Oct 12, 2013 | Carnet de voyage en Thaïlande, Carnets de route (Osmanlı lale), Prises de son, Sur les portulans |
Après les ambiances sonores de Chiang Mai et son charme désuet, arrivée dans la capitale bruyante et étouffante, polluée et fourmillante, mais tout de même attirante. Bangkok fait partie de ces villes qui divisent, qu’on aime à la folie ou qu’on déteste, parce que dans un sens comme dans l’autre, tout semble très facile.
Bangkok
Cloche du Wat Pho — mars 2013
Bangkok
(1) Chao Phraya Express
(0’58”)
Je peux difficilement ne pas emprunter les voies d’eau quand elles existent. J’aime sentir un ville depuis le fleuve qui la traverse ou depuis les canaux qui la quadrillent. Le Chao Phraya, très large à Bangkok puisqu’il se jette dans le Golfe de Thaïlande à quelques kilomètres de là, est un monde en soi, sillonné par toute une armada de péniches, navettes, long tail boats pétaradants qui l’animent du soir au matin, regardant passer les laitues d’eau charriées par le courant. Le Chao Phraya Express est une véritable institution et si vous voulez profiter pleinement du fleuve, empruntez ceux qui arborent le drapeau orange. Pour seulement 15 baths (0,30€) vous pourrez relier Nonthaburi au nord à Wat Rajsingkorn au sud, soit environ 25km. Évidemment, il faut faire attention aux horaires car tout s’arrête à 19:00…
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(2 et 3) Conversations au marché de Chatuchak
(0’36” et 1′52″)
Le marché de Chatuchak est, paraît-il un endroit incontournable de la ville. Situé bien loin du centre touristique, très au nord et uniquement atteignable par la ligne de métro aérien, c’est un endroit hallucinant. Moitié bazar à touristes, moitié bazar à Thaïs, c’est un joyeux foutoir où l’on peut aussi bien acheter une paire de jeans, un kimono japonais, une coque de téléphone ou alors un chien… Tout dépend de ce que l’on y cherche. Les prix sont dérisoires, même s’ils demeurent plus chers qu’en dehors des circuits touristiques.
Je me suis arrêté dans un petit magasin qui vendait des vêtements et j’ai écouté ce qui se disait. Un homme en train de fumer, deux femmes qui couraient après les clients et des éclats de rire parfois, des bribes de conversations, dans la chaleur étouffante sous les toits de tôle. Si je me suis arrêté là, c’est que j’étais en plein dans le champ d’action d’un énorme ventilateur.
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Si la Thaïlande est le pays du sourire, on y rit aussi beaucoup…
[audio:thai/03-BKK.mp3]
(4) Ambiance au marché de Chatuchak
(1′17″)
Je suis resté longtemps dans la marché ; c’est tout simplement immense, une vraie ville dans la ville. A l’entrée sont affichées les trombines des pickpockets qui se sont fait serrer la main dans le sac. De la musique y est diffusée toute la journée, sans discontinuer, toujours la même, ce qui fait qu’en restant un peu sur place on entend souvent la même chanson revenir, comme celle-ci qui, si on l’importait ici, pourrait remporter un vif succès, je n’en doute pas.
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(5) Circulation à la sortie du marché de Chatuchak
(0′56″)
A la fin de la journée, sortir de Chatuchak pour rejoindre le BTS (métro aérien) n’est pas une mince affaire. Les trottoirs sont noirs de monde, les agents font la circulation en sifflant dans tous les sens, les tuk-tuk pétaradent et interpellent les touristes, les mendiants mendient et moi je mange une crêpe à la banane arrosée de lait de coco préparée par une musulmane qui louche avant de prendre le BTS (dans lequel il est interdit de manger).
