May 12, 2010 | Livres et carnets, Sur les portulans |

Alexander von Humboldt est un des plus grands personnages que l’Allemagne des Lumières a porté en son sein. Naturaliste et géographe, il est avant tout explorateur et a sillonné l’Amérique avec Aimé Bonpland (c’est pratique pour voyager tranquille…) pour en rapporter 30 ouvrages fascinants de description du Nouveau Continent.

Voyage de Humboldt et Bonpland ; 1–3. Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent : fait en 1799, 1800, 1801, 1803 et 1804. Tome 1 / par Al. de Humboldt et A. Bonpland ; rédigé par Al. de Humboldt
Voyage de Humboldt et Bonpland ; 1–3. Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent : fait en 1799, 1800, 1801, 1803 et 1804. Tome 2 / par Al. de Humboldt et A. Bonpland ; rédigé par Al. de Humboldt
Voyage de Humboldt et Bonpland ; 1–3.Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent : fait en 1799, 1800, 1801, 1803 et 1804. Tome 3 / par Al. de Humboldt et A. Bonpland ; rédigé par Al. de Humboldt
Voyage aux régions équinoxiales du nouveau continent, fait en 1799, 1800, 1801, 1802, 1803 et 1804, par Al. de Humboldt et A. Bonpland. Tome 2 / réd. par Alexandre de Humboldt
Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent : fait en 1799, 1800, 1801, 1803 et 1804. Tome 3 / par Al. de Humboldt et A. Bonpland ; rédigé par Al. de Humboldt
Voyage de Humboldt et Bonpland ; 4. Recueil d’observations astronomiques, d’opérations trigonométriques et de mesures barométriques : faites pendant le cours d’un voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent, depuis 1799 jusqu’en 1803. Partie 4 / Volume 1 / par A. de Humboldt ; rédigées et calculées d’après les tables les plus exactes par Jabbo Oltmanns
Voyage de Humboldt et Bonpland. 4.2, Recueil d’observations astronomiques, d’opérations trigonométriques et de mesures barométriques : faites pendant le cours d’un voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent, depuis 1799 jusqu’en 1803. Deuxième volume / par Alexandre de Humboldt ; réd. et calculées d’après les tables les plus exactes, par Jabbo Oltmanns
Voyage aux régions équinoxiales du nouveau continent, fait en 1799, 1800, 1801, 1802, 1803 et 1804, par Al. de Humboldt et A. Bonpland. Tome 6 / réd. par Alexandre de Humboldt
[Illustrations de Voyage de Humboldt et Bonpland, première partie. Relation historique. Atlas géographique et physique du nouveau continent.] / Ozanne… [et al.], grav. ; Alexander von Humboldt
Et des comme ça, il en existe des floppées sur Gallica et Google Books.
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May 11, 2010 | Arts, Sur les portulans |
Elles étaient sept, comme les mercenaires et les samouraïs ou encore les péchés capitaux, c’est à dire moins que les salopards ou les travaux d’Hercule, et beaucoup moins que les jours de Sodome et toutes ne sont pas parvenues jusqu’à nous. La particularité de la plupart de ces merveilles est d’être visibles depuis la mer, aussi, il est fort probable que cette liste provienne de récits de voyageurs particulièrement impressionnés par ces monuments géants.
Si on sait que la pyramide de Kheops est encore quasiment intacte, qu’en est-il des autres, où se trouvaient-elles, ont-elles toutes réellement existé ? Et surtout, que leur est-il arrivé ? Notre grand reporter est parti sur le terrain pour répondre à ces grandes questions.
La pyramide de Kheops, construite aux alentours de ‑2650 est de loin la plus ancienne de toutes. Elle est encore debout, se visite toujours et seul son parement de calcaire blanc a disparu, même si quelques blocs ont été démontés par les fellahs pour servir de constructions.
Les jardins suspendus de Babylone, ou de Sémiramis, construits au VIè siècle av. J.-C., dont l’existence a longtemps été remise en cause n’ont peut-être effectivement jamais existé. Ils auraient été bâtis sous le règne de Nabuchodonosor II, roi du royaume assyrien de Babylone mais aucun document de l’époque n’en fait mention. Il est question d’une construction soutenue par des piliers, plantée en terrasse d’arbres gigantesques et irriguée par un système de vis d’Archimède. Il est très probable que les anciens ait confondu Babylone et Ninive (plus au nord) où l’on pratiquait l’irrigation des terres de cette manière. Voici la localisation présumée des jardins suspendus.

