Apprendre l’art néces­site plus que des des­crip­tions. Son his­toire est pétrie de toutes les diver­si­tés des peuples du monde et de mys­tères qui res­te­ront peut-être à jamais scel­lés der­rière le mor­tier des temples les plus anciens, et c’est pré­ci­sé­ment cela qui le rend attrayant. Tou­te­fois, apprendre l’art sans le voir, c’est un peu comme res­ter au pied de la pyra­mide et ne pas pou­voir y entrer, une incroyable frus­tra­tion, ça a besoin de texte mais aus­si d’i­mages, de repro­duc­tions qu’on ido­lâtre comme de saintes icônes parce que l’i­so­le­ment dans les musées, leur éloi­gne­ment et par­fois même l’i­so­le­ment dans des caves à l’a­bri de l’hu­mi­di­té, de la lumière et des yeux mal­veillants du public, tout ceci nous rend le témoi­gnage du pas­sé peu ver­beux. Mal­raux avait cette vision des choses :

« Il appar­tient à l’his­toire de don­ner aux œuvres toute leur part du pas­sé, mais il appar­tient à cer­taines images d’en révé­ler l’é­nig­ma­tique part de pré­sent, sans laquelle l’his­toire de l’art devien­drait sœur de celle du cos­tume ou de l’ameublement. »

André Mal­raux, L’U­ni­vers des formes, Gal­li­mard, 1960

Pour illus­trer cette his­toire, il a vou­lu une immense fresque de la plus belle his­toire de notre huma­ni­té, qui se tra­duit aujourd’­hui par une col­lec­tion unique au monde, L’u­ni­vers des formes, édi­tée par Gal­li­mard en 42 volumes, ven­due à ce jour à plus de 800 000 exemplaires.

Tags de cet article: ,