Vous convoitez sérieusement les rayons des librairies afin que votre plume soit enfin récompensée de ses efforts par la publication de vos écrits ? Vous attendez depuis des années d’être certifié du label universel de “GRANTÉCRIVAIN” ? Ce petit livre aussi “à l’ancienne” qu’un pot de moutarde, imprimé sur papier vélin non massicoté est fait pour vous.
Thierry Maugenest y a collecté une cinquantaine de fiches pratiques afin de vous délivrer les meilleurs conseils pour que vous puissiez enfin écrire le livre dont vous rêviez. Enrichi de moult extraits des plus beaux chefs-d’œuvres de la littérature française, vous y trouverez forcément votre compte.
Nature morte par Willem Kalf
Lorsque vous effectuez un calcul dans votre roman, vérifiez toujours si votre compte est bon… au risque de commettre d’impardonnables étourderies :
Le chameau était lancé, et rien ne pouvait plus l’arrêter. Quatre mille Arabes couraient derrière, pieds nus, gesticulant, riant comme des fous, et faisant luire au soleil six cent mille dents blanches1…
Alphonse Daudet, Tartarin de Tarascon
1 — Ce qui fait cent-cinquante dents par bouche !
Afin de soigner son style, Léautaud conseillait de supprimer tous les mais, les pourtant, les en effet, les d’ailleurs et les cependant. Mais ces termes se retrouvent pourtant sous la plume de grands écrivains. En effet, Balzac usait de beaucoup de cependant, d’en effet et de pourtant, pourtant ses romans sont par ailleurs fort bien écrits. Mais Léautaud voulait dire cependant que le pourtant, le d’ailleurs, ou l’en effet, pourtant utiles par ailleurs, sont en effet du plus mauvais effet lorsqu’un écrivain, pourtant prévenu, en abuse. D’ailleurs, ce ne sont pas ces termes mais l’usage excessif de ceux-ci qui alourdit en effet la prose. Vous ne devrez pourtant pas bannir pour autant tous les cependant, les mais ou les d’ailleurs, mais veiller cependant, comme le préconise en effet Léautaud, à ne pas en abuser par ailleurs.
Un livre qui vous distraira en toutes circonstances… Mais en ce qui concerne le clou du livre, c’est à dire les rillettes de Proust, je ne vends aucunement la mèche, il va falloir acheter le livre…
Thierry Maugenest, Les rillettes de Proust, et autres fantaisies littéraires
JBZ & Cie
A suivre dans la même collection, le bréviaire des petits plaisirs honteux…
Tags de cet article: humour, littérature
acheter des livres saymal
Non saypamal, enfin ça dépend des jours