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Chro­niques turques par Mau­rice Pia­lat #4 — La Corne d’Or (1964)

Qua­trième volet des chro­niques turques de Pia­lat. Arrêt sur le port le plus beau du monde, assu­ré­ment, d’où l’on peut ima­gi­ner retrou­ver le vaste cime­tière d’Eyüp où Loti enter­ra sa petite Cir­cas­sienne, Aziya­dé. Visite inti­miste dans une ville sen­suelle, gui­dée par les mots justes de Gérard de Ner­val et la musique de Georges Dele­rue. La magie opère toujours.

Corne d’or
de Mau­rice Pialat
France/1964/13′/35 mm
Avec la voix d’An­dré Rey­baz. (more…)

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Chro­niques turques par Mau­rice Pia­lat #3 — Istan­bul (1964)

Troi­sième volet des Chro­niques turques de Pia­lat. Par­tons à la visite d’une ville où la tor­peur du pré­sent s’é­coule dou­ce­ment entre l’oi­si­ve­té et la douce habi­tude de la rue, où les odeurs entê­tantes vous pour­suivent à l’en­vi de bou­tique en bou­tique. Vision très 1964 d’une ville qui déjà clame sa moder­ni­té haut et fort depuis déjà vingt-six siècles.

Istan­bul
de Mau­rice Pialat
France/1964/13′/35 mm (more…)

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Chro­niques turques par Mau­rice Pia­lat #2 — Byzance (1964)

Second volet de ces Chro­niques turques de Pia­lat. Aujourd’­hui Byzance et une balade le long de la muraille bran­lante de Théo­dose dont il ne reste presque plus rien aujourd’­hui. On y a voit la muraille telle qu’on ne la ver­ra plus, même si ses pierres qui se détachent sont un spec­tacle bien triste. De cou­poles en marbres de l’é­poque chré­tienne, l’er­rance se fait souf­france et nos­tal­gie, ren­due plus pré­gnante par les mots de Ste­fan Zweig. Par­fois impar­fait dans le tour­nage et tour­né en noir et blanc, ce film est plein de charme et de tendresse.

Byzance
de Mau­rice Pialat
France/1964/11′/35 mm
Avec la voix de André Rey­baz. (more…)

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Chro­niques turques par Mau­rice Pia­lat #1 — Bos­phore (1962)

Entre 1962 et 1964, le cinéaste Mau­rice Pia­lat a tour­né une série de six films à Istan­bul sous la forme de courts métrages. Loin de la vision idéale ser­vie aux tou­ristes, ces petits films montrent un Istan­bul déjà loin, dans une période d’entre-deux. Calme et repo­sant, ce pre­mier film en cou­leur, Bos­phore, raconte la vie de ce bras de mer autour duquel s’or­ga­nise la vie stambouliote.

Le Bos­phore
de Mau­rice Pialat
France/1962/14′/35 mm
Avec la voix de André Rey­baz. (more…)

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Une ency­clo­pé­die pour İst­anb­ul, par Reşat Ekrem Koçu

L’homme était his­to­rien et fait par­tie du patri­moine natio­nal turc. Il par­lait comme nul autre de sa ville, de son pays et déci­da un jour d’é­crire une ency­clo­pé­die sur la ville qui l’a­vait vu gran­dir. Reşat Ekrem Koçu y est né alors que la Tur­quie est encore otto­mane et vivra l’a­vè­ne­ment du kéma­lisme pen­dant ses jeunes années. C’est Orhan Pamuk dans son roman de sou­ve­nirs İst­anb­ul qui a redon­né ses lettres de noblesses à ce petit-fils de pacha qui a pas­sé une grande par­tie de sa vie à recueillir dans les jour­naux ce qui fai­sait le suc de sa vie et a ten­té de le col­lec­ter dans cette gigan­tesque œuvre. C’est tou­te­fois une İst­anb­ul déca­dente et en per­di­tion qu’il dépeint, c’est la ville de la fin d’un empire et c’est la rai­son pour laquelle son œuvre est empreinte d’une sourde nos­tal­gie, ce sen­ti­ment unique de ver­tige et de dou­leur mélan­co­lique que l’on ne res­sent qu’à İst­anb­ul, le hüzün.
A l’o­ri­gine, ce pro­jet tita­nesque aurait pu tenir en qua­rante ou cin­quante volumes, mais il ne réus­sit à en écrire que onze, et n’y par­vint qu’en vivant dans la misère jus­qu’à la fin de sa vie, per­clus de dettes, rui­né. Koçu était homo­sexuel et vivait très mal cet état de fait dans l’İst­anb­ul qui était la sienne ; com­bats de rues, ragots et his­toires sor­dides d’as­sas­si­nats et de tor­tures émaillent son œuvre téné­breuse, mais pas autant que ses longues des­crip­tions des jeunes hommes ren­con­trés dans les rues et dont il n’a­vait de cesse de dépeindre la beauté.
Il ne par­vint qu’à rédi­ger son ency­clo­pé­die que jus­qu’à la lettre G. Retrou­vez ici les 5 pre­miers tomes de cette İst­anb­ul Ansik­lo­pe­di­si.

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