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La tombe de Nebamon

Tombe de Nebamon

Le Bri­tish Museum expose depuis peu les fresques de la tombe de Neba­mon. En paral­lèle, le musée a fait réa­li­ser un module inter­ac­tif per­met­tant de visi­ter la tombe et de décou­vrir ces fresques peintes. La réa­li­sa­tion agréable et ludique appuie un dis­cours infor­ma­tif sur la tech­nique de réa­li­sa­tion, le sujet des scènes et le contexte his­to­rique. À voir en ligne à cette adresse : A 3D inter­ac­tive ani­ma­tion of the tomb-cha­pel of Neba­mun. (source Egyp­to­pe­dia)

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Yma Sumac, diva inca du mambo

J’ai connu Yma Sumac par un heu­reux hasard, en lisant un article sur Ber­nard Lavilliers (que je n’ap­pré­cie que moyen­ne­ment). J’ai appris éga­le­ment que Vanes­sa Para­dis en par­lait dans son tube inter­pla­né­taire Jo le Taxi (et dire que j’ai man­qué ça ! ).
Yma Sumac, de son vrai nom Zoi­la Augus­ta Empe­ra­triz Chá­var­ri del Cas­tillo était une femme hors du com­mun. Des­cen­dante directe d’Ata­hual­pa, der­nier empe­reur inca assas­si­né gar­rot­té par les Espa­gnols en 1553, elle chan­tait de sa voix de mez­zo-sopra­no sur plus de quatre octaves, ce qui est incroya­ble­ment rare. Per­son­na­li­té exu­bé­rante, véri­table diva, elle met­tait sa voix au ser­vice de chants tra­di­tion­nels inca, mais aus­si du mam­bo, qu’elle contri­bua à faire connaître à par­tir des années 50. Véri­table porte-parole de son peuple, elle était adu­lée au Pérou, mais a vite conquis une renom­mée inter­na­tio­nale lors­qu’elle arri­va sur New-York pour s’y pro­duire. En véri­table diva, elle a long­temps refu­sé qu’on filme ses pres­ta­tions vocales, pré­fé­rant la scène.
Aujourd’­hui encore, on entend quelques uns de ses plus grands tubes dans les jingles télé ou radio. Deux exemples de ce qu’elle faisait : 

Chun­cho (The Forest Crea­tures) : le mor­ceau sur lequel elle étend sa voix sur 4 octaves 1/8

[audio:chuncho.xol]

Bo mam­bo

[audio:bomambo.xol]

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Teseo

Teseo (Thé­sée — HWV 9) est un long opé­ra de Georg Frie­drich Haen­del (j’ai appris il y a peu que le com­po­si­teur alle­mand s’é­tait fait natu­ra­li­ser bri­tan­nique). Long car en 5 actes, ce qui est excep­tion­nel pour l’é­poque. Il n’a été joué que peu de fois depuis que son com­po­si­teur est décé­dé, en rai­son d’une grande com­plexi­té de mise en œuvre. Le thème est clas­sique, une his­toire d’a­mour et de ran­cœur ; le fils Teseo (Thé­sée) et le père Egeo (Égée) se dis­putent l’a­mour d’A­gi­lea tan­dis que la magi­cienne Medea (Médée) est éga­le­ment amou­reuse de Teseo (ouais). Au terme de rebon­dis­se­ments sans fin, le père et le fils se retrou­ve­ront. Créé le 10 jan­vier 1713, c’est un opé­ra écrit en italien.

Deux extraits du Teseo orches­tré par Kon­rad Junghä­nel. Éton­nam­ment, les deux rôles d’hommes, Thé­sée et Égée sont inter­pré­tés par des contre-ténors dans cette ver­sion audio (sur la pho­to, c’est une mez­zo-sopra­no qui tient le rôle de Thé­sée). On ferme les yeux, et on écoute.

Acte I — Aria (Egeo): Ricor­da­ti, oh bella
[audio:Egeo.xol]

Acte II — Ario­so (Medea): Dolce ripo­so, ed inno­cente pace
[audio:Medea.xol]

Pho­to © Haen­del Festspiele

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La route vers l’Orient

Le célèbre mis­sion­naire basque Saint Fran­çois-Xavier (dont le vrai nom est tout de même Fran­cis­co de Jas­so y Azpi­li­cue­ta) a débar­qué sur les côtés du Japon, en août 1549, à Kago­shi­ma dans le but de conver­tir ces terres extrêmes au culte du Dieu unique (et acces­soi­re­ment d’ou­vrir quelques routes com­mer­ciales pro­fi­tables avec ces peuples qui n’é­tant pas chré­tiens se trou­vaient être dans le plus grand dénue­ment spi­ri­tuel, donc sau­vages) avec le suc­cès qu’on connaît puisque les Japo­nais sont pour la plu­part… boud­dhistes shintō. Le pari de conver­tir un peuple dont la reli­gion tient presque de la phi­lo­so­phie ani­miste et qui place en toute chose un esprit doué de volon­té propre était un vrai challenge.
Il reste aujourd’­hui au Japon quelques églises gar­nies de tata­mis, mais il y a tout de même quelques 537 000 japo­nais qui se déclarent aujourd’­hui Kiri­shi­tan (chré­tien).
Jor­di Savall et l’en­semble Hes­pè­rion XXI, ain­si que la Capel­la Reial de Cata­lu­nya se sont asso­ciés pour res­ti­tuer l’am­biance musi­cale de cette période au tra­vers d’une expé­rience met­tant en scène des musi­ciens “occi­den­taux” sur les pièces de musique sacrée et des musi­ciens japo­nais pour les pièces de l’é­poque dite du com­merce Nam­ban ou Nan­ban (ou période du com­merce avec les bar­bares du sud — 南蛮貿易時代).

Nan­ban (南蛮, lit­té­ra­le­ment « Bar­bare du Sud », aus­si retrans­crit Nam­ban) est un mot japo­nais qui désigne à l’o­ri­gine la popu­la­tion d’A­sie du Sud et du Sud-Est, sui­vant un usage chi­nois pour les­quels les peuples « bar­bares » situés dans les quatre direc­tions ont une dési­gna­tion spé­ci­fique en fonc­tion de celle-ci. Au Japon, le mot prend un nou­veau sens pour dési­gner les Euro­péens lorsque ceux-ci arrivent au Japon à par­tir de 1543, d’a­bord du Por­tu­gal, puis d’Es­pagne, puis plus tard des Pays-Bas et d’An­gle­terre. Les Néer­lan­dais, Anglais et Russes sont alors plus sou­vent sur­nom­més Kōmō (紅毛), ce qui signi­fie « che­veux rouges ». Le mot Nan­ban est alors consi­dé­ré comme appro­prié pour les nou­veaux visi­teurs, dans la mesure où ils viennent du Sud par bateau, et dans celle où leurs manières sont consi­dé­rées comme non sophis­ti­quées par les Japo­nais. (Wiki­pe­dia)

Voi­ci une très belle pièce de cet album, com­po­sée par Cristó­bal de Morales, une pièce médi­ta­tive repré­sen­ta­tive de ce superbe tra­vail orches­tré par Jor­di Savall.
Regum cui, invi­ta­to­rium.

[audio:morales.xol]


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