Oct 26, 2009 | Passerelle |
L’Atlantique est pour moi comme un immense refuge aux visages multiples, comme une frontière entre l’imaginaire le plus subtil et des pays aussi différents que charmants. Où qu’il soit, je me plie à ses caprices et prend de lui tout ce qu’il peut me donner.
Quelques jours sur l’île d’Oléron déployés sur Obsidienne…

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Sep 20, 2009 | Sur les portulans |

C’est une petite ville comme ça posée sur une plage au bord de la France, dans l’hiver sombre d’un automne fatigué. C’est une petite ville à la splendeur passée où l’on sent le flottement d’une certaine noblesse décatie, et qui, dans un intervalle de temps révolu a dû connaître la désertion, l’abandon, période désormais terminée.
Cabourg, c’est une longue promenade sur des briques posées en quinconce, les planches, c’est bon pour Deauville et ses cabines de bain. Un peu plus loin c’est Trouville, avec son drôle de nom et ses petites rues discrètes, l’hôtel Saint-James, Rue de la Plage, avec ses dessus de lit brodés et ses baignoires aux pieds de lion. Au bout de la Rue des Bains, Houlgate et son mini-golf sur lequel je lorgnais depuis les larges baies vitrées de la location.
Cabourg c’est une ville un peu désuète mais qui a le charme et le caractère de ces endroits qu’on aime à tous les coups, sans réellement savoir pourquoi. La café Hastings, les jardins du Casino, la promenade Marcel Proust évidemment et le Grand Hôtel de Balbec.
Avant tout, ce que j’ai en moi de Cabourg, ce n’est même pas Cabourg, mais le long de ces plages immenses au sable fin, battues par l’eau froide de la Manche un peu plus vers l’ouest, au bout de la rue Malhène, et face à Brighton, la petite plage du Home ; un nom anglais au bord de la Normandie, le souvenir des soirées passées à arpenter le chemin où l’on sent l’odeur des plantes des dunes et surtout la plage à perte de vue vers le Havre, la baie de Seine et le Cotentin.
La douceur de vivre, les années douces, Marcel Proust dans son ensemble assis sur le bord de l’étagère me regarde effrontément, je te lorgne mon petit avec ta moustache tombante et tes joues roses.
Laissez-moi retourner à Cabourg et lire Proust n’importe où.

Photo © Ol.v!er [H2vPk] et Mateoone
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