Pho­to © Feng Zhong

Par­mi les objets trou­vés dans la tombe du Mar­quis Yi (乙) de Zeng, datant du Vè siècle avant J.-C., se trou­vait un ins­tru­ment colos­sal, regrou­pant 65 cloches de bronze, toutes rete­nues sur une char­pente fine­ment ouvra­gée. La décou­verte de cet ins­tru­ment dans la tombe du roi d’une petite pro­vince de la période des Royaumes Com­bat­tants (战国) indique à quel point les arts pre­naient une place impor­tante dans les cours des petits royaumes d’a­lors. Dans la tombe ont éga­le­ment été trou­vés les cer­cueils emboi­tés du Mar­quis, recou­verts d’un somp­tueux laque rouge et noir ain­si qu’un jian en bronze, une énorme cuve à double fond ser­vant d’isotherme.
La carillon est une pièce de taille ; le por­tant le plus long mesure un peu moins de 8 mètres, le plus court envi­ron 3 mètres, pour un poids total de 7 tonnes si l’on compte les soixante-cinq cloches de bronze qui com­posent sa struc­ture. Ces cloches couvrent 5 octaves et demi et comptent 12 demi-tons, et selon l’in­cli­nai­son, elles ne pro­duisent pas le même son si elles sont frap­pées par devant ou par der­rière. Elles ont éga­le­ment la par­ti­cu­la­ri­té d’a­voir figu­rés sur leur panse plus de 2800 signes indi­quant la manière dont on joue du bianz­hong (编钟), ce qui en fait un témoi­gnage ines­ti­mable dans l’his­toire de la musique chinoise.

Pho­to © Feng Zhong

On remar­que­ra la finesse des mon­tants figu­rés par des femmes por­tant les poutres les bras écartés.
Ce bianz­hong ne sera pas visible hors de Chine tant que le Par­ti Com­mu­niste y sera ins­tal­lé, car il est le 27ème objet à figu­rer sur la liste des 64 œuvres chi­noises à être inter­dites de sor­tie de territoire.

Jian de bronze du Marquis

Le “jian” de bronze est un usten­sile ingé­nieu­se­ment conçu. Il montre un haut degré d’in­té­gra­tion des aspects pra­tiques et artis­tiques. Il pos­sède une struc­ture en deux couches et contient une jarre à l’in­té­rieur. L’as­so­cia­tion du “jian” et de la jarre est pré­vue dans un but spé­cial En été, des blocs de glace entre le jian et la jarre peuvent refroi­dir le vin dans celle-ci ; en hiver, de l’eau chaude dans le “ventre ” du “jian” peut réchauf­fer le vin rapi­de­ment. (Chine-infor­ma­tions)

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