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(6) Bangkok depuis le 18ème étage
(0′59″)
Retour à Bangkok après l’interruption dans les îles, j’arrive à l’hôtel en pleine nuit, lessivé. Dès le lendemain matin, à l’aube, je vole ces premiers sons depuis le 18ème étage du très bel hôtel Chatrium, d’où l’on entend les premiers bateaux s’ébrouer sur le fleuve charriant des tonnes de sable et de laitues d’eau. On entend siffler le bosco de la vedette et les moteurs diesel…
[audio:thai/06-BKK.mp3]
(7) Attendre sur le ponton de Sathorn pier
(1′42″)
Quand on prend le parti de prendre le bateau pour se déplacer sur le fleuve, on passe forcément pas mal de temps à l’attendre, ce qui est somme toute plus agréable que de traîner dans les rues, prendre le bus ou le tuk-tuk et qui surtout donne un peu l’impression de respirer… Sathorn pier est un des arrêts les plus importants, c’est ici que la navette du Chatrium s’arrête pour les correspondances, et c’est ici aussi que passe le BTS. Une femme fait une annonce dans un micro, les gens attendent en se passant devant les uns les autres, pas d’ordre, pas de discipline, puis le bateau finit par arriver.
[audio:thai/07-BKK.mp3]
(8) A bord du Chao Phraya Express
(2′00″)
C’est reparti avec le bateau, moteur vrombissant, sifflet du bosco, le conducteur, un ancien militaire qui arbore avec fierté une photo de jeunesse au-dessus de la barre, manie la coque de noix effilée avec nonchalance, pieds nus, tandis que l’eau claque contre la proue. En face de moi, un moine bedonnant s’endort à moitié au rythme du fleuve…
[audio:thai/08-BKK.mp3]
(9) A bord du Chao Phraya Express à Wang Tang pier
(2′00″)
Dans l’autre sens, en retournant vers le centre depuis Thewet pier, un arrêt à Wang Tang pier où il se passe quelque chose mais je ne sais pas vraiment quoi. Peut-être trop de courant, le bateau a du mal à approcher du quai, une femme avec un porte-voix jette des instructions que personne ne semble vouloir suivre, c’est le bazar, des gens montent et d’autres descendent dans la cohue, puis le bateau repart.
[audio:thai/09-BKK.mp3]
(10) Ambiance près du Chao Phraya, après l’orage
(0′45″)
Après avoir pris un gros bouillon en sortant de Chinatown, une averse comme on ne peut en voir qu’ici, trempé comme une soupe, je profite de quelque instants de répit sous le hall du quai avant de reprendre le bateau, avant de me retrouver gelé par le vent dans la vedette.
[audio:thai/10-BKK.mp3]
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Sep 4, 2013 | Carnet de voyage en Thaïlande, Carnets de route (Osmanlı lale), Prises de son, Sur les portulans |
Plus de trois semaines passées sous le soleil brûlant d’une Thaïlande qui vit dans l’année 2556 et j’ai pris un peu le temps de procéder à des enregistrements lorsque j’en avais la présence d’esprit. J’ai ainsi pu récolter plus d’une quarantaine d’ambiances du nord au sud, en commençant par Chiang Mai, puis Bangkok et enfin Koh Pan Ngan. J’aurais pu être plus méthodique, recueillir beaucoup plus, de meilleure qualité, associer ces ambiances sonores à des photos, mais ce n’est pas un projet que j’avais prémédité et j’ai tout fait au fil de l’eau sans idée préconçue. Et finalement je me dis que le son sans l’image permet de se plonger dans une autre dimension, de s’immerger dans l’inconnu sans préjugé. Juste avec des mots pour expliquer ce que c’est et d’où ça vient.
Wat Chedi Luang, Chiang Mai
Thaïlande, août 2013
Chiang Mai
(1) Marché du dimanche (1′03″)
Le dimanche à Chiang Mai, un marché ambulant s’installe dans quelques rues centrales de la vieille ville, s’étendant depuis la porte de Tha Phae le long de Thanon Rachadamnoen. Le soir venu, je voyais un peu d’un mauvais œil que le marché s’installe précisément dans la rue où se trouvait mon hôtel, craignant du bazar, mais lorsque j’ai vu que s’installait un marché de restaurants ambulants dans la cour du Wat Phan On, j’étais ravi de pouvoir me restaurer à moindre frais et de mets succulents. Du coup, je me suis trouvé un peu démuni les jours suivants. C’est à la sortie de ce temple que se trouvait ce petit orchestre traditionnel qui m’a mis en joie. On entend vers la fin une voix qui parle dans un haut-parleur et qui à un moment a enjoint les passants à s’arrêter pour faire honneur à l’hymne national. Surprenant.
