L’art nou­veau de la frégate

Au XVIIIè siècle, la marine sort de sa vision empi­rique de la construc­tion des navires et les chan­tiers navals per­fec­tionnent leurs méthodes, en optant pour des bateaux moins déco­rés (les proues et orne­ments en tout genre alour­dis­sants la coque, les pare­ments des sabords, du châ­teau de poupe, des pilastres et des bal­cons, sans par­ler des cou­ron­ne­ments…), que ceux des flottes des XVIè et XVIIè siècle, où le pres­tige d’une armée se mesu­rait à la beau­té de ses ors et à la charge de ses sculp­tures de chêne telles qu’on pou­vait en voir sur les galions.
C’est notam­ment sur les chan­tiers navals de Dept­ford, en Angle­terre, que les pres­ti­gieux navires de la Royal Navy firent place peu à peu à des navires plus légers, moins déco­rés, de plus faible ton­nage et sur­tout beau­coup plus élan­cés : les fré­gates. C’est sur ces chan­tiers qu’on chan­gea éga­le­ment la façon de maillo­ter les carènes. Jus­qu’a­lors, on pro­té­geait la carène avec de la bourre, de la poix et de la chaux, voire du verre pilé et on la maillo­tait avec des clous à tête large. L’in­con­vé­nient de cette méthode, à une époque où les expé­di­tions dans les mers chaudes deviennent mon­naie cou­rante, est que les coquillages et les algues en tout genre se fixent en nombre sur la carène, l’a­lour­dis­sant et le frei­nant. On voit alors appa­raître les pre­mières cou­ver­tures en cuivre, per­met­tant de dimi­nuer la sur­face d’adhé­rence pour les coquillages et ain­si pré­ve­nir du pour­ris­se­ment. On sait alors le suc­cès que connurent ces fré­gates sur toutes les mers du monde…

Toutes les illus­tra­tions pro­viennent du site du Natio­nal Mari­time Museum de Londres.

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Dans les lumières de Fer­nand-Marie Legout-Gerard

Ses sujets me sont fami­liers autant que son uni­vers, ses huiles res­pirent l’air iodé et les algues tendres et ses lumières sont autant de cieux qui ont un jour illu­mi­né les rivages de l’At­lan­tique. Fami­lier de l’école de Pont-Aven, il en fut un de ses plus dis­crets repré­sen­tants et un des moins carac­té­ris­tiques, un peu oublié certes, mais il est de ceux dont on aime retrou­ver la cha­leur lors­qu’au hasard des routes, on retrouve ses toiles accro­chées aux cimaises des gale­ries sur les ports ou dans les grandes villes humides, les jour où on ferait mieux de res­ter chez soi à boire du cho­co­lat chaud…

Sur les quais d’Audierne

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