Nov 19, 2013 | Arts, L'oeil de la caméra, Sur les portulans |
Quatrième volet des chroniques turques de Pialat. Arrêt sur le port le plus beau du monde, assurément, d’où l’on peut imaginer retrouver le vaste cimetière d’Eyüp où Loti enterra sa petite Circassienne, Aziyadé. Visite intimiste dans une ville sensuelle, guidée par les mots justes de Gérard de Nerval et la musique de Georges Delerue. La magie opère toujours.
Corne d’or
de Maurice Pialat
France/1964/13′/35 mm
Avec la voix d’André Reybaz. (more…)
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Nov 18, 2013 | Arts, L'oeil de la caméra, Sur les portulans |
Troisième volet des Chroniques turques de Pialat. Partons à la visite d’une ville où la torpeur du présent s’écoule doucement entre l’oisiveté et la douce habitude de la rue, où les odeurs entêtantes vous poursuivent à l’envi de boutique en boutique. Vision très 1964 d’une ville qui déjà clame sa modernité haut et fort depuis déjà vingt-six siècles.
Istanbul
de Maurice Pialat
France/1964/13′/35 mm (more…)
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Nov 17, 2013 | Arts, L'oeil de la caméra, Sur les portulans |
Second volet de ces Chroniques turques de Pialat. Aujourd’hui Byzance et une balade le long de la muraille branlante de Théodose dont il ne reste presque plus rien aujourd’hui. On y a voit la muraille telle qu’on ne la verra plus, même si ses pierres qui se détachent sont un spectacle bien triste. De coupoles en marbres de l’époque chrétienne, l’errance se fait souffrance et nostalgie, rendue plus prégnante par les mots de Stefan Zweig. Parfois imparfait dans le tournage et tourné en noir et blanc, ce film est plein de charme et de tendresse.
Byzance
de Maurice Pialat
France/1964/11′/35 mm
Avec la voix de André Reybaz. (more…)
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Nov 16, 2013 | Arts, L'oeil de la caméra, Sur les portulans |
Entre 1962 et 1964, le cinéaste Maurice Pialat a tourné une série de six films à Istanbul sous la forme de courts métrages. Loin de la vision idéale servie aux touristes, ces petits films montrent un Istanbul déjà loin, dans une période d’entre-deux. Calme et reposant, ce premier film en couleur, Bosphore, raconte la vie de ce bras de mer autour duquel s’organise la vie stambouliote.
Le Bosphore
de Maurice Pialat
France/1962/14′/35 mm
Avec la voix de André Reybaz. (more…)
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Oct 8, 2013 | Livres et carnets |
L’homme était historien et fait partie du patrimoine national turc. Il parlait comme nul autre de sa ville, de son pays et décida un jour d’écrire une encyclopédie sur la ville qui l’avait vu grandir. Reşat Ekrem Koçu y est né alors que la Turquie est encore ottomane et vivra l’avènement du kémalisme pendant ses jeunes années. C’est Orhan Pamuk dans son roman de souvenirs İstanbul qui a redonné ses lettres de noblesses à ce petit-fils de pacha qui a passé une grande partie de sa vie à recueillir dans les journaux ce qui faisait le suc de sa vie et a tenté de le collecter dans cette gigantesque œuvre. C’est toutefois une İstanbul décadente et en perdition qu’il dépeint, c’est la ville de la fin d’un empire et c’est la raison pour laquelle son œuvre est empreinte d’une sourde nostalgie, ce sentiment unique de vertige et de douleur mélancolique que l’on ne ressent qu’à İstanbul, le hüzün.
A l’origine, ce projet titanesque aurait pu tenir en quarante ou cinquante volumes, mais il ne réussit à en écrire que onze, et n’y parvint qu’en vivant dans la misère jusqu’à la fin de sa vie, perclus de dettes, ruiné. Koçu était homosexuel et vivait très mal cet état de fait dans l’İstanbul qui était la sienne ; combats de rues, ragots et histoires sordides d’assassinats et de tortures émaillent son œuvre ténébreuse, mais pas autant que ses longues descriptions des jeunes hommes rencontrés dans les rues et dont il n’avait de cesse de dépeindre la beauté.
Il ne parvint qu’à rédiger son encyclopédie que jusqu’à la lettre G. Retrouvez ici les 5 premiers tomes de cette İstanbul Ansiklopedisi.
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