Vil­lard de Hon­ne­court nous vient tout droit du début du XIIIè siècle, de sa Picar­die natale. Sa pro­fes­sion était magis­ter lato­mus, c’est-à-dire maître d’œuvre, pro­fes­sion dans laquelle on recon­naît le titre de des­si­na­teur, archi­tecte, chef de chan­tier et com­pa­gnon du devoir. Vil­lard n’a­vait en soi rien d’ex­cep­tion­nel, si ce n’est que l’homme était un voya­geur, un artiste et cer­tai­ne­ment une per­sonne recon­nue dans la pro­fes­sion des bâtis­seurs de cathé­drales, mais il nous a lais­sé un témoi­gnage de son art dans son car­net, car l’homme était des­si­na­teur de talent, lais­sant une trace des monu­ments qui lui ont plu, expé­ri­men­tant diverses tech­niques pour des­si­ner les pro­por­tions d’un corps humain ou appli­quer des moyens mné­mo­tech­niques. On y trouve éga­le­ment des recettes, des planches natu­ra­listes et des scènes religieuses.
Le car­net conte­nait à l’o­ri­gine une cen­taine de pages au for­mat 14x22, mais il n’en reste plus qu’une soixan­taine aujourd’­hui, par­fai­te­ment conser­vés à la Bil­bio­thèque Natio­nale de France.

Folio 18 — Église de Laon :
plan de la tour — Détail d’un clo­che­ton — Figure barbue


Folio 36 — Tra­cés géo­mé­triques mnémotechniques

Folio 41 — Tra­cés de construction

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