Musique en douze parties

J’aime bien les petites his­toires comme celle de cette œuvre en douze par­ties qui fonc­tionne en ver­sion inté­grale sur trois heures et trente minutes et qui lorsque dans sa pre­mière ver­sion fut jouée sur une ving­taine de minutes, et fut mal inter­pré­tée par son public. En effet, on dit que lorsque Phi­lip Glass joua cette pièce pour la pre­mière fois à l’u­ni­ver­si­té de Yale, une audi­trice lui deman­da où se trou­vaient les onze autres par­ties. L’au­teur déci­da de redé­ve­lop­per son œuvre pen­dant les trois années sui­vantes. C’est une des œuvres prin­ci­pales et mani­feste de la musique minimaliste.
A lire, ce témoi­gnage d’un mara­tho­nien qui ne s’est pas ennuyé une seule minute en plus de trois heures de spectacle…

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Les Heures Claires

On a, je crois, cer­tai­ne­ment déjà tout dit sur Le Cor­bu­sier et la belle et immense mai­son qu’il a des­si­né pour les époux Savoye à Pois­sy. On a, je crois, déjà expli­qué en long, en large et en tra­vers tout ce qui fait le génie de Cor­bu, ses fenêtres ban­deaux, le fait de construire un jar­din-ter­rasse sur le toit, les pilo­tis et la libre-cir­cu­la­tion qu’ils engendrent, ses plans libres de toute contrainte de por­tance et ses façades indé­pen­dantes. On sait par contre un peu moins qu’il conce­vait abso­lu­ment tout : inté­gra­tion de tablettes dans les murs pour créer des espaces de tra­vail, prises élec­triques, appliques murales, poi­gnées de porte, et bien évi­dem­ment, le mobi­lier : dans la Vil­la Savoye, moins connue sous le nom de Les Heures Claires sont expo­sés et lais­sés libre à l’u­sage la chaise LC1 (LC comme Le Cor­bu­sier…), le fau­teuil LC2 et la très confor­table chaise longue LC4, ou encore la table LC6. Tout ici est en situation.

Le Cor­bu­sier avait éga­le­ment conçu la mai­son du jar­di­nier à par­tir du modèle qu’il avait créé de mai­son mini­mum uni­fa­mi­liale à voca­tion sociale, pré­sen­té au congrès des CIAM de 1929 avec son cou­sin Pierre Jean­ne­ret. Construite entre 1928 et 1931, ce lieu est d’un incroyable moder­nisme, inéga­lé aujourd’­hui, mais soyons hon­nête, le lieu est incroya­ble­ment froid et serait à mon sens peu agréable à vivre. C’est un des seuls monu­ments his­to­riques clas­sé du vivant de son créateur.
J’ai visi­té le lieu en 1993 alors que sa longue res­tau­ra­tion était encore en cours et qu’il fal­lait pré­ve­nir pour la visi­ter, et déjà à l’é­poque, le charme avait opé­ré. 36 pho­tos sur Fli­ckr
Loca­li­sa­tion sur Google Maps.

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Mad Rush

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La simple évo­ca­tion de Phi­lip Glass me rap­pelle mes pre­miers tâton­ne­ments avec la musique contem­po­raine, les chants bar­bares de Stra­vins­ki, les pièces vio­lentes de Pierre Bou­lez et sur­tout les pièces de per­cus­sion scan­da­leuses d’Edgard Varèse et ce nom de Phi­lip Glass sor­ti de la bouche de mon grand-père qui m’a ouvert la porte de la musique mini­ma­liste. Mad Rush est une pièce com­po­sée en 1979 ini­tia­le­ment pour orgue, c’est une suite de sept mou­ve­ments ter­naires pour une exé­cu­tion d’en­vi­ron 13 minutes. En 1981, la pièce a été choi­sie pour accom­pa­gner le dis­cours du Dalaï Lama à New-York.
La com­po­si­tion donne l’im­pres­sion que chaque mou­ve­ment roule sur deux notes uniques alors que l’har­mo­nie en livre beau­coup plus dans un flot conti­nuel et d’une beau­té rare qui donne envie de s’as­seoir face à l’océan…
Pour ceux qui en veulent encore, Phi­lip Glass à l’œuvre, en vidéo, seul, puis en public.
Mad Rush fait par­tie de la suite d’œuvres pour pia­no sur l’al­bum Solo Pia­no.

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