Comme une révélation pour moi, je me suis réveillé un soir avec le chant des planètes. Le compositeur anglais Gustav Holst, à l’origine de cette œuvre sublime qu’est Les Planètes, réveille dans cet opus un sensationnel sentiment de légèreté et de joie. Composée entre 1914 et 1917, sa conception et son dévoilement au public correspond avec la fin de la Première Guerre Mondiale. Ainsi la fille du compositeur rapporte :
« Ils trouvèrent les clameurs de Mars presque insupportables après quatre années d’une guerre qui se poursuivait. […] Mais c’est la fin de Neptune qui fut inoubliable, avec son chœur de voix féminines s’évanouissant au loin, jusqu’à ce que l’imagination ne pût faire la différence entre le son et le silence. »
Les 7 planètes à écouter sur Deezer:
- Mars (celui qui apporte la guerre)
- Venus (celle qui apporte la paix)
- Mercure (le messager ailé)
- Jupiter (celui qui apporte la gaieté)
- Saturne (celui qui apporte la vieillesse)
- Uranus (le magicien)
- Neptune (le mystique)
A noter simplement que Pluton n’a été découverte qu’en 1930, comme étant la dernière planète du système solaire, requalifiée depuis 2006 comme objet transneptunien.
Partitions libres sur IMSLP.
Tags de cet article: espace, guerre, musique, planète
réveillé un soir…
très joli !
jolie découverte,avec une préférence pour Jupiter.
Moi aussi, Jupiter m’a vraiment séduit, mais les chœurs de la fin de Neptune ont quelque chose de magique.
En effet, cette musique de cérémonie “so
British” — Jupiter — qui fut jouée lors de la cérémonie d’obsèques de Lady Diana est sans doute ce que l’on est tenté de retenir de l’ensemble. Le signe du Sagittaire est sous la symbolique de la planète Jupiter : Holst le savait et c’est pourquoi il a conçu ce morceau aussi “gai” que “solennel”. En tout cas, ce n’est pas pour rien que la Couronne se l’accapare comme elle le fait avec “Pump and circumstances” de Sir Edward Elgar ou “Jérusalem” de H. Parry. Tout cela colle avec ce qu’est et ce que représente ou veut donner comme image d’elle-même la monarchie britannique.
François Sarindar