Sep 18, 2013 | Histoires de gens, Livres et carnets, Sur les portulans |
Les Cahiers Dogons, d’AntoÂnin PotosÂki, est un livre que j’ai dĂ©couÂvert par hasard au dĂ©tour d’un rayon de biblioÂthèque, comme un objet perÂdu ou intenÂtionÂnelÂleÂment Ă©gaÂrĂ© par un biblioÂthĂ©Âcaire maliÂcieux. C’est un petit livre, une cenÂtaine de pages, aux Ă©diÂtions P.O.L, un objet litÂtĂ©Âraire Ă©tonÂnant, sans prĂ©ÂtenÂtion, une simple hisÂtoire d’un homme qui aime aller au Mali et s’immerge dans l’écrasante chaÂleur de l’Afrique.
1999. J’ai dorÂmi sur le toit, sans drap ni mousÂtiÂquaire, tout habillĂ©, pieds nus, sur un petit mateÂlas posĂ© sur une natte. J’ai la tĂŞte qui tourne Ă cause de la chaÂleur et du soleil que j’ai dĂ©jĂ trop pris. Il est lĂ , Ă traÂvers le feuillage du nim Ă l’ombre duquel j’écris, par petites taches brĂ»lantes.
Ici tout resÂpire la chaÂleur, ou pluÂtĂ´t ne resÂpire pas. Les hommes dorment sous le toit Ă©pais de la togouÂna et notre narÂraÂteur lui, passe ses nuits sur le toit, tenÂtant de se rafraĂ®Âchir, baiÂgnĂ© dans une torÂpeur assomÂmante dont il a du mal Ă se dĂ©pĂŞÂtrer, mais son amiÂtiĂ© pour les gens de ce vilÂlage au pied de la falaise du BanÂdiaÂgaÂra le fait resÂter, dans cette zone qui devient telÂleÂment touristique.
J’étais nu sur le toit, le vent soufÂflait un air plus chaud que mon corps, comme d’une sèche-cheÂveux. C’étaient d’énormes masses de chaÂleur qui pasÂsaient sur moi comme des vagues, comme Ă l’ocĂ©an lorsqu’on joue Ă se caler le dos contre le sable pour se senÂtir lĂ©chĂ©, Ă©craÂsĂ© par les rouÂleaux et regarÂder, d’en-dessous, leur grand bouillon vert. Ici, je me cale face au grand bouillon Ă©toiÂlĂ© de la nuit.

PhoÂto © John SpooÂner
Dans ce pays qui devient cĂ©lèbre pour la diverÂsiÂtĂ© de ses peuples et attire les nouÂveaux touÂristes, des nouÂveaux exploÂraÂteurs en polo Lacoste qui n’admettent que difÂfiÂciÂleÂment trouÂver un blanc (un peu sale et puant) au beau milieu des dogons qu’ils espĂ©Âraient sauÂvages, le narÂraÂteur ne jusÂtiÂfie pas sa prĂ©Âsence, il s’est simÂpleÂment insÂtalÂlĂ© comme un cèpe au pied d’un frĂŞne, admis, adopÂtĂ©, au point qu’on se demande oĂą on voit un blanc chez eux, il n’y a qu’Antonin ici…
L’impression des Peuls qui arrivent de la plaine, de leur vie nomade, dans un vilÂlage de la falaise doit ĂŞtre encore plus forte que la nĂ´tre : ce doit ĂŞtre Ă©trange, mysÂtĂ©Ârieux, un peu effrayant, cette orgaÂniÂsaÂtion, ce peuple qui parle autant de langues qu’il a de vilÂlages, qui consent Ă les embauÂcher pour qu’ils s’occupent de ses trouÂpeaux, qui construit des citĂ©s bruisÂsantes dans les Ă©bouÂlis alors qu’eux vivent dans le silence, le dĂ©pouilleÂment, la pureÂtĂ© des plaines, de leur dieu musulman.
