Motel de Moka

La fin des vacances

Voi­là, c’est fini, on sonne la fin de la récréa­tion, le temps des cerises n’est pas encore arri­vé, mais on ferme tout, le rideau de fer est bais­sé, on range les pin­ceaux, on rac­croche les gants, on se range des bagnoles, on coupe le son et on ouvre les mirettes, garez-vous sur le côté ma petite dame papiers s’il vous plaît mer­ci de cou­per la musique et de des­cendre du véhi­cule les mains sur le capot et le men­ton en l’air, remet­tez vos lunettes et chas­sez le spleen, retour­nez-vous et sau­tez trois fois autour de vous-même. A pré­sent, étei­gnez les lumières des­cen­dez quatre marches et sen­tez l’air frais ouvrez bien grand les narines et arrê­tez de vous tré­mous­ser. Pre­nez un café trois sucres qu’on jette par-des­sus l’é­paule pour conju­rer le sort un muf­fin aux fruits rouges regar­dez ce qui se passe sur Pread Street les bus qui passent toutes les deux minutes la bonne odeur du jus d’o­range frai­che­ment pres­sé et des scones au fro­mage. On range ses sty­los et ses cahiers on pré­pare son car­table pour le len­de­main on fait un bisou et au dodo.

Finies les vacances demain on retourne au bou­lot pas pour faire sem­blant pas pour rire pas pour du beurre c’est pour de vrai avec un gros maca­ron une boîte à goû­ter pour le quatre heures et puis on devient grand. Finis les bavar­dages au fond de la classe les com­mé­rages et les rumeurs les his­toires d’a­do­les­cents, allez hop, rideau.

Demain on retourne sur les che­mins de l’é­cole finies les vacances fini le temps de prendre le temps et de tour­ner en rond autour du pot fini cet hiver mal­heu­reux lais­sé loin der­rière soi. Alors, on monte le son, on ouvre les fenêtres et on regarde la course des nuages pous­sés par le vent, celui qui chasse tout, on appuie sur le bou­ton et on écoute ZIP, de Pop­no­name

1 Com­ment

  1. Elisabeth

    Mer­ci …j’aime bien!

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