La statue chryséléphantine de Zeus olympien, sculptée par Phidias en 437 av. J.-C. Haute de 12 mètres, elle représente Zeus assis, coiffé d’un rameau d’olivier et portant un sceptre. Le terme “chryséléphantine” vient des deux matériaux utilisés pour son parement, l’or (χρυσός / khrusós) et l’ivoire (ελεφάντος / elephántos) qui recouvrent la structure de bois. D’abord conservée à Olympie, elle fut transportée à Constantinople où elle disparut dans les flammes d’un incendie en 461. Localisation de l’emplacement initial de la statue à Olympie.

Le Mausolée d’Halicarnasse, construit en 355 av. J.-C. à… Halicarnasse car le mausolée n’est pas la tombe d’un monsieur qui aurait porté un tel nom, mais le lieu où il se trouve, en Carie et le monsieur qui y est enterré se nommait… Mausole. Oui, c’est un peu compliqué, mais on y arrive. S’il resta debout jusqu’au XII siècle, il finit par s’écrouler à cause des guerres d’invasion et des intempéries (peut-être également d’un séisme). Les Hospitaliers (décidément des gens sympathiques) se servirent de ses ruines pour construire le Château Saint-Pierre de Bodrum.
Localisation de l’emplacement du Mausolée.

Le temple d’Artémis ou Artemísion, construit à Éphèse en 340 av. J.-C. Long de plus de 137 mètres, c’est un des bâtiments les plus imposants de l’Antiquité, mais aussi le plus richement décoré. Il est détruit 16 ans après sa construction par un mariole du nom d’Erostrate qui voulait par ce geste uniquement se rendre célèbre. Gagné. Rebati, il est pillé par les Ostrogoths en 263 et détruit par les flammes par les sympathiques chrétiens en 401. Justinien achèvera la besogne en prélevant ses pierres pour ses affaires personnelles à Constantinople. Les plus belles sculptures sont conservées au British Museum.
Localisation du site.

Le Colosse de Rhodes représente le dieu Hélios, dieu Soleil. Construit en 303 av. J.-C. à l’entrée du port de Rhodes, il fut détruit en 226 av. J.-C. par un tremblement de terre. Son armature de bois et sa surface recouverte de bronze pesait un poids tel que la secousse l’a brisé au niveau des genoux. Toutefois, le matériau de construction est sujet à caution ; certains disent qu’il était en pierre. En revanche, contrairement à l’iconographie traditionnelle, il n’aurait pas eu un pied posé de chaque côté de l’entrée en raison d’un écartement nécessaire trop important, mais il aurait été construit sur un seul et même socle. Une fois effondré, il est resté sur place (l’oracle de Delphes aurait interdit d’y toucher) jusqu’en 654, date à laquelle une expédition arabe récupéra le matériau pour le vendre.
Localisation du Colosse.

Le Phare d’Alexandrie (le premier qui chante du Claude François, c’est un coup de fouet), construit en 290 av. J.-C. sur la pointe de l’île de Pharos. Secoué à plusieurs reprises par des tremblements de terre, il finira dans le port en 1303. En 1349, le voyageur Ibn Battûta rapporte qu’il n’est plus possible d’y entrer. Les pierres serviront au mamelouk Qaitbay pour construire le fort portant son nom, à l’ancien emplacement du phare.
Localisation du phare.

Il est bon de se rappeler ces choses qu’on oublie. Très bientôt, je vous propose une grammaire des civilisations disparues.
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May 10, 2010 | Arts, Sur les portulans |
Au hasard des saisons, je prends avec moi le temps de répondre aux questions qu’il me pose du haut de ses sept ans. La faim nous mène dans le quartier Saint-Séverin qui, décidément, ne livre guère le meilleur en matière de gastronomie. Il fut un temps où je sortais souvent le soir dans ce coin, un quartier qui ne sentait pas encore la mauvaise graisse et dans lequel on pouvait se promener sans se faire rabattre comme si on était un touriste américain. Le quartier pue la sale affaire et l’attrape-nigaud…

Il reste encore quelques anciennes maisons qu’on reconnaît à leurs murs penchés, aux toits à présent recouverts de zinc et à leurs hautes cheminées massives. L’âme du vieux Paris médiéval se trouve dans les hauteurs de ces immeubles sans âge.

Au 17 rue de la Harpe, au carrefour de la rue Saint-Séverin, se trouve un endroit qu’il faudrait s’interdire de fréquenter, mais les couleurs et les odeurs qui se dégagent de cette petite échoppe sont comme un piège qui se referme sur le passant. Finalement, le loukoum au citron aura raison de ma bonne volonté.

Autrefois, au pied des futs des colonnes de la Conciergerie, on voyait des pigeons chier sur la pierre. Aujourd’hui ce sont les caméras de vidéo surveillance qui rongent le calcaire. Au fond, la Tour de l’Horloge, délabrée à un point inimaginable. Elle fut la première horloge publique du Royaume de France, installée en 1371.
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May 8, 2010 | Passerelle |
Il est 10h30. Je suis heureux de cette semaine. Je suis heureux de ce week-end qui démarre et je suis heureux d’entr’apercevoir les semaines à venir. J’ai envie de regarder, de photographier, d’ouvrir mon regard, d’apprendre toujours et encore à regarder ce qui est autour de moi.
Il y a quelques semaines, le lundi Pâques, je suis allée à Paris, à la Conciergerie et j’ai pris quelques photos qui m’étonnent, des photos dans lesquelles je vois un nouveau regard, le mien, comme un regard lavé de scories toujours présentes. Des photos prises avec l’appareil de mon fils.
Dans des moments comme celui-ci, on se donne l’illusion de renaître à la vie et de goûter à des instants inconnus, mais ce qui maintient en vie, c’est le fait de savoir que tout ceci est complètement faux. Ça sent encore le café ici. Tiens, mon carnet de notes n’est pas à jour. Voilà. Programme trouvé. J’ai des joies simples.

Irene Nam
Un moment de tristesse quand j’apprends que le chef-d’œuvre de littérature persane les Mille et une nuits est désormais censuré en Égypte. Ce pays qui m’attire me rend triste.
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May 6, 2010 | Livres et carnets, Sur les portulans |
Pour en savoir plus sur celui qui s’appelait Abu Abdullah Muhammad Ibn Abdullah Al Lawati Al Tanji Ibn Battuta (أبو عبد الله محمد ابن عبد الله اللواتي الطنجي بن بطوطة) et qui s’est fait connaître à travers le monde qu’il a parcouru sous le nom de Ibn Battuta, pas besoin d’aller bien loin, il suffit de passer par Wikipedia. En effet, dans les sources biographiques, on peut trouver des liens vers trois de ses œuvres majeures, des traductions tombées dans le domaine public (C. Defremery et B. R. Sanguinetti — 1858).
Voyages I. De l’Afrique du Nord à La Mecque
Voyages II. De La Mecque aux steppes russes
Voyages III. Inde, Extrême-Orient, Espagne & Soudan

Presque contemporain de Battûta, Abou Zeid Abd er-Rahman Ben Mohamed Ben Khaldoun el-Hadrami (أبو زيد عبد الرحمن بن محمد بن خالدأبو زيد عبد الرحمن بن محمد بن خالد بن شحش بن كليب القردي), plus connu sous de Ibn Khaldoun et qu’on nous présente déjà tôt à l’école sous le visage d’un des plus grands penseurs de la tradition arabe. De lui on pourra trouver ces titres:

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