Citoyen cro­queur

Mon coup de cœur du moment, ce sont les car­nets de Marc Taro Holmes qu’il rem­plit de superbes aqua­relles aériennes, très légères, exploi­tant l’ombre et la lumière sous un trait par­fai­te­ment fin, dis­cret qui donne à voir ce qui est l’es­sen­tiel d’une repré­sen­ta­tion. C’est avec ce genre de cro­quis qu’on com­prend à quel point on n’a pas à s’embarrasser du détail et que les deux seules choses qui comptent, c’est le trait et la lumière. Et une bonne dose de patience aussi.

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Le car­net de Vil­lard de Honnecourt

Vil­lard de Hon­ne­court nous vient tout droit du début du XIIIè siècle, de sa Picar­die natale. Sa pro­fes­sion était magis­ter lato­mus, c’est-à-dire maître d’œuvre, pro­fes­sion dans laquelle on recon­naît le titre de des­si­na­teur, archi­tecte, chef de chan­tier et com­pa­gnon du devoir. Vil­lard n’a­vait en soi rien d’ex­cep­tion­nel, si ce n’est que l’homme était un voya­geur, un artiste et cer­tai­ne­ment une per­sonne recon­nue dans la pro­fes­sion des bâtis­seurs de cathé­drales, mais il nous a lais­sé un témoi­gnage de son art dans son car­net, car l’homme était des­si­na­teur de talent, lais­sant une trace des monu­ments qui lui ont plu, expé­ri­men­tant diverses tech­niques pour des­si­ner les pro­por­tions d’un corps humain ou appli­quer des moyens mné­mo­tech­niques. On y trouve éga­le­ment des recettes, des planches natu­ra­listes et des scènes religieuses.
Le car­net conte­nait à l’o­ri­gine une cen­taine de pages au for­mat 14x22, mais il n’en reste plus qu’une soixan­taine aujourd’­hui, par­fai­te­ment conser­vés à la Bil­bio­thèque Natio­nale de France. (more…)

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Où en étions nous ?

Vivre n’est pas si facile pour moi et si on me demande sou­vent pour­quoi je lis, pour­quoi je papillonne, pour­quoi je m’in­té­resse et pour­quoi je suis curieux, pour­quoi je suis tou­jours occu­pé à quelque chose et pour­quoi je ne m’en­nuie jamais, pour­quoi j’ai constam­ment l’air de pen­ser à quelque chose, pour­quoi je parle tant quand je m’y mets, pour­quoi il y a de la pas­sion dans mes yeux, pour­quoi je ne dors plus, pour­quoi je n’ar­rive pas à renon­cer à tout ce que je m’é­tais pro­mis de renon­cer, pour­quoi je suis si mal­heu­reux en fin de compte et pour­quoi je n’ar­ri­ve­rai jamais à rien qui puisse me satis­faire com­plè­te­ment, et pour­quoi je m’in­té­resse tou­jours à des choses qui a prio­ri n’in­té­ressent per­sonne et pour­quoi je ne fais jamais rien comme tout le monde et pour­quoi je ne laisse jamais tom­ber, et pour­quoi j’ai par­fois les yeux rou­gis par le sang et les larmes et pour­quoi j’aime tant les femmes et pour­quoi j’aime tant être avec elle et pour­quoi je déteste les aimer alors que je pour­rais aimer les haïr de toutes mes forces, et pour­quoi elles m’ont tant fait souf­frir quand moi j’a­vais tant besoin qu’on ne m’offre que de l’a­mour, pour­quoi je crie sou­vent entre mes oreilles pour faire taire le bruit de la nuit, pour­quoi je deviens dingue et pour­quoi je m’en veux trop, alors je répon­drais qu’il faut que je reste en acti­vi­té car si le néant m’en­va­hit, si le rien arrive à se sai­sir de moi, si le vent souffle sur la plaine, si la pous­sière me brule les yeux, peut-être alors — je ne sais pas, je n’ai jamais essayé — peut-être vais-je ne pas sup­por­ter ça. Et je ne sais pas ce qu’il y a après.

[audio:tremblante.xol]

Bande ori­gi­nale du film In the elec­tric mist,
chan­té et joué par Court­ney Gran­ger, artiste amé­ri­cain cajun d’ex­pres­sion française

Sooke - from Gordon's Beach

Geißstraße

commerce building, san antonio, texas

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