Engon­cée au cœur d’une val­lée, Sar­lat (Sar­lat e La Cane­dat en occi­tan — nous sommes ici évi­dem­ment en pays d’Oc), capi­tale du Péri­gord Noir, est une petite ville médié­vale qui a su conser­ver en son cœur l’es­prit de ces places fortes, for­te­ment reli­gieuses et fon­ciè­re­ment riches. J’a­vais des sou­ve­nirs très pré­cis de cette ville, la mai­son natale d’Etienne de la Boé­tie qui en fut maire, la lan­terne des morts, l’Eglise Saint-Sacer­dos, L“Eglise Sainte-Marie qui n’a plus rien d’un église mais fait désor­mais office de mar­ché cou­vert grâce à la recon­ver­sion opé­rée par Jean Nou­vel, un autre enfant du pays, mais je ne me sou­ve­nais plus à quel point c’est un dédale de rues sombres et étroites dont on ima­gine aisé­ment que la plu­part devaient être de véri­tables coupe-gorge la nuit venue.

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Le jour où j’é­tais à Sar­lat, c’é­tait une belle jour­née comme on en fait dans le Sud-Ouest, chaude, très chaude ; la tem­pé­ra­ture était de 38 ou 39°C, je ne sais plus bien, et en déam­bu­lant au hasard dans le ville, nous cher­chions avant tout l’ombre et l’air qui avait défi­ni­ti­ve­ment quit­té les lieux. Ce qui m’a frap­pé avant tout, c’est la cou­leur de cette ville, d’un ocre jaune ins­crit sur tous les murs et la pré­sence ponc­tuelle et bien­ve­nue d’es­paces verts au beau milieu de ce milieu for­te­ment miné­ral et sec, ici une gly­cine for­mant une ton­nelle immense, là des catal­pas ombra­geant une place en espa­liers… Der­rière les échoppes à tou­ristes se déroule une vie calme dans les arrière-cours et les jar­di­nets, les ruelles qui semblent par­fois déser­tées par tout forme de vie, comme on peut le voir à Bruges ; l’im­pres­sion d’une façade, d’un décor de car­ton pâte inhabité.

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