Chi­miste de for­ma­tion, Ser­gei Mikhai­lo­vich Pro­ku­din-Gors­kii a œuvré en met­tant au ser­vice de cette nou­velle forme d’art qu’est la pho­to­gra­phie nais­sante ses connais­sances et le déve­lop­pe­ment de la recherche dans ce sec­teur. Il fait par­tie de ces hommes qui songent à mettre eux-mêmes en pra­tique leur science au cœur d’un art et Pro­ku­din-Gors­kii a été un pho­to­graphe for­mi­dable en se ren­dant sur le ter­rain pour tes­ter et tes­ter encore les pré­mices de la pho­to­gra­phie en cou­leur. L’auto­chrome, ancêtre de la pho­to­gra­phie en cou­leur était obte­nu par com­bi­nai­son de plaques fil­trant cha­cune des couches sépa­rées et addi­tives de lumière. Inven­té par les frères Lumière, le pro­cé­dé a été lar­ge­ment amé­lio­ré par le chi­miste russe. Ses cli­chés, témoins d’une époque et de la diver­si­té d’un ter­ri­toire gigan­tesque qu’il put tra­ver­ser avec la béné­dic­tion de l’empereur qui lui fit affré­ter un train et un bateau à vapeur, sont d’une qua­li­té par­fois un peu médiocre mais témoignent de début hési­tants. D’autre cli­chés sont de véri­tables joyaux, témoins colo­rés d’une autre époque don­nant l’im­pres­sion que tout ceci n’é­tait qu’­hier… comme ce por­trait d’A­lim Khan, émir de Bou­kha­ra ou ces pay­sannes qui posent pour le photographe.

Peasant girls, 1909

The railroad bridge over the river Shuya, 1915

Sur ce site, presque 2000 pho­tos de Ser­gei Mikhai­lo­vich Prokudin-Gorskii

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