Sep 4, 2012 | Passerelle |
Je me suis offert le dictionnaire des antiquités romaines et grecques d’Anthony Rich pour seulement 15€. Un gros livre de 760 pages plein d’illustrations, une mine iconographique pour retrouver facilement tous les termes compliqués liés à ces deux segments de l’histoire de l’art.
C’est un fac-similé d’une édition datant de 1883. Comme on dit, c’est dans les vieux pots…
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Aug 22, 2012 | Livres et carnets |
Mon coup de cœur du moment, ce sont les carnets de Marc Taro Holmes qu’il remplit de superbes aquarelles aériennes, très légères, exploitant l’ombre et la lumière sous un trait parfaitement fin, discret qui donne à voir ce qui est l’essentiel d’une représentation. C’est avec ce genre de croquis qu’on comprend à quel point on n’a pas à s’embarrasser du détail et que les deux seules choses qui comptent, c’est le trait et la lumière. Et une bonne dose de patience aussi.
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Jul 6, 2012 | Passerelle |
Mercredi soir s’est achevée mon année de cours d’histoire de l’art à l’Ecole du Louvre. J’ai failli me réinscrire dès lors que les inscriptions ont été rouvertes, mais ça n’aurait pas été raisonnable, la plupart des cours de l’année prochaine étant assurés par les mêmes intervenants. Beaucoup de redites en vue, beaucoup de temps à mettre à disposition pour autre chose. C’est un peu douloureux, une époque qui se termine. Mais j’y reviendrai certainement, dans quelques années. Et même si aller à Paris tous les mercredi soirs en scooter était parfois un peu dangereux, même si j’ai eu parfois très froid, à tenter de mettre mes vêtements contre le vent alors même que le vent me cassait les doigts, je me suis incroyablement amusé à voir la Concorde de nuit, la rue du Faubourg Saint-Honoré et son spectacle permanent, la rue de Rivoli qui est décidément, selon moi, la plus belle rue du monde avec la régularité sans faille de ses arcades, ses lampadaires, ses trottoirs hauts et son incroyable rectitude, pour ne pas dire rigidité. Pendant toute année, j’ai vu ce quartier de Paris que j’adore, non parce qu’on y trouve — tout n’y est qu’artifices — mais pour son harmonie, l’impression de calme qui s’en dégage malgré la circulation très intense, il y est facile de s’en abstraire, de nuit ou de jour, et je me suis imprégné de ces lieux au point que désormais, je risque d’avoir du mal à m’en défaire.
J’ai adoré la plupart de ces cours, la qualité de l’intervention était presque à chaque fois exceptionnelle. Je me souviens avoir particulièrement aimé celles de Marc Étienne sur l’Égypte, Béatrice Quette sur la Chine, Thierry Zéphir sur l’Inde et le Cambodge et surtout ! surtout Arnauld Bréjon de Lavergnée sur la peinture en France et en Italie. Le seul cours fait avec de vraies diapositives, à l’ancienne, parce que dit-il, rien ne vaut la définition d’une bonne vieille diapo. Cet homme parle sans note, déroule son cours comme une belle histoire, vous parle de Caravage, de Poussin ou de Vouet comme s’il les avait connus et ne s’embarrasse pas sur les formes en engueulant les retardataires qui font du bruit…
J’ai profité de ces soirées sur place pour sillonner les rayons de la librairie du Louvre. J’ai dépensé beaucoup d’argent et j’en ai ramené quelques dizaines de bouquins, et pas que des petits. Je me suis constitué un bibliothèque impressionnante de livres fascinants sur l’art et sur l’histoire. Plus que jamais je me rends compte à quel point on ne peut étudier l’art sans l’histoire pour comprendre le contexte dans lequel les œuvres ont été produites, de la même manière qu’on ne peut étudier l’art sans connaître ses opérateurs, les artistes, et ses commanditaires. Difficilement également de tenter de comprendre l’art sans avoir quelques notions de mythologie et de théologie, vu que ce sont les principaux thèmes de la peinture comme de la sculpture… Idem pour l’épigraphie. Cette spécialité de l’art est incroyablement utile pour la compréhension de l’histoire de l’art. Tout ceci, je l’ai compris au fur et à mesure de mes achats, alors j’ai continué d’acheter, une bonne centaine de livres, de quoi tenir un siège.
Et je ne me suis pas contenté de ça. J’ai également acheté quelques livres sur le voyage et des guides. De quoi occuper quelques centimètres sur mon rayonnages. C’est à peu près tout ce qui m’intéresse aujourd’hui. L’art et le voyage. Rien d’autre. Si je n’étais pas autant retenu par les contingences et le séculier, je me retirerais au prieuré de Ganagobie pour me consacrer aux choses de l’esprit pendant quelques temps. Lire, dormir, réfléchir, écrire, écouter l’orage gronder dans la vallée, scruter la pierre… pendant que les autres s’amusent et vivent. Cette perspective m’excite presque. Je dois être un peu barré, mais je crois que personne n’en doute plus. Finalement, j’ai trouvé la porte de sortie. J’ai du mal à tenir en place, j’ai du mal à rester là à ne rien faire si ce n’est pas pour me consacrer intégralement à ce que j’aime, alors pour contourner le problème, j’ai décidé de m’envoler…
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Jun 21, 2012 | Arts |
Voici un très beau tableau d’un peintre du XVème siècle italien qui toute sa vie resta dans sa ville natale de Messine. Antonello da Messina est un peintre majeure, à l’origine de certaines des plus belles peintures de la Renaissance comme Le Condottière ou une Annonciation datant de 1475. Le portrait d’homme, connu également sous le nom de l’homme qui rit, datant de 1470, a cette particularité d’être le tout premier portrait depuis l’antiquité sur lequel le sujet est clairement en train de sourire ; une audace folle dans une société où la religion condamne ce genre de pratiques dans les représentations commanditées. (more…)
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