldt et Bon­pland ; 4. Recueil d’ob­ser­va­tions astro­no­miques, d’o­pé­ra­tions tri­go­no­mé­triques et de mesures baro­mé­triques : faites pen­dant le cours d’un voyage aux régions équi­noxiales du Nou­veau Conti­nent, depuis 1799 jus­qu’en 1803. Par­tie 4 / Volume 1 / par A. de Hum­boldt ; rédi­gées et cal­cu­lées d’a­près les tables les plus exactes par Jab­bo Oltmanns
Voyage de Hum­boldt et Bon­pland. 4.2, Recueil d’ob­ser­va­tions astro­no­miques, d’o­pé­ra­tions tri­go­no­mé­triques et de mesures baro­mé­triques : faites pen­dant le cours d’un voyage aux régions équi­noxiales du Nou­veau Conti­nent, depuis 1799 jus­qu’en 1803. Deuxième volume / par Alexandre de Hum­boldt ; réd. et cal­cu­lées d’a­près les tables les plus exactes, par Jab­bo Oltmanns
Voyage aux régions équi­noxiales du nou­veau conti­nent, fait en 1799, 1800, 1801, 1802, 1803 et 1804, par Al. de Hum­boldt et A. Bon­pland. Tome 6 / réd. par Alexandre de Humboldt
[Illus­tra­tions de Voyage de Hum­boldt et Bon­pland, pre­mière par­tie. Rela­tion his­to­rique. Atlas géo­gra­phique et phy­sique du nou­veau conti­nent.] / Ozanne… [et al.], grav. ; Alexan­der von Humboldt

Et des comme ça, il en existe des flop­pées sur Gal­li­ca et Google Books.

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Lec­tures du voyage et de la science

Pour en savoir plus sur celui qui s’ap­pe­lait Abu Abdul­lah Muham­mad Ibn Abdul­lah Al Lawa­ti Al Tan­ji Ibn Bat­tu­ta (أبو عبد الله محمد ابن عبد الله اللواتي الطنجي بن بطوطة) et qui s’est fait connaître à tra­vers le monde qu’il a par­cou­ru sous le nom de Ibn Bat­tu­ta, pas besoin d’al­ler bien loin, il suf­fit de pas­ser par Wiki­pe­dia. En effet, dans les sources bio­gra­phiques, on peut trou­ver des liens vers trois de ses œuvres majeures, des tra­duc­tions tom­bées dans le domaine public (C. Defre­me­ry et B. R. San­gui­net­ti — 1858).

Voyages I. De l’Afrique du Nord à La Mecque
Voyages II. De La Mecque aux steppes russes
Voyages III. Inde, Extrême-Orient, Espagne & Soudan

Presque contem­po­rain de Bat­tû­ta, Abou Zeid Abd er-Rah­man Ben Moha­med Ben Khal­doun el-Hadra­mi (أبو زيد عبد الرحمن بن محمد بن خالدأبو زيد عبد الرحمن بن محمد بن خالد بن شحش بن كليب القردي), plus connu sous de Ibn Khal­doun et qu’on nous pré­sente déjà tôt à l’é­cole sous le visage d’un des plus grands pen­seurs de la tra­di­tion arabe. De lui on pour­ra trou­ver ces titres:

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Mini­ma­liste du same­di matin #2

Ce ven­dre­di, il fait un temps étrange, de minus­cules gouttes de pluie vire­voltent dans le vent, sous un soleil qui tarde à se mon­trer. Le voi­ci peu coopératif.
Dans le train, je lis les der­nières pages de Méha­rées et me demande si je vais reprendre la lec­ture de l’autre livre de Théo­dore Monod, L’Émeraude des Gara­mantes, sou­ve­nirs d’un saha­rien, que j’ai com­men­cé l’é­té der­nier et aban­don­né sous les coups de bou­toir d’un trop-plein d’in­for­ma­tions. Le livre dans le sable.  Le sable dans le désert.
Je cherche quelque chose, sans savoir quoi. Je cherche des livres, je cherche la forme dans laquelle se trouve mon désir. Un désir de connaissance.
Trou­vé ça: Trai­té sur l’u­ti­li­sa­tion de l’ap­pa­reil appe­lé l’as­tro­labe-qua­drant.

Et puis ça aus­si, inat­ten­du: Un Jour­nal du der­nier voyage du Capi­taine Cook vers l’O­céan Paci­fique ; en quête d’un pas­sage au nord-ouest entre l’A­sie et l’A­mé­rique, réa­li­sé dans les années 1776, 1777, 1778 et 1779

Et éga­le­ment ce petit bijou: Le Livre des remè­dia­tions aux défi­ciences dans la mise en place de cadrans solaires en marbre. J’ai l’in­tui­tion que le déploie­ment de cer­taines œuvres est condi­tion­né par des strates cultu­relles dépas­sant ample­ment le simple cadre de la culture ; il y a du poli­tique et de l’his­to­rique dans la consti­tu­tion de cer­tains écrits.

A ce jour, la valeur d’In­ter­net pour moi consiste prin­ci­pa­le­ment à pou­voir com­pul­ser des œuvres qui me seraient presque inac­ces­sibles sans la mise en ligne de mil­lions d’œuvres.

Ce same­di, je me réveille avec mon fils col­lé dans le dos ; il est venu me rejoindre, un peu de cha­leur à l’aube d’une jour­née encore froide.

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Mini­ma­liste du same­di matin #1

Il est sept heures du matin et je ne dors plus.
J’é­coute les Varia­tions Gold­berg filer sous la pluie et je me dis que Bach et Satie sont des hommes de la pluie, sont comme des soleils dans la nuit. Les gouttes tombent avec fra­cas sur le seuil de mon bal­con, s’en­volent, retombent. Une lumière oli­vâtre prend le dessus.
Je m’ex­ta­sie un ins­tant sur les des­sins de Kiah­Kiean à Macau.

Un coup de chaud à Coron (non, ce n’est pas dans le Nord de la France mais aux Phi­lip­pines) avec Joa­chim qui fait tou­jours son tour du monde.

Pen­dant ce temps, le vent se lève et fait tin­ter mon carillon de bam­bou. C’est bien­tôt l’é­poque des tulipes…

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