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Sep 17, 2012 | Sur les portulans |

Tombe lycienne d’AÂmynÂtas Ă Fethiye
DĂ©jĂ presque un mois que je suis reveÂnu, et touÂjours pas une seule phoÂto de ces trois semaines de TurÂquie. Étrange. PluÂsieurs choses, en fait, m’empĂŞchent de m’y mettre. Tout d’aÂbord, je n’ai pas encore terÂmiÂnĂ© de publier toutes les phoÂtos d’IsÂtanÂbul du mois d’aÂvril, il me reste encore trois sĂ©ries que je n’ai pas eu le temps de dĂ©tailler. Ensuite, il y a FloÂrence, et après encore BudaÂpest, pour ensuite terÂmiÂner avec les 3000 phoÂtos prises en TurÂquie, plus les vidĂ©os… Rien que d’y penÂser, ça me donne le tournis.
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Jul 16, 2011 | Livres et carnets |

[audio:KV488Adagio.xol]
Il aura falÂlu l’énerÂgie d’une femme pour que je puisse enfin me dire que je pouÂvais lire et ne pas m’enÂnuyer dans les livres d’une femme (mis Ă part certes quelques uns d’AnÂneÂmaÂrie SchwarÂzenÂbach). Et quelles femmes ! La preÂmière est proche de mon cĹ“ur, la seconde en Ă©tait ausÂsi Ă©loiÂgnĂ©e que posÂsible, surÂtout après que l’on m’ait forÂcĂ© Ă lire un de ses livres quand j’éÂtais au lycĂ©e. La souÂveÂnir nĂ©gaÂtif n’en Ă©tait que plus prĂ©Âsent et marÂquant. C’est avec le marin de GibralÂtar que j’ai plonÂgĂ© dans la lecÂture de MarÂgueÂrite Duras et peut-ĂŞtre dans ce qui sera un renouÂveau de lecÂture pour moi. J’y suis allĂ© confiant et je suis resÂsorÂti de lĂ avec l’imÂpresÂsion nette d’aÂvoir touÂchĂ© quelque chose du doigt, une Ă©criÂture Ă la fois fine et rĂŞche, Ă la fois senÂsible et traÂgique. On m’a dit une fois que Duras Ă©tait la plus amĂ©ÂriÂcaine des Ă©criÂvains franÂçais, il y a cerÂtaiÂneÂment quelque chose de ça.
RareÂment, dans tout ce que j’ai lu, je n’ai lu un ausÂsi beau texte sur la chaleur :
A FloÂrence, comÂbien fit-il ? Je ne sais pas. PenÂdant quatre jours, la ville fut en proie Ă un calme incenÂdie, sans flammes, sans cris. AngoisÂsĂ©e autant que par les pestes et les guerres, la popuÂlaÂtion, penÂdant quatre jours, n’eut pas d’autre souÂci que de durer. Non seuleÂment ce n’éÂtait pas une temÂpĂ©ÂraÂture pour les hommes, mais pour les bĂŞtes non plus ce n’en Ă©tait pas une. Au zoo, un chimÂpanÂzĂ© en mouÂrut. Et des poisÂsons eux-mĂŞmes en mouÂrurent, asphyxiĂ©s. Ils empuanÂtisÂsaient l’ArÂno, on parÂla d’eux dans les jourÂnaux. Le macaÂdam des rues Ă©tait gluant. L’aÂmour, j’iÂmaÂgine Ă©tait banÂni de la ville. Et pas un enfant ne dut ĂŞtre conçu penÂdant ces jourÂnĂ©es. Et pas une ligne ne dut ĂŞtre Ă©crite en dehors des jourÂnaux qui, eux, ne titraient que sur ça. Et les chiens durent attendre des jourÂnĂ©es plus clĂ©Âmentes pour s’acÂcouÂpler. Et les assasÂsins durent recuÂler devant le crime, les amouÂreux se nĂ©gliÂger. L’inÂtelÂliÂgence, on ne savait plus ce que ça vouÂlait dire. La raiÂson, Ă©craÂsĂ©e, ne trouÂvait plus rien. La perÂsonÂnaÂliÂtĂ© devint une notion très relaÂtive et dont le sens Ă©chapÂpait. C’éÂtait encore plus fort que le serÂvice miliÂtaire. Et Dieu lui-mĂŞme n’en avait jamais tant espĂ©ÂrĂ©. Le vocaÂbuÂlaire de la ville devint uniÂforme et se rĂ©duiÂsit Ă l’exÂtrĂŞme. Il fut penÂdant cinq jours le mĂŞme pour tous. J’ai soif. Ça ne peut plus durer. Cela ne dura pas, cela ne pouÂvait pas durer, il n’y avait aucun exemple que cela eĂ»t durĂ© plus de quelques jours. Dans la nuit du quaÂtrième jour il y eut un orage. Il Ă©tait temps. Et chaÂcun, ausÂsiÂtĂ´t, dans la ville, reprit sa petite spĂ©ÂciaÂliÂtĂ©. Moi non. J’éÂtais encore en vacances.
