Sorting by

×

Sm(art)history par Khan Academy

A ce jour, ce sont 562 vidéos, 302 essais et des cen­taines d’œuvres d’art décrites qui sont pré­sen­tés sur le site de la Khan Aca­de­my, une grande uni­ver­si­té ouverte et gra­tuite en ligne habi­tuel­le­ment tour­née vers les sciences. Les vidéos sont courtes et très bien expli­quées (en anglais) ; du grain à moudre pour ceux qui veulent avoir une bonne intro­duc­tion à l’his­toire de l’art, révi­ser leur anglais et navi­guer sur un site fluide. Smar­this­to­ry.

Smarthistory

Read more

Barat­tages #3

Je me pose sou­vent des ques­tions. En fait, je me réfère sou­vent au pas­sé pour me poser des ques­tions et lorsque je regarde dans le rétro­vi­seur, je me demande sou­vent si ce n’é­tait pas mieux avant. Bien sûr que c’é­tait mieux avant, parce que sinon on ne s’en sou­vien­drait pas. Les mau­vais sou­ve­nirs se jettent à la pou­belle comme de vieux klee­nex, à quoi bon gar­der ce qui fait tâche ? Mais quand-même, si c’é­tait mieux avant, pour­quoi ne pas essayer de retrou­ver cette ambiance qui m’ap­por­tait tant de bien-être.
Du bien-être, tu es cer­tain ? Rap­pelle-toi tout ce qu’il y avait à côté, es-tu cer­tain de vou­loir rame­ner à ton sou­ve­nir toutes ses sco­ries qui tour­naient en satel­lite sur le même plan d’existence ?
Alors essaie, reviens quelques années en arrière, replonge-toi dans ces sou­ve­nirs et ces moments de bien-être, vêts-toi à nou­veau de ce man­teau de confort et regarde autour de toi. Que vois-tu ? Tu vois ces ombres ? Tu vois ces fan­tômes ? Ton bon­heur est-il aus­si vierge que tu le pré­tends ? Est-ce que tu arrives à voir tout ça ? Les figures gri­ma­çantes qui se moquent de toi et te ren­voient aux limbes ? Si tu les vois bien, alors conti­nue de vivre ton pré­sent et ne garde du pas­sé que la stricte beau­té des ins­tants de bon­heur, cela te suf­fi­ra pour avancer.
Le pas­sé, lui, sera tou­jours une référence…

Japan night

Pho­to © tiarescott

Quand j’étais fati­gué de contem­pler mes fan­tasmes, je me met­tais debout devant la fenêtre et regar­dais le pay­sage. De temps en temps, il me sem­blait que j’avais été aban­don­né dans un désert pri­vé de vie. Mes hordes de visions avaient aspi­ré toutes les cou­leurs du monde autour de moi, ne lais­sant que le vide. Tous les objets, tous les pay­sages, parais­saient plats et vides comme des décors éphé­mères en car­ton-pâte, pous­sié­reux, cou­leur de sable. Je repen­sais à cet ancien cama­rade de lycée qui m’avait un jour don­né des nou­velles d’Izumi. Il m’avait dit : “Il y a dif­fé­rentes façons de vivre, et dif­fé­rentes façons de mou­rir. Mais c’est sans impor­tance. La seule chose qui reste en fin de compte, c’est le désert”.

Haru­ki Mura­ka­mi, Au sud de la fron­tière, à l’ouest du soleil
10/18, 2008

Kok­kyô no mina­mi, taiyô no nishi…

Read more

Willem Claes­zoon Heda — Petite nature morte d’ap­pa­rat au crabe

Une simple toile car­rée de 118 sur 118 cm, un citron pelé, une aiguière, un Roe­mer, une flûte à cham­pagne des plus fines, une nappe soyeuse et brillante tout juste sor­tie du meuble, un bol d’o­lives, un pain rond, une nappe de velours épais, et voi­ci une nature-morte des plus déli­cates, incroya­ble­ment fine, par Willem Claes­zoon Heda, plus connu sous le nom de Claesz. Heda. Qui sait ce qui se cache dans le reflet de l’aiguière ?

Willem Claeszoon Heda - Petite nature morte d'apparat au crabe - 1648 - 118x118 - Musée de l'Ermitage - Saint-Petersbourg

Willem Claes­zoon Heda — Petite nature morte d’ap­pa­rat au crabe — 1648 — 118x118 — Musée de l’Er­mi­tage — Saint-Petersbourg

Read more

Salve Regi­na — HWV 241 (Georg Frie­drich Haendel)

Georg Friedrich Haendel J’a­vais déjà par­lé d’une très belle œuvre d’Haen­del, le Dixit Domi­nus (HWV 232). Voi­ci désor­mais l’œuvre clas­sée HWV 241, plus connue sous le nom de Salve Regi­na, jouée pour la pre­mière fois en 1707 dans la majes­tueuse Basi­lique San­ta Maria in Mon­te­san­to de Rome.
Toute en dou­ceur, en pro­fon­deur, je tenais à faire écou­ter cette ver­sion diri­gée par Marc Min­kows­ki en 2009, inter­pré­tée par Annick Mas­sis, Mag­da­le­na Kozená et Les Musi­ciens du Louvre.
A écou­ter pour la pro­fon­deur de ses basses et la pure­té cris­tal­line de la voix de soprano.

[audio:salve.xol] Read more

L’é­mer­gence du pro­blème pictural

William Turner - Norham Castle on the Tweed - 1815 - Tate Gallery - Londres

William Tur­ner — Norham Castle on the Tweed — 1815 — Tate Gal­le­ry — Londres

En 1815, « le peintre, trop joaillier, a accu­mu­lé trop de beau­té » ; en 1835, « seul le peintre, le vieux peintre appa­raît, qui a su sacri­fier tout le pit­to­resque au pic­tu­ral ». La thèse de Signac a le mérite d’être claire : tout appro­fon­dis­se­ment du tra­vail de la pein­ture conduit à l’é­li­mi­na­tion du détail, de la ten­ta­tion du pit­to­resque au pro­fit du pro­blème pic­tu­ral, et l’é­vo­lu­tion même de la pein­ture au XIXe siècle montre l’é­mer­gence pro­gres­sive de cette prise de conscience.

William Turner - Norham Castle on the Tweed - 1830-40 - Tate Gallery - Londres

William Tur­ner — Norham Castle on the Tweed — 1830–40 — Tate Gal­le­ry — Londres

Daniel Arasse, Le Détail, pour une his­toire rap­pro­chée de la peinture
Flam­ma­rion, 2008

Read more