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Auto­por­trait avec un ami, par Raphaël

Voi­ci un tableau qui a fait cou­ler beau­coup d’encre. J’ai lu beau­coup de choses à peu près toutes en oppo­si­tion sur ce tableau. Ce qui est cer­tain, c’est que c’est un auto­por­trait de Raphaël (Raf­fael­lo San­zio) qu’on trouve sur la gauche du tableau. L’i­den­ti­té de l’autre per­son­nage prête à cau­tion et sur ce sujet, entres autres, on trouve plu­sieurs hypo­thèses. Je ne vais pas m’a­mu­ser à tout lis­ter, mais il sem­ble­rait que les deux hypo­thèses les plus pro­bables soient d’un côté son ami Giu­lio Roma­no (Giu­lio Pip­pi de’ Jan­nuz­zi), peintre affi­lié à son ate­lier et ami proche, de l’autre son maître d’arme ou alors son exé­cu­teur testamentaire.
Peu importe à vrai dire qui est l’autre per­son­nage. A mon sens. J’en reparlerai.
Le tableau est exé­cu­té sur toile, contrai­re­ment à la plu­part de ses œuvres com­man­di­tées qui sont peintes sur des pan­neaux de bois, ce qui est une marque de noblesse étant don­né le coût occa­sion­né par un tel sup­port. Les spé­cia­listes de Raphaël disent que c’est le tableau le plus véni­tien du peintre, car peint à la fin de sa vie, il fait par­tie des œuvres les plus dyna­mique et les plus dan­santes. Ceux qui connaissent le peintre recon­naî­tront que le reste de son œuvre est pas­sa­ble­ment plus lourd. (more…)

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Les livres de Jacques Ier Androuet du Cerceau

Jacques Ier Androuet du Cer­ceau est un acteur majeur de la Renais­sance en ceci qu’il a lar­ge­ment contri­bué à faire connaître les monu­ments de cette période de l’his­toire de l’art fran­çais au tra­vers d’une somme aujourd’hui recon­nue comme étant une réfé­rence en matière de pro­pé­deu­tique de l’art (Les plus excel­lents bas­ti­ments de France).

Effec­ti­ve­ment, nombre d’ar­chi­tectes du XVIIème siècle se ser­vi­ront de ses tra­vaux comme d’une base de tra­vail. Aujourd’­hui on se sert encore des des­sins d’An­drouet comme d’une réfé­rence pour nombre de bâti­ments n’exis­tant plus ou ayant subi des modi­fi­ca­tions sub­stan­tielles, lui qui, bien qu’ar­chi­tecte de renom même à son époque, semble-t-il, a pas­sé la majeure par­tie de son exis­tence à des­si­ner et à gra­ver plu­tôt qu’à faire exé­cu­ter. Androuet, on le sent dans ses repré­sen­ta­tions, a été for­te­ment ins­pi­ré par Pal­la­dio, qu’il a par ailleurs cer­tai­ne­ment rencontré.

Ses œuvres majeures sont dis­po­nibles sur le site Archi­tec­tu­ra, de l’U­ni­ver­si­té de Tours :

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Des cinq points en amours

De retour du châ­teau d’E­couen pour une visite théâ­tra­li­sée avec la troupe du Théâtre de la Val­lée, je découvre avec un cer­tain plai­sir ces quelques mots susur­rés de Clé­ment Marot, celui qui fut pro­tes­tant sans gran­de­ment le dire et grand coquin sans gran­de­ment le cacher…

Fleur de quinze ans (si Dieu vous sauve et gard)
J’ai en amours trou­vé cinq points exprès :
Pre­miè­re­ment, il y a le regard,
Puis le devis, et le bai­ser après ;
L’at­tou­che­ment le bai­ser suit de près,
Et tous ceux-là tendent au der­nier point,
Qui est, et quoi ? Je ne le dirai point :
Mais s’il vous plaît en ma chambre vous rendre,
Je me met­trai volon­tiers en pourpoint,
Voire tout nu, pour le vous faire apprendre.

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