MarÂgueÂrite Duras, le marin de GibralÂtar. 1952
Folio GalÂliÂmard pp. 31–32
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Apr 7, 2010 | Livres et carnets, Sur les portulans |
L’aÂvenÂture de ThĂ©oÂdore Monod dans le SahaÂra, celle qui donne naisÂsance au cĂ©lèbre livre MĂ©haÂrĂ©es est avant tout une avenÂture scienÂtiÂfique. En cours de lecÂture, on se rend compte que l’inÂtenÂtion n’est pas d’éÂcrire un traiÂtĂ© sur le dĂ©sert, ni mĂŞme un roman Ă©pique, et encore moins un livre qui serait le tĂ©moin d’une Ă©poque ou d’un exploit. C’est en fait un recueil de notes, une colÂlecÂtion ordonÂnĂ©e d’une Ă©quiÂpĂ©e scienÂtiÂfique dans un des milieux les plus hosÂtiles qui soit sur Terre ; le style en est souÂvent enleÂvĂ©, d’une prĂ©ÂciÂsion et d’une rapiÂdiÂtĂ© absoÂluÂment efficace.
3,11 m x 1,60 m, soit 5m² ; une celÂlule d’aÂnaÂchoÂrète marin, Ă bord du GrimÂsby 877, en aoĂ»t 1923. ParÂtout coquillages, Ă©toiles de mer, bocaux, tubes, flaÂcons, cuvette, tout un bric-Ă -brac ocĂ©aÂnoÂgraÂphique, auquel viennent fraÂterÂnelÂleÂment se mĂŞler, aux coups de rouÂlis, quand on vient en traÂvers pour filer ou virer le chaÂlut, des livres mouillĂ©s, des papeÂrasses gluantes, de l’eau de mer sale et des bottes en caoutchouc.

Canyon du TasÂsiÂli — PhoÂto © Josef Giral
Avec un lanÂgage d’une parÂfaite clarÂtĂ©, il dĂ©peint ces payÂsages forÂmant son quoÂtiÂdien, avec une cerÂtaine poĂ©Âsie confiÂnant au mysÂtiÂcisme. Ses desÂcripÂtions sont poiÂgnantes et plongent au cĹ“ur de ce milieu Ă©tonÂnant qui contraiÂreÂment aux idĂ©es reçues n’est pas fait que de sables et n’est pas touÂjours Ă©craÂsĂ© par la chaÂleur implaÂcable d’un soleil au zĂ©nith.
Sinistre pays. Le preÂmier arbre — un petit acaÂcia — est Ă quaÂrante-cinq kiloÂmètres d’iÂci. La terre netÂtoyĂ©e, dĂ©charÂnĂ©e jusÂqu’à l’os, pulÂvĂ©ÂriÂsĂ©e au souffle des siècles, est morte. Le vent, qui siffle sur les dunes couÂronÂnĂ©es d’une lĂ©gère buĂ©e de pousÂsière, chante un cycle rĂ©voÂlu et le repos dĂ©fiÂniÂtif d’un sol qui ne connaĂ®Âtra plus la pluie.
