Aujourd’hui, ces pipes d’opium ne sont dédiées qu’à une seule personne ; le photographe néo-zélandais Brian Brake. Et il n’y a pas grand-chose à en dire, car les mots ont parfois du mal à commenter les photos. Brake est un personnage de l’ombre, même s’il fût décoré de l’OBE (Order of British Empire), un personnage discret qui travailla sur des sujets géographiquement proches de son pays natal. Sa première grande œuvre, c’est Monsoon qu’il rapporta d’Inde en 1960 et qui fut publiée dans Life et Paris-Match. La plupart des sujets couverts restent centrés sur l’Asie et ce qui attrape immédiatement le regard, ce sont ces fascinantes couleurs qui font de ses clichés des témoignages intemporels, à la dynamique forte…
Première pipe d’opium. La jeune fille sous la mousson. Même si la photographie est un tantinet controversée (il s’agit en réalité d’une actrice et non d’une paysanne), c’est certainement la photo la plus représentative de Brake, évoquant la part d’érotisme contenue dans la littérature indienne.
Deuxième pipe d’opium. Je ne sais pas où a été prise cette photo, mais elle fait partie d’une série sur le monde de la Rome antique. Un jeu de lumière fantomatique dans les brumes du matin.
Troisième pipe d’opium. Restaurant de chiao-tzu dans la rue Liulichang à Pékin. Photo prise en 1960, en pleine politique du Grand Bond en Avant qui occasionnera les plus grande famine qu’aura connu la Chine. Une photo prise sur le vif, un instantané de vie plein de sens.
Quatrième pipe d’opium.Une église russe dans les vapeurs du matin hivernal. Une ambiance et des couleurs plus vraies que nature.
Cinquième pipe d’opium. Cérémonie bouddhiste des offrandes aux morts inconnus à Kyoto en 1964. Toute la magie du Japon, ses feuilles d’érables colorées et son cérémonial très codifié.
La photo d’en-tête a été prise dans un stade japonais, où un chauffeur fait le spectacle pour emporter le public.
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