Topo­li­no

Née en 1936 pour révo­lu­tion­ner le mar­ché de l’au­to­mo­bile ita­lien, la Topo­li­no n’est plus ni moins que l’an­cêtre de la Fiat 500 A. Son arri­vée devait s’im­po­ser au même titre que la Mor­ris 8 au Royaume-Uni et la Volks­wa­gen en Alle­magne et même si elle a été pro­duite à 122 000 exem­plaires, elle reste moins connue que celle qui lui suc­cé­da. Vou­lue par Gio­van­ni Agnel­li, le mythique fon­da­teur de Fiat, c’est Dante Gra­cio­sa qui conçut ce modèle en se fixant une seule contrainte ; repen­ser la voi­ture en repar­tant de zéro. C’est ce qu’il fit en ima­gi­nant une voi­ture dont la car­ros­se­rie est faite d’une seule coque et à l’aé­ro­dy­na­misme novateur.
Ce fut réel­le­ment “la voi­ture du peuple”, rai­son pour laquelle elle porte le nom ita­lien de Mickey Mouse, et quelques années après la fin de sa pro­duc­tion, Nico­las Bou­vier et Thier­ry Ver­net firent le pari de se rendre en Afgha­nis­tan avec un modèle déjà hors d’âge en 1953, une petite voi­ture dont la por­tière fut ornée de ce qua­train du poète per­san Hafez, qui leur por­ta chance et les sor­tit de situa­tions com­pli­quées à plu­sieurs reprises :

Même si l’a­bri de ta nuit est peu sûr
et ton but encore lointain
sache qu’il n’existe pas de che­min sans terme
Ne sois pas triste.

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Klaus­ja­gen à Küss­nacht am Rigi

Saint-Nico­las en Europe — 2

Küss­nacht est une petite ville du can­ton de Schwytz (can­ton aux très belles armoi­ries), au bord du lac des Quatre Can­tons dans laquelle se déroule une étrange pro­ces­sion, le soir du 5 décembre, la veille de la Saint-Nico­las ; le Klaus­ja­gen, ou chasse au Nicolas.
Le cor­tège s’an­nonce, sor­tant de la nuit, par le cla­que­ment secs dans l’air froid de ceux qu’on appelle les fouet­tards, leurs fouets frô­lant la tête des spec­ta­teurs et chas­sant sym­bo­li­que­ment les mau­vais esprits.
Viennent ensuite les Iffel­trä­ger, per­son­nages enchan­teurs habillés de blanc et ceints de rouge et com­pa­gnons du Saint. Sur leur tête, ils portent des mitres de car­ton cise­lé (Iffe­len), ornés à la manière des vitraux et éclai­rés de l’in­té­rieur, met­tant en valeur l’i­mage de Nico­las tou­jours repré­sen­té au centre du décor. Le cor­tège lumi­neux et superbe annonce l’ar­ri­vée du Saint accom­pa­gné de ses com­pa­gnons les croquemitaines.
Le cor­tège est clos par une nuée d’hommes fai­sant tin­ter leurs cla­rines et d’autres son­nant du cor dans un vacarme assourdissant.

Klausjagen à Küssnacht am Rigi

Pho­to © Day­life

La signi­fi­ca­tion de cette délé­ga­tion, c’est la tra­di­tion de la véné­ra­tion de Saint-Nico­las mêlée à des scènes de l’A­po­ca­lypse, la lumière puis le vacarme des cors… Toute la nuit, on ripaille, on boit et on chante jus­qu’au lever du jour, car il faut échan­ger pour ce jour nou­veau des vœux de fer­ti­li­té, de san­té et de bon­heur. Ce qui est fêté ici la veille de la Saint-Nico­las, c’est un rituel pré­coce de pas­sage à la nou­velle année, dans lequel on extirpe de la nuit les forces mal­fai­santes pour les ame­ner vers la lumière et les prier de venir en aide aux hommes.
Curieux syn­cré­tisme reli­gieux, cette fête asso­cie la tra­di­tion litur­gique chré­tienne, le culte du soleil,  celui du dieu tau­reau Mithra et les tra­di­tions mytho­lo­giques alpines et ger­ma­niques. La pré­sence forte de la lumière est éga­le­ment asso­ciable à la puri­fi­ca­tion sol­sti­ciale. Si les ori­gines de cette fêtes res­tent fina­le­ment obs­cures et diverses, on trouve peut-être une expli­ca­tion dans le nom de la ville ; Rigi. Rigi vient de Rigi­dus Mons, Reine des Mon­tagnes qui depuis le temps des Celtes s’é­le­vant face à la ville est un lieu hau­te­ment sym­bo­lique, véri­table obser­va­toire du soleil levant.

  • Loca­li­sa­tion de Küss­nacht am Rigi sur Google Maps.
  • Une vidéo sur You­tube mon­trant les fouet­tards et les son­neurs de clarines.
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Il neige

J’a­vais envie d’un peu de neige alors voi­là, comme il fait froid mais que le ciel est encore clair comme l’eau qui vient de naître, j’ai col­lé quelques flo­cons décou­pés dans mes draps et j’ai allu­mé le ventilateur.
C’est malin, j’en ai plein dans les dents…

EDIT: en fait c’est ça, pour qu’il neige sur Paris, il suf­fit de mettre des flo­cons sur mon blog.

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Aïnu

De très belles repro­duc­tions pro­ve­nant de l’U­ni­ver­si­té du Wis­con­sin sur ce peuple consi­dé­ré comme le peuple abo­ri­gène du Japon, sou­vent mépri­sé et per­sé­cu­té au cours de son his­toire. Les Aïnous. Sur Biblio­dys­sey.

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