Les esclaves sont comptés tous les soirs, avant d’être enfermés. Et la crique des galères, au Borgu, est fermée par une chaîne. Si le nombre n’y est pas, des coups de canon annoncent à la ville le nombre de manquants, présumés en fuite. Il existe de nombreuses prisons-dortoirs : les caves-cathédrales de Saint-Angelo, les bagnos de La Valette, de Borgu et de Sanglea. Le mot bagno (bagne) vient de Constantinople. Il fait référence aux bains publics qui ont été utilisés pour enfermer les esclaves sous les Byzantins.
Daniel Rondeau, Malta Hanina
Grasset & Fasquelle, 2012