Mais lorsque le soleil est lĂ , il est l’élĂ©Âment domiÂnant, verÂsant sans consisÂtance face Ă l’autre proÂblĂ©ÂmaÂtique de la vie dans le dĂ©sert ; le besoin d’eau. On en transÂpiÂreÂrait presque Ă l’autre bout des pages.…
Au milieu du jour, la fourÂnaise flamÂboie ; le ciel est tout dĂ©coÂloÂrĂ© tant il est lumiÂneux ; la chaÂleur, torÂride, s’aÂbat d’un soleil verÂtiÂcal en nappes brĂ»Âlantes ; elle monte du sable incanÂdesÂcent et des pierÂrailles surÂchaufÂfĂ©es. ImposÂsible alors de poser le pied nu par terre, quand le sol peut atteindre 80°C. Ma ganÂdouÂra sent le brĂ»ÂlĂ©, le linge oĂą vient de se proÂmeÂner le fer de la repasÂseuse. Nulle ombre sur l’hoÂriÂzon, invaÂriaÂbleÂment plat et monoÂtone, oĂą l’air chaud palÂpite et oĂą le mirage Ă©tale les flaques d’imÂposÂsibles et dĂ©ceÂvantes lagunes.

SahaÂra — PhoÂto © LOPE
SurÂtout, malÂgrĂ© une rĂ©puÂtaÂtion d’homme ausÂtère et peu cauÂsant, l’arÂchĂ©Âtype imbĂ©Âcile du proÂtesÂtant aride, il nous appaÂraĂ®t au traÂvers de son texte suaÂveÂment drĂ´le et cabot, un tanÂtiÂnet sarÂcasÂtique, mais touÂjours d’un esprit d’à -proÂpos très bien amenĂ©.
Pas de lit, bien entenÂdu. C’est un engin d’air non agiÂtĂ© — celui de la chambre, ou de la tente — pas de plein vent. Je sais qu’il existe des lits pliants, dits de camp (“Modèle renÂforÂcĂ© pour les ExploÂraÂteurs”, spĂ©ÂciÂfie le cataÂlogue), mais ce sont de pauvres ferÂrailles : a‑t-on idĂ©e d’une affaire comme ça dresÂsĂ©e sur un reg ?
Cas spĂ©Âciaux : 1. Le sol inonÂdĂ© ? C’est bien rare et le lit-escaÂlade, voire le lit flotÂtant, ne sont pas d’uÂsage couÂrant. 2. Le cram-cram ? Oui Ă l’ocÂcaÂsion, mais alors, ce n’est plus vraiÂment le SahaÂra. 3. Les bĂŞtes ? — Quelles bĂŞtes ? — Mais les “mĂ©chantes” (sic). — Inutile, depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes, et qui dorment, ils le font au SahaÂra, Ă mĂŞme le sol. Nous ferons comme eux.
Dans le sable, c’est dĂ©liÂcieux, bien que la matière ne soit nulÂleÂment comÂpresÂsible et qu’il faille prĂ©Âvoir le logeÂment de la tĂŞte du fĂ©mur et de la tĂŞte iliaque. Dans le reg dur, ou dans les cailloux, c’est parÂfois moins voluptueux.

Dans ce livre, les rĂ©fĂ©Ârences bibliques sont lĂ©gions, comme autant de points d’orgues venant apporÂtant un Ă©claiÂrage nouÂveau Ă l’exÂpĂ©ÂdiÂtion scienÂtiÂfique de la mĂ©haÂrĂ©e, et colorent le texte d’inÂforÂmaÂtions qui se tĂ©lesÂcopent avec la rĂ©aÂliÂtĂ©. Ça donÂneÂrait presque envie de plonÂger dans l’AnÂcien Testament.
