Jan 10, 2014 | Arts |
A ce jour, ce sont 562 vidéos, 302 essais et des centaines d’œuvres d’art décrites qui sont présentés sur le site de la Khan Academy, une grande université ouverte et gratuite en ligne habituellement tournée vers les sciences. Les vidéos sont courtes et très bien expliquées (en anglais) ; du grain à moudre pour ceux qui veulent avoir une bonne introduction à l’histoire de l’art, réviser leur anglais et naviguer sur un site fluide. Smarthistory.

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Jan 9, 2014 | Barattages |
Je me pose souvent des questions. En fait, je me réfère souvent au passé pour me poser des questions et lorsque je regarde dans le rétroviseur, je me demande souvent si ce n’était pas mieux avant. Bien sûr que c’était mieux avant, parce que sinon on ne s’en souviendrait pas. Les mauvais souvenirs se jettent à la poubelle comme de vieux kleenex, à quoi bon garder ce qui fait tâche ? Mais quand-même, si c’était mieux avant, pourquoi ne pas essayer de retrouver cette ambiance qui m’apportait tant de bien-être.
Du bien-être, tu es certain ? Rappelle-toi tout ce qu’il y avait à côté, es-tu certain de vouloir ramener à ton souvenir toutes ses scories qui tournaient en satellite sur le même plan d’existence ?
Alors essaie, reviens quelques années en arrière, replonge-toi dans ces souvenirs et ces moments de bien-être, vêts-toi à nouveau de ce manteau de confort et regarde autour de toi. Que vois-tu ? Tu vois ces ombres ? Tu vois ces fantômes ? Ton bonheur est-il aussi vierge que tu le prétends ? Est-ce que tu arrives à voir tout ça ? Les figures grimaçantes qui se moquent de toi et te renvoient aux limbes ? Si tu les vois bien, alors continue de vivre ton présent et ne garde du passé que la stricte beauté des instants de bonheur, cela te suffira pour avancer.
Le passé, lui, sera toujours une référence…

Photo © tiarescott
Quand j’étais fatigué de contempler mes fantasmes, je me mettais debout devant la fenêtre et regardais le paysage. De temps en temps, il me semblait que j’avais été abandonné dans un désert privé de vie. Mes hordes de visions avaient aspiré toutes les couleurs du monde autour de moi, ne laissant que le vide. Tous les objets, tous les paysages, paraissaient plats et vides comme des décors éphémères en carton-pâte, poussiéreux, couleur de sable. Je repensais à cet ancien camarade de lycée qui m’avait un jour donné des nouvelles d’Izumi. Il m’avait dit : “Il y a différentes façons de vivre, et différentes façons de mourir. Mais c’est sans importance. La seule chose qui reste en fin de compte, c’est le désert”.
Haruki Murakami, Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil
10/18, 2008
Kokkyô no minami, taiyô no nishi…
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Jan 8, 2014 | Arts |
Une simple toile carrée de 118 sur 118 cm, un citron pelé, une aiguière, un Roemer, une flûte à champagne des plus fines, une nappe soyeuse et brillante tout juste sortie du meuble, un bol d’olives, un pain rond, une nappe de velours épais, et voici une nature-morte des plus délicates, incroyablement fine, par Willem Claeszoon Heda, plus connu sous le nom de Claesz. Heda. Qui sait ce qui se cache dans le reflet de l’aiguière ?

Willem Claeszoon Heda — Petite nature morte d’apparat au crabe — 1648 — 118x118 — Musée de l’Ermitage — Saint-Petersbourg
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Jan 5, 2014 | Arts, Chambre acoustique |
J’avais déjà parlé d’une très belle œuvre d’Haendel, le Dixit Dominus (HWV 232). Voici désormais l’œuvre classée HWV 241, plus connue sous le nom de Salve Regina, jouée pour la première fois en 1707 dans la majestueuse Basilique Santa Maria in Montesanto de Rome.
Toute en douceur, en profondeur, je tenais à faire écouter cette version dirigée par Marc Minkowski en 2009, interprétée par Annick Massis, Magdalena Kozená et Les Musiciens du Louvre.
A écouter pour la profondeur de ses basses et la pureté cristalline de la voix de soprano.
[audio:salve.xol]
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Jan 5, 2014 | Arts |

William Turner — Norham Castle on the Tweed — 1815 — Tate Gallery — Londres
En 1815, « le peintre, trop joaillier, a accumulé trop de beauté » ; en 1835, « seul le peintre, le vieux peintre apparaît, qui a su sacrifier tout le pittoresque au pictural ». La thèse de Signac a le mérite d’être claire : tout approfondissement du travail de la peinture conduit à l’élimination du détail, de la tentation du pittoresque au profit du problème pictural, et l’évolution même de la peinture au XIXe siècle montre l’émergence progressive de cette prise de conscience.

William Turner — Norham Castle on the Tweed — 1830–40 — Tate Gallery — Londres
Daniel Arasse, Le Détail, pour une histoire rapprochée de la peinture
Flammarion, 2008
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