[audio:thai/01-CM.mp3]
(2) A la terrasse d’un café (1′02″)
Au croisement de Thanon Rachadamnoen et de Thanon Prapokklao, se trouve un petit café où l’on peut boire des jus glacés et se restaurer sur le pouce. Si c’est à la croisée des chemins entre deux des plus grandes artères, c’est relativement calme. Entre le bruit des scooters et quelques taxis qui passent dans les environs, ambiance rock’n’roll décontractée.
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(3) Chants de moines Wat Inthakhin Saduemuang (1′11″)
Le temple de Wat Inthakhin Saduemuang se trouve à proximité de la place du musée des arts de Chiang Mai. C’est un temple récent, moderne, dans lequel trône un beau bouddha blanc nimbé d’une lumière violacée qu’on ne serait pas étonné de voir dans une boîte de nuit branchée. Aux dernières heures de la journée, j’ai assisté à la récitation des chants de moines. Le chantre, dos à son auditoire, caressait un chien qui se frottait contre lui et autant dire que les moinillons, à peine plus âgés de douze ou treize ans étaient loin d’être attentifs à la lecture. Assis sur les marches du temple, je leur tournais le dos pendant que j’enregistrais.
[audio:thai/03-CM.mp3]
(4) Cloches de 18h00 à Wat Sum Pow (1′08″)
Traversant un peu par hasard la cour du Wat Sum Pow, un petit temple discret juste en face du Wat Phan On, j’ai aperçu un moine qui se dirigeait avec une mailloche vers la rangée de cloches tibétaines au pied du temple. Je n’ai pas vraiment réussi à savoir pourquoi les cloches étaient sonnées à 18h00 précises tous les jours mais j’imagine que cela correspond à la fin de la journée ou peut-être à une prière en particulier, mais je vais me renseigner.
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(5) Prière à Wat Umongmahaterachan (2′30″)
Dans le jardin du très joli temple Wat Umongmahaterachan, je me suis posé pour écouter le chant lancinant de ce moine qui toussait dans le micro en récitant sa prière. On entend parfois au fond le chant des fidèles. Musicale et envoûtante, entonnée d’une voie rauque, cette petite ritournelle dont je ne comprends aucun mot se termine dans la récitation de quelques mots qui tombent, comme si plus personne ne l’écoutait.
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(6) Prêche du midi à Wat Umongmahaterachan (2′32″)
Retour dans le même temple le lendemain midi où un homme prêchait dans un haut-parleur alors qu’il n’était pas dans le temple. Dans le même haut-parleur, je pouvais entendre un coq chanter. Un endroit bien agréable où s’asseoir pour méditer parmi les briques moussues et les statuettes de Bouddha recouvertes de coulures de bougies oranges.
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(7) Prière à Wat Chompu (1′17″)
Petit temple hors-les-murs de la vieille ville, sur les chemins de traverse, Wat Chompu se trouve près de Thanon Tha Phae. Doté d’un Bouddha immense, le temple discret est accessible par une petite porte en pierre hors d’âge. Découvert par hasard, c’est un lieu au milieu d’une vie calme, sur la route qui mène vers Chinatown et le marché de Warorot, où je suis arrivé à l’heure de la prière, rassemblant un grand nombre de fidèles, dont des Occidentaux.
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(8) Clochettes au vent à Wat Phra That Lampang Luang (0′52″)
Malheureusement, quand on n’a qu’un matériel très rudimentaire, le résultat est parfois un peu décevant, ce qui est dommage pour cette ambiance. Le temple de Wat Phra That Lampang Luang est un des plus beaux que j’ai vus en Thaïlande, complètement perdu entre deux villes de moyenne importance. Le lieu est magique, d’une beauté simple et ténébreuse et lorsque le vent s’est levé juste avant que ne tombe une pluie incessante qui marquera cette journée, les clochettes accrochées au chedi se sont mises à tinter dans le vent, laissant imaginer une cohorte de fantômes qui envahissait les lieux silencieux. Le vent fait aussi un peu cracher le micro, ce qui rompt malheureusement la magie du moment.