L’AhÂmet est chaud en Ă©tĂ©. Il est ausÂsi aĂ©rĂ©. Vents de sable, re-vents de sable, re-re-vents de sable et ainÂsi de suite. Cela manque dĂ©ciÂdĂ©Âment de fanÂtaiÂsie : un vent de sucre en poudre, d’éÂcailles de harengs, de pĂ©pins de corÂniÂchons, Ă la bonne heure, mais touÂjours et seuleÂment de grains de quartz Ă la longue, cela se fait monotone.
Fin du monde ou dĂ©but ? Genèse ou ApoÂcaÂlypse ? La terre, radeau ivre, plonge dans un chaos dĂ©colorĂ©.
De l’éÂruÂdiÂtion Ă en perdre la tĂŞte, et de l’huÂmour, toujours…
[…] Je viens de dĂ©couÂvrir dans la falaise une vaste grotte aux parois abonÂdamÂment illusÂtrĂ©es par des artistes prĂ©ÂhisÂtoÂriques ; des silÂhouettes d’aÂniÂmaux, des corps fĂ©miÂnins stĂ©aÂtoÂpyges, comme disent les ethÂnoÂlogues, ou, pour parÂler avec Jean TemÂpoÂral, “ayant les parÂties du derÂrière pleines et moufflètes” […]
Si le livre de Monod est une ode Ă la joie du dĂ©sert nĂ© d’un fort esprit scienÂtiÂfique, c’est avant tout un livre qui rĂ©haÂbiÂlite les longues Ă©tenÂdues de sable et cherche Ă balayer les prĂ©ÂjuÂgĂ©s. S’il trouve des coproÂlithes de croÂcoÂdiles et des hameÂçons dans les amas de ruines de cerÂtains oueds, c’est pour prouÂver que la constiÂtuÂtion gĂ©oÂloÂgique de l’enÂdroit a un jour Ă©tĂ© quaÂsiÂment idenÂtique Ă cerÂtains lieux euroÂpĂ©ens. S’il parle du sel en grande quanÂtiÂtĂ© que l’on trouve sur cerÂtaines plaines, c’est pour mieux rĂ©fuÂter l’iÂdĂ©e que le SahaÂra a un jour Ă©tĂ© une mer et rapÂpeÂler que c’est le sel qui va Ă la mer et non la mer qui apporte le sel. Enfin, il dit que le dĂ©sert n’est pas touÂjours chaud, que le sable gèle et que ses pieds prennent l’onÂglĂ©e et ses talons se creÂvassent sous l’efÂfet du froid… On y apprend Ă©gaÂleÂment, que les noyades dans le dĂ©sert ne sont pas choses rares car les pluies y sont vioÂlentes que les rares ravines ont tĂ´t fait de se transÂforÂmer en lit de torÂrents. Les sales bĂŞtes ? Rares sont ceux qui meurent de morÂsures de serÂpent ou de piqĂ»res de scorpion.
Au-delĂ de l’aÂnecÂdote, la thĂ©ÂmaÂtique qui souÂtient souÂvent le texte, c’est la seule chose avec laquelle il faut compÂter, c’est l’eau. L’eau, source de vie, Ă©lĂ©Âment indisÂpenÂsable, objet de tous les comÂbats, mais ausÂsi souÂvent source de mort. Les puits sont souÂvent faits d’eau sale, crouÂpie, souillĂ©e, affuÂblĂ©e de nombre de quaÂliÂfiÂcaÂtifs ausÂsi bigarÂrĂ©s que plaiÂsant, c’est sans parÂler de l’eau “piquante”, “pourÂrie”, des puits souillĂ©s par les dĂ©jecÂtions aniÂmales, quand ce n’est pas carÂrĂ©Âment de cadavres.
MĂ©haÂrĂ©es, un grand livre qu’il faut prendre le temps de lire Ă l’ombre d’un palÂmier, sur le sable chaud, ou froid, selon l’enÂvie du moment…
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