C’est l’été, il fait presque beau, j’ai décidé de ne pas trop écrire et de partager quelques textes originaux. En plein dans le texte de Colin Thubron, l’ombre de la route de la soie, j’exulte devant une série d’anecdotes délectables, comme l’histoire de l’agneau végétal.
La Chine et l’Ouest continuèrent pourtant à vivre dans l’ignorance l’une de l’autre pendant des siècles. Ainsi les Romains, connaissant le coton, s’imaginèrent que la soie poussait sur des arbres, pendant que les Chinois se fondaient sur ce qu’ils savaient du ver à soie pour en déduire que le coton provenait d’un animal. Ils s’inventèrent donc un « agneau végétal », une créature surgie du sol, laquelle broutait secrètement la nuit et mettaient bas des petits qui donnaient du coton. Les Romains voyaient dans les lointains Chinois un peuple doux et béni ; simultanément, se répandait en Chine la rumeur, vague au départ, de l’existence d’une puissante monarchie élective, au-delà de la Perse, dotée de citoyens honnêtes et paisibles.
Colin Thubron, L’ombre de la route de la soie Folio, 2006, p148
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je veux un agneau en coton comme celui sur la photo !
Alors Fabienne, va falloir que je te dise un truc qui ne va pas forcément aller dans le sens de ton souhait, mais ça ne va pas être possible. Cet agneau-ci est en laine, en pure laine vierge de lambswool naturelle… si si