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(9) Conversation entre deux personnes à Lampang (1′05″)
A la fin de cette très belle journée, même si elle fut abondamment pluvieuse, je suis allé à Lampang, ville que j’ai malheureusement trouvée sans beaucoup d’intérêt, et les deux temples que j’y ai visité intra-muros n’avaient vraiment pas beaucoup d’intérêt. J’ai réussi à intercepter une discussion dans la rue entre mon chauffeur de taxi et le conducteur d’une petite calèche tirée par un âne.
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(10) Voiture publicitaire dans le centre de Chiang Mai (0′12″)
Souvent dans les rues passent des voitures arborant de grandes affiches publicitaires, soit pour vanter les mérites de l’action d’un homme politique local (hum), soit pour annoncer le prochain show de Muai-thaï (มวยไทย), ce qu’on connaît sous le nom de boxe thaï. C’est le cas ici ; je n’ai pu attraper qu’une dizaine de secondes. La particularité de ces réclames réside dans le fait que le volume est beaucoup, mais alors beaucoup trop fort.
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(11) Répétition du défilé pour l’anniversaire de la reine Sirikit au temple Wat Pa Pao (1′05″)
Wat Pa Pao est un tout petit temple situé juste à la sortie de l’enceinte de la vieille ville. Représentatif du style chan, c’est un tout petit temple dont la cour plantée d’arbres est comme un îlot de verdure ombragée dans la ville. Le 12 août, c’est l’anniversaire de la reine Sirikit et avant ces festivités surdimensionnées, tous les enfants du pays sont réquisitionnés pour répéter pour le défilé de ce jour particulier pour les Thaïs. C’est à une de ces répétitions que j’ai assisté discrètement, tandis que de l’autre main je filmais une petite fille qui sautait à la corde et qui, puisqu’elle m’avait surpris, s’est particulièrement bien appliquée. Si vous ne le saviez pas, vous vous apercevrez que les Thaïs répètent souvent deux fois la même chose.
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(12) Dernier jour : dans la rue à Chiang Mai (2′02″)
Tandis que déjà je regrette de devoir partir de cette ville qui me fascine, je grave quelques sons pris dans la rue : voitures, scooters, camions, taxis, vélos, klaxons et surtout l’inénarrable tuk-tuk 400cc de marque Daihatsu avec son bruit reconnaissable entre tous. Chiang Mai, dernier volet, dernières impressions, et l’envie d’y revenir.…
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La suite : Thaïlande, sous une lumière d’ocre (2) – Ambiances sonores à Bangkok
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Jul 30, 2013 | Carnets de route (Osmanlı lale) |
Cette année, le moins que l’on puisse dire, aura été riche en voyages. Après être parti une douzaine de jours en Thaïlande au mois de mars, une dizaine de jours en Turquie (Istanbul et la Cappadoce) au mois de mai, quelques jours en Bretagne (ah ben si, ça compte quand-même), voilà que je suis à quelques jours de repartir en Thaïlande.
Long tail boat — Baie de Haad Salad — Ko Pha Ngan
Thaïlande — Mars 2013
Si je suis parti en mars avec la ferme intention de me reposer, je n’ai pas résisté à mon envie de battre la campagne, même si les limites naturelles de l’île de Ko Phangan m’ont assez tôt empêché d’aller voir trop loin ; il aurait été dommage de rester le cul sur la plage à attendre que ça passe. J’ai trouvé de quoi faire dans cette petite baie, à observer les gens vivre, à regarder par la lucarne ce qui se passe à l’intérieur et même là où tout a été gangréné par le tourisme de masse, on arrive encore à trouver de quoi se satisfaire en frappant au carreau et en demandant si l’intrusion est permise… Évidemment, cela m’aura été plus compliqué en Thaïlande que dans cette Turquie qui me devient familière et pour laquelle je commence à avoir une certaine appétence au regard de la langue. Le thaï me rebute par son alphabet et ses diphtongues. Le vocabulaire me semble complexe et de toute façon, les Thaïs visibles parlent presque tous anglais et n’incitent pas à ce que vous rentriez dans leur langue. Il faudra que j’apprenne à débusquer les invisibles.
