La phy­siog­no­mo­nie aura connu des heures glo­rieuses, ain­si que la phré­no­lo­gie qui s’en ins­pire, notam­ment au tra­vers d’un livre de Johann Kas­par Lava­ter, L’Art de connaître les hommes par la phy­sio­no­mie (1775–1778) que l’au­teur Suisse a rédi­gé à par­tir des innom­brables gra­vures (aujourd’­hui conser­vées au cabi­net des estampes du Musée du Louvre) du pre­mier peintre offi­ciel de Louis XIV en la per­sonne de Charles Le Brun. Cette pseu­do-science qui s’ap­puie sur des siècles de tra­di­tion lit­té­raire et illus­tra­tive, sou­haite éta­blir les fon­de­ments d’une dis­ci­pline au tra­vers de laquelle on peut déter­mi­ner les traits psy­cho­lo­giques d’une per­sonne en s’ap­puyant sim­ple­ment sur la forme de son visage et l’a­na­lo­gie presque évi­dente avec laquelle son visage le rap­proche de tel ou tel ani­mal. Des clas­si­fi­ca­tions ont été éta­blies à pro­pos de chaque ani­mal, par exemple la noblesse attri­buée au lion, la per­fi­die au renard et au rat, la bêtise au cha­meau ou la sagesse à l’ours et en fonc­tion des traits du visage, s’ils se rap­por­taient à tel ou tel ani­mal, on attri­buait à la per­sonne les traits de carac­tère de l’a­ni­mal, car c’est bien connu que les humains ne sont que des animaux…

Il en reste des tables d’illus­tra­tions par­fois très inven­tives, voire far­fe­lues, mais qui trouvent leur ori­gine dans les cahiers d’é­tude et les cen­taines de planches de ce grand mon­sieur qu’est Charles Le Brun.


CouvertureLa phy­siog­no­mo­nie ou L’art de connaitre les hommes d’a­près les traits de leur phy­sio­no­mie, leurs rap­ports avec les divers ani­maux, leurs pen­chans, etc.

Par Johann Cas­par Lavater,
Librai­rie Fran­çaise et étran­gère (Paris)


Dis­ser­ta­tion sur un trai­té de Charles Le Brun, concer­nant le rap­port de la phy­sio­no­mie humaine avec celle des ani­maux (1806) sur le site de la biblio­thèque numé­rique de l’U­ni­ver­si­té de Strasbourg

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