Oct 14, 2011 | Arts |

Le British Museum expose depuis peu les fresques de la tombe de Nebamon. En parallèle, le musée a fait réaliser un module interactif permettant de visiter la tombe et de découvrir ces fresques peintes. La réalisation agréable et ludique appuie un discours informatif sur la technique de réalisation, le sujet des scènes et le contexte historique. À voir en ligne à cette adresse : A 3D interactive animation of the tomb-chapel of Nebamun. (source Egyptopedia)
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Oct 9, 2011 | Arts, Chambre acoustique |

J’ai connu Yma Sumac par un heureux hasard, en lisant un article sur Bernard Lavilliers (que je n’apprécie que moyennement). J’ai appris également que Vanessa Paradis en parlait dans son tube interplanétaire Jo le Taxi (et dire que j’ai manqué ça ! ).
Yma Sumac, de son vrai nom Zoila Augusta Emperatriz Chávarri del Castillo était une femme hors du commun. Descendante directe d’Atahualpa, dernier empereur inca assassiné garrotté par les Espagnols en 1553, elle chantait de sa voix de mezzo-soprano sur plus de quatre octaves, ce qui est incroyablement rare. Personnalité exubérante, véritable diva, elle mettait sa voix au service de chants traditionnels inca, mais aussi du mambo, qu’elle contribua à faire connaître à partir des années 50. Véritable porte-parole de son peuple, elle était adulée au Pérou, mais a vite conquis une renommée internationale lorsqu’elle arriva sur New-York pour s’y produire. En véritable diva, elle a longtemps refusé qu’on filme ses prestations vocales, préférant la scène.
Aujourd’hui encore, on entend quelques uns de ses plus grands tubes dans les jingles télé ou radio. Deux exemples de ce qu’elle faisait :
Chuncho (The Forest Creatures) : le morceau sur lequel elle étend sa voix sur 4 octaves 1/8
[audio:chuncho.xol]
Bo mambo
[audio:bomambo.xol]

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Oct 9, 2011 | Arts, Chambre acoustique |
Teseo (Thésée — HWV 9) est un long opéra de Georg Friedrich Haendel (j’ai appris il y a peu que le compositeur allemand s’était fait naturaliser britannique). Long car en 5 actes, ce qui est exceptionnel pour l’époque. Il n’a été joué que peu de fois depuis que son compositeur est décédé, en raison d’une grande complexité de mise en œuvre. Le thème est classique, une histoire d’amour et de rancœur ; le fils Teseo (Thésée) et le père Egeo (Égée) se disputent l’amour d’Agilea tandis que la magicienne Medea (Médée) est également amoureuse de Teseo (ouais). Au terme de rebondissements sans fin, le père et le fils se retrouveront. Créé le 10 janvier 1713, c’est un opéra écrit en italien.
Deux extraits du Teseo orchestré par Konrad Junghänel. Étonnamment, les deux rôles d’hommes, Thésée et Égée sont interprétés par des contre-ténors dans cette version audio (sur la photo, c’est une mezzo-soprano qui tient le rôle de Thésée). On ferme les yeux, et on écoute.
Acte I — Aria (Egeo): Ricordati, oh bella
[audio:Egeo.xol]
Acte II — Arioso (Medea): Dolce riposo, ed innocente pace
[audio:Medea.xol]

Photo © Haendel Festspiele
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Oct 6, 2011 | Arts, Chambre acoustique |
Le célèbre missionnaire basque Saint François-Xavier (dont le vrai nom est tout de même Francisco de Jasso y Azpilicueta) a débarqué sur les côtés du Japon, en août 1549, à Kagoshima dans le but de convertir ces terres extrêmes au culte du Dieu unique (et accessoirement d’ouvrir quelques routes commerciales profitables avec ces peuples qui n’étant pas chrétiens se trouvaient être dans le plus grand dénuement spirituel, donc sauvages) avec le succès qu’on connaît puisque les Japonais sont pour la plupart… bouddhistes shintō. Le pari de convertir un peuple dont la religion tient presque de la philosophie animiste et qui place en toute chose un esprit doué de volonté propre était un vrai challenge.
Il reste aujourd’hui au Japon quelques églises garnies de tatamis, mais il y a tout de même quelques 537 000 japonais qui se déclarent aujourd’hui Kirishitan (chrétien).
Jordi Savall et l’ensemble Hespèrion XXI, ainsi que la Capella Reial de Catalunya se sont associés pour restituer l’ambiance musicale de cette période au travers d’une expérience mettant en scène des musiciens “occidentaux” sur les pièces de musique sacrée et des musiciens japonais pour les pièces de l’époque dite du commerce Namban ou Nanban (ou période du commerce avec les barbares du sud — 南蛮貿易時代).
Nanban (南蛮, littéralement « Barbare du Sud », aussi retranscrit Namban) est un mot japonais qui désigne à l’origine la population d’Asie du Sud et du Sud-Est, suivant un usage chinois pour lesquels les peuples « barbares » situés dans les quatre directions ont une désignation spécifique en fonction de celle-ci. Au Japon, le mot prend un nouveau sens pour désigner les Européens lorsque ceux-ci arrivent au Japon à partir de 1543, d’abord du Portugal, puis d’Espagne, puis plus tard des Pays-Bas et d’Angleterre. Les Néerlandais, Anglais et Russes sont alors plus souvent surnommés Kōmō (紅毛), ce qui signifie « cheveux rouges ». Le mot Nanban est alors considéré comme approprié pour les nouveaux visiteurs, dans la mesure où ils viennent du Sud par bateau, et dans celle où leurs manières sont considérées comme non sophistiquées par les Japonais. (Wikipedia)

Voici une très belle pièce de cet album, composée par Cristóbal de Morales, une pièce méditative représentative de ce superbe travail orchestré par Jordi Savall.
Regum cui, invitatorium.
[audio:morales.xol]

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Oct 4, 2011 | Livres et carnets, Sur les portulans |
Parfois, je ne cherche pas, mais je trouve quand-même…

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