Parmi les moments forts de ce dernier voyage, l’escale à Dubaï où je me suis surpris à parler à l’agent de sécurité qui contrôlait les bagages à main — une belle grande femme toute voilée de noir, aux grands yeux perçants. Mon sac présente une anomalie, une masse compacte au fond ; des livres. Je l’entends parler en arabe à l’un de ces collègues et j’attrape dans la conversation le mot كتاب (kitab) que je reconnais grâce au turc (kitap). Je répète le mot. Elle me dit en souriant kitab = one book, kutub = several books. Et là je reconnais le pluriel interne qu’on retrouve aussi en turc (je fonctionne par association, kütüphanesi = bibliothèque). Nous échangeons un sourire complice…
Wat Pho — Bangkok
Thaïlande — Mars 2013
Un autre moment fort pour moi aura été cette presqu’amitié avec un chien que je m’étais amusé à surnommer trois pattes pour les raisons qu’on imagine. Dès que je descendais sur la plage, quelle que fût l’heure, il était là et me suivait en trottinant quand il n’était poursuivi par les autres chiens qui ne supportaient apparemment pas sa différence.
Parmi les moments de doute, je me suis retrouvé sur un bateau brinquebalant à l’heure du renard sur la mer houleuse du Golfe de Thaïlande entre le Mu Ko Ang Thong National Marine Park et l’île de Phangan. Tandis que les brisants frappaient sur la coque fragile de l’embarcation, je m’imaginais déjà couler à pic tandis que la structure entière du bateau craquait dès qu’une vague était un peu trop forte. Je me suis juré qu’on ne m’y reprendrait pas, malgré une très belle journée passée dans les îles, en compagnie de petits singes sauvages et à me baigner dans une eau aussi chaude que ma douche… J’ai aimé aussi la ville de Thong Sala avec sa grande artère et le marché de nuit où l’on peut manger un pad thaï sur le bord du trottoir… Chaloklum sous une pluie battante, ville discrète où se dessèchent au soleil au bord de la route des milliers de seiches dont l’odeur âcre finit par prendre à la gorge. A Bangkok, je me plairai à nouveau à errer du coté du Wat Pho, de ses entrepôts cachés ou sur les quais du côté du Tha Thewet Pier, où grouillent des poissons-chat énormes dans l’eau grise et puante de la Chao Phraya, ou dans le quartier des vendeurs de Bouddhas que j’ai traversé en tuk-tuk au soleil couchant, ou encore le soir au Wat Suthat où j’ai discuté avec un moine qui m’a appris la différence entre les moines theravāda et les moines mahāyāna. Je retrouverai aussi l’ambiance anxieuse de l’attente dans les aéroports, une ambiance unique, fiévreuse, faite uniquement de passages, de transits, de couloirs traversés et de parcours fléchés. Des énormes comme Roissy ou Bangkok, de tout petits comme Ko Samui, d’où décollent les ATR 72 vrombissant dans la nuit chaude.
Je pars vendredi soir, le 3, pour rejoindre Bangkok (BKK) où je passerai la nuit près de l’aéroport. Je pourrai ainsi voir la lumière étrange du matin planer aux abords des pistes avant de repartir pour Chiang Mai (CNX) jusqu’au 8. Retour à Bangkok (BKK), jusqu’au 12, puis départ pour Ko Pha Ngan où j’arriverai en bateau en passant par Ko Samui (USM), jusqu’au 22. Retour à Bangkok pour 5 jours, d’où je pars le 27 pour Paris (CDG). Si tout va bien, vous aurez quelques nouvelles de moi si vous passez par Routes Croisées.
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Apr 13, 2013 | Arts, Carnet de voyage en Thaïlande, Carnets de route (Osmanlı lale) |
Avant de la mettre sous presse pendant quelques temps, histoire qu’elle s’aplatisse, voici une aquarelle faite d’après croquis au temple Wat Arun, Temple de l’Aube à Bangkok. Les joues, le chignon, le front et le nez sont recouverts de feuilles d’or en signe de dévotion.
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Mar 14, 2013 | Carnets de route (Osmanlı lale) |
Temple de Wat Arun
(Temple de l’aube, Wat Arunratchawararam Ratchaworamahavihara
วัดอรุณราชวรารามราชวรมหาวิหาร)
Bangkok, rive droite du Chao Phraya, Thaïlande
Parce qu’il faut bien revenir… pour pouvoir repartir…
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