Sep 15, 2010 | Arts, Chambre acoustique |

[audio:take_five.xol]
Nicola Conte est un DJ italien, guitariste de jazz, grand amateur de bossa nova et de rythmes indiens, toujours élégant… Il nous sert un double album de ses remixes autour de thèmes connus du jazz des années 60 dans un luxueux coffret de 2 CD imprimés façon vieux vinyle. 26 titres exceptionnels à écouter sans modération, dans la pénombre avec un verre de Martini Rosso on the rocks et puis pour la suite, je vous laisse imaginer, je ne vais pas vous mâcher le travail non plus.
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Jul 2, 2010 | Arts, Photo |
Il fait une chaleur assourdissante, mais qui s’en plaindrait. C’est le moment de naviguer un peu parmi ce photographes peintres de la lumière au son d’un bon morceau de soul légendaire par un des plus grands chanteurs du genre, Gil Scott-Heron. Allez, profitons-en avant que l’hiver revienne.
Luke Andrew Cassady-Dorion

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Jun 26, 2010 | Passerelle |
C’est moi ou alors je commence à ressentir la douceur de vivre ? Finalement, ce n’est pas grand chose, ou alors, ce n’est qu’illusion. Il fait chaud ce matin, j’ai fermé les stores à moitié. En tenue de nuit en train d’écrire. Le petit prend son petit déjeuner dans le silence du matin qui flambe. Pas un son à part le chant des oiseaux. Oui, là, pour l’instant, il fait bon vivre.
[audio:kumomi.xol]

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Jun 23, 2010 | Arts, Chambre acoustique |
Il est tout à fait possible que vous n’aimiez pas le funk. Mais le vrai funk, celui qu’on joue avec des instruments hors d’âge dont le vernis s’écaille et qu’on chante dans des micros à la membrane délicate, qu’on enregistre uniquement sur des vinyles, ça c’est impossible que vous n’aimiez pas. Il y a le funk et ce funk, qu’on entend en accompagnement de Marva Whitney, celui des Dap Kings et consorts. Osaka Monaurail font partie de ces doux dingues que ne pensent que funk, boivent et mangent funk. Et surtout, ils sont… Japonais. Ce qui peut paraître étonnant ne l’est pas tant que ça. Les Japonais sont des fous de son pur et la plupart des introuvables d’artistes en tout genre, les fameux « imports Japon » viennent du pays du soleil levant, ce sont les seuls à aimer se plonger des heures et des heures pour graver des titres improbables avec un son proche de la perfection.
C’est parti avec cette introduction.
[audio:introduction.xol]
Le chanteur s’appelle Ryo Nakata, il est Japonais, chante en japonais (même quand il chante en anglais, on dirait du japonais), et c’est un pur funkyman qui ne jure que par le « one », le principe de base du funk qui veut que c’est le premier temps du tempo qui prend toute l’intensité. Écoutez cette voix qui vous rappellera quelqu’un, écoutez ces instruments fiévreux… Après ça, vous aimerez forcément le funk. Second acte.
[audio:osaka.xol]
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Jun 20, 2010 | Passerelle, Sur les portulans |
Dire que j’écris peu est un euphémisme. Je n’écris pas du tout. L’autre jour, et l’autre encore, à deux reprises, mon journal a resurgi de mon havresac pour m’écouter parler.
Le premier jour, je n’ai fait que bavasser et répéter encore et toujours les mêmes litanies. Le second jour, j’ai véritablement écrit. J’ai écrit à propos d’une femme qui se trouvait dans le train, face à moi tandis que j’allais au travail. Elle était blonde, avait de beaux yeux bleus, la peau hâlée et elle portait une veste en toile blanche sur un cache-cœur turquoise et chocolat. Elle devait avoir mon âge et avait dans le regard suffisamment d’intensité pour attirer mon attention, et un je-ne-sais-quoi de désabusé qui m’a fait me détourner de ma lecture. Une seule bague assez grosse mais sobre. Il s’est passé quelque chose.
Je pense que c’est à ce moment-là que j’ai compris qu’il fallait que je m’y remette. J’aime l’idée que cette phrase puisse être assez équivoque pour faire sourire.
Alors, je suis parti du principe qu’il fallait que j’écrive de manière suivie, relativement intense, qu’il fallait pour cela que je me plie à un exercice de discipline, et cette histoire pourrait être le début d’une autre histoire, à la manière des contes enchâssés des Mille et une nuits (écoute bien la sonorité de ce titre en arabe: ألف ليلة وليلة, Elf laïla wa laïla). Alors je ne sais pas bien pour combien de temps ni pourquoi, mais je sais qu’il faut que je recommence à écrire.
Le poison coule à nouveau dans mes veines, et l’antidote est au bout de mes doigts.

[audio:gong.mp3]
Je crois que je me cherche encore, comme si mon identité était en constante mouvance, dans un flou que je n’arrive pas à cerner moi-même. La question du bonheur est au centre de tout ceci, et constitue une quête dans laquelle on a des rêves à tuer, d’autres à faire naître et d’autres encore à entretenir. Mais après tout, c’est certainement mieux que de ne pas savoir ce qu’on veut ou de rester attentiste, non ? Ce qui est plaisant, c’est que le monde est rempli d’histoires et lorsque soi-même on ne sait plus se les raconter, il y a toujours plein d’histoires à disposition pour s’en satisfaire. Les histoires, les raconter ou les écouter, le seul moyen de ne pas s’endormir en silence. Ce n’est pas pour rien que les enfants les attendent tous les soirs.

Demain sera un jour nouveau, un énième jour dont je ne saurais peut-être pas quoi faire. J’écrirai certainement quelques petites histoires dans mon journal et je commencerai L’art du haut Moyen-Age de Piotr Skubiszewski que je traine comme une âme en peine depuis que j’ai compris qu’il était épuisé et qu’il faudrait pour l’instant me contenter de cette édition que j’ai emprunté à la bibliothèque.
Quand j’étais étudiant, j’écoutais jusque tard dans la nuit des stations de radio improbables, et notamment une sur laquelle quelque fois on arrivait à entendre les percussions balinaises, des rythmes complètement étrangers, des sonorités criardes et répétitives. C’est ce que je voulais retrouver pour ce billet qui est tout de même le deux-centième